Madame la ministre, vous avez dit tout à l'heure que cet article constituait une « avancée ». Vous savez, les mots ont parfois des sens différents suivant l'analyse qu'on en fait. Pour ma part, je ne vois pas où est l'avancée. Il s'agit plutôt d'un recul. On me dira, évidemment, que l'on peut toujours avancer à reculons. (Sourires.)
Mais franchement, un ministre retrouvant son siège de député ! Vous me dites que les électeurs ont voté pour lui. Que je sache, quand je me suis présenté, et cela m'est arrivé à plusieurs reprises, c'était avec un suppléant. Et les électeurs étaient parfaitement au courant du fait que si j'étais nommé ministre – ce qui fut le cas –, c'est mon suppléant qui siègerait à l'Assemblée. D'ailleurs, quand j'ai cessé d'être ministre en 1995, et que je me suis représenté, je me suis fait battre. Et il n'est pas honteux de se faire battre.