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479 interventions trouvées.

Monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, l'opposition ne manquait pas de raisons pour mettre en cause aujourd'hui la responsabilité du Gouvernement.

Les Français d'ailleurs nous avaient d'une certaine façon précédés, à l'occasion des élections municipales et cantonales (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), et leurs motivations rejoignaient les nôtres. Monsieur le Premier ministre, il y a bien des raisons à cela : l'échec de votre politique éco...

Dans toute démocratie digne de ce nom, de tels arbitrages auraient été rendus après un vaste débat dans le pays, et un vote solennel au Parlement. Au lieu de cela, c'est à Londres, devant le Parlement britannique, que le chef de l'État a révélé l'envoi de renforts en Afghanistan. C'est à Bucarest, jeudi dernier, que Nicolas Sarkozy a confirmé l...

Certes, la semaine dernière, monsieur le Premier ministre, vous avez daigné organiser ce que vous appelez « une information du Parlement ». Vous y avez même pris la parole ce qui semblait être une concession, et je vous en remercie. Mais vous avez refusé de conclure le débat par un vote alors que rien, je dis bien rien, dans la Constitution, ...

C'est cette conception commune qui a permis, monsieur le Premier ministre, au-delà des majorités politiques, au-delà des présidents successifs, de rassembler les Français sur les grandes orientations de notre politique étrangère, et c'est ce consensus qui a permis à notre pays d'être respecté par la communauté internationale. Or cette conceptio...

Et nous devons constater, les uns et les autres, que le bilan de sept ans de présence en Afghanistan est sombre : le pouvoir de l'autorité centrale se met péniblement en place ; les talibans que nous voulons combattre

contrôlent une large part du territoire, y compris à proximité de Kaboul ; la culture de la drogue n'a jamais été aussi florissante. (« C'est vrai ! » sur de nombreux bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) L'opération présente toutes les caractéristiques de l'enlisement : les Occidentaux, qui comptaient 17 000 hommes e...

Car c'était une promesse de campagne de dire, entre les deux tours de l'élection présidentielle, que la présence des forces françaises ne paraissait pas décisive. Aujourd'hui, il s'agit de renoncer à une promesse de campagne, et, en plus, de décider d'envoyer un renfort militaire dont on ne connaît même pas l'ampleur.

Hier, vous évoquiez, monsieur le Premier ministre, quelques centaines d'hommes, votre ministre de la défense parlait d'un millier, le Président de la République d'un bataillon ! Quelle est donc l'ampleur de l'engagement ? Nous ne connaissons pas non plus la localisation des renforts.

On nous dit : « la capitale, Kaboul », puis on nous dit : « l'Est ». Nous ne connaissons pas davantage la mission. Mais, pour la première fois, et c'est en ce sens que la décision est importante, il n'est plus exclu d'être une force de contact au lieu d'être une force de sécurité, c'est-à-dire de rentrer dans une opération de guerre. Enfin, o...

et de lutter contre le terrorisme, permettez-nous de fixer des conditions à toute intervention supplémentaire de nos armées. Il y a quatre conditions indispensables, sur lesquelles nous pourrions nous réunir. La première, c'est l'évaluation des résultats de l'intervention après sept ans de présence de la force internationale. La deuxième, c'e...

Pourtant, cette politique-là a échoué. Elle crée plus de terrorisme qu'elle n'en détruit. Elle exige de rajouter toujours davantage d'hommes et de troupes, au prétexte, comme le disait le Président de la République, que l'on n'a pas « le droit de perdre la guerre » face aux terroristes. C'est donc le double risque de l'enlisement et de l'engre...

Notre préoccupation doit être à la fois la sécurité de nos soldats et la réussite de leur mission. Dès lors que la stratégie déployée n'est pas la bonne et que nous allons en plus perdre notre autonomie de décision, nous exprimons ici, par notre motion de censure, notre refus d'un renfort militaire de la France en Afghanistan. (Applaudissements...

Elle s'inscrit dans un processus : celui du retour de la France dans l'organisation militaire de l'OTAN. C'est le second refus que nous voulons exprimer. Évoquée par le chef de l'État lors de son discours devant le Congrès américain en novembre, engagée à Bucarest, la réintégration dans la structure de commandement de l'OTAN est désormais prog...

et maintenu par tous les présidents de la République ? Quel contexte international oblige à rompre, dans une telle précipitation, avec un consensus intérieur et une spécificité internationale ? (« Malhonnête ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Quel motif peut-on avancer pour justifier une telle confiance dans ...

Elle est fâcheuse pour les intérêts de la France, dont le statut d'allié singulier des États-Unis était un marqueur, jusque-là, de sa politique internationale. Votre ministre de la défense toujours lui évoque, pour minimiser le retour de la France dans l'OTAN, une décision de pur symbole, au prétexte que la France est présente ce qui est ...

C'est oublier qu'il y a des symboles qui fondent une politique, qui lui donnent son sens, son autorité, sa valeur. Et ce n'est pas un symbole d'être dans le commandement intégré de l'OTAN. C'est un reniement, un renoncement, un abandon ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et sur les bancs du ...