En réalité, l'amendement de repli est le premier appelé.
Notre objectif est très simple : comme pour ce qui concernait la vente des alcools, madame la ministre, dans votre texte, vous avez proposé une mesure d'interdiction totale, ce qui est évidemment le plus efficace. On sait que l'obésité menace particulièrement les enfants qui ont de mauvaises habitudes alimentaires, ainsi que nous l'expliquait Mme Fraysse : il faut apprendre à ne pas grignoter, il faut former le goût, le palais, notamment celui des jeunes, et lutter contre la consommation des denrées trop sucrées ou trop salées.
Ces principes doivent s'appliquer en particulier dans les établissements scolaires. Certains, au sein de l'éducation nationale, ont déjà pris des dispositions sur l'incitation, mais la loi n'y contraint pas et nous proposons donc que, dans les établissements scolaires, les distributeurs automatiques de confiseries, de sodas et de tous autres produits trop gras, trop sucrés et trop salés, soient interdits.
Nous sommes conscients que cela casse le business de certaines sociétés. Il faut savoir ce que l'on veut. À quoi donne-t-on la priorité ? À la santé de la jeunesse ou bien au chiffre d'affaires des sociétés qui remplissent les distributeurs ? Poser la question revient déjà à apporter la réponse.
Madame la ministre, je sais bien que les pharmaciens vendent comme des coupe-faim les médicaments qui permettent de lutter contre certains excès de l'obésité, mais je sais aussi que, pour vous, prime la nécessité d'assurer les meilleures conditions pour la santé des jeunes.