Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, il convient d'approuver ce projet de loi de finances rectificative pour son contenu mais aussi pour la clarté des signaux qu'il envoie.
Lors du débat sur le projet de loi de finances pour 2008, j'ai déjà eu l'occasion de dire combien il était dommage, malgré de bonnes orientations d'ensemble, qu'un effort supplémentaire ne soit pas consenti en faveur de la réduction du déficit. Il faudra continuer à avoir en tête cet objectif et le traduire dans l'exécution du budget pour 2008. Le rapporteur général lui-même, prenant acte des projections relatives au déficit dans la dernière loi de finances, a attiré l'attention du Gouvernement sur les nécessaires progrès à réaliser en la matière.
On félicitera cependant le Gouvernement pour la qualité de l'exécution du budget de 2007 : le déficit est en baisse de 3,7 milliards par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances initiale. C'est une bonne chose, même si le progrès est un tout petit peu moins important que celui réalisé en 2006, où la différence était de 5 milliards. Cela dit, un déficit d'un peu plus de 38 milliards d'euros est de bon augure, car cela nous rapproche du déficit stabilisant dont nous parlons tant. Mais cela n'empêche pas qu'il nous faudra maintenir sans relâche notre effort en vue d'atteindre un jour l'équilibre budgétaire. C'est la première vertu du débat sur le collectif budgétaire d'attirer notre attention sur ces questions.
Une autre vertu de cette discussion est de rappeler un certain nombre de réalités budgétaires.
Nous constatons ainsi que l'estimation de nos recettes s'appuyait sur des bases solides, quoi qu'aient dit alors nos collègues de l'opposition.