Il s'agit tout simplement, dans ces trois amendements, de définir le rôle des cantines scolaires, où déjeunent plus de la moitié des élèves. La qualité des repas qui y sont servis est tout à fait essentielle.
On peut nous répondre qu'une circulaire de l'éducation nationale a déjà défini, en 2001, les fréquences de consommation par type d'aliments, et mis en place des critères nutritionnels, ce qui fait notamment référence aux fruits et légumes, dont on explique aujourd'hui – et c'est d'ailleurs un élément qui est passé dans le grand public – qu'ils sont nécessaires à notre équilibre alimentaire.
Mais un rapport de l'AFSSA a montré que cette circulaire n'était pas appliquée. Sa mise en oeuvre est défaillante, dans la mesure où les personnes chargées des cantines scolaires ont une mauvaise connaissance du contenu des aliments à privilégier. Beaucoup d'établissements avouent d'ailleurs ne pas connaître cette circulaire. La plupart ne font pas appel à l'aide d'un nutritionniste, même ponctuellement, au cours de l'année.
L'ensemble des professionnels de la restauration scolaire considèrent que c'est la nature non contraignante de cette circulaire qui explique l'échec de sa mise en oeuvre.
Alors que l'on observe une croissance de 5,7 % par an de l'obésité infantile, il nous semble nécessaire que le Gouvernement s'engage fortement, et de manière plus contraignante, pour la formation et l'accompagnement des responsables de cantines scolaires.