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Interventions sur "monnaie"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

La deuxième condition, elle aussi extrêmement importante, est apparue récemment. Nous avons mis en place, depuis une dizaine d'années, une monnaie commune.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

Le groupe UMP ne suivra évidemment pas le groupe GDR, et chacun aura bien compris qu'il n'approuvera pas cette motion. C'est une histoire, non pas de posture, mais de point de vue. Nous pensons que ce fonds européen de stabilité financière aurait dû être créé en même temps que l'euro. Reprenons les choses dans l'ordre. À la création d'une monnaie, on se dote de tous les outils en mesure de la promouvoir, de faire croître sa valeur et, le cas échéant, de la défendre. S'agissant de l'euro, que s'est-il passé ? Une monnaie unique a été instaurée sans que fussent créés des instruments communs de politique économique. Deux principes ont été édictés : la convergence des déficits budgétaires limités à 3 % du PIB ; l'indépendance totale de la Ba...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...éviter le chaos. Vous allez tout au contraire accélérer la décomposition de la zone euro, et cela pour deux raisons majeures. D'une part la politique économique et financière des dirigeants européens est totalement incohérente ; d'autre part le système monétaire sur lequel elle s'applique est frappé d'un vice de conception. Tout d'abord, vous ne voulez pas reconnaître ce vice de conception de la monnaie unique. Vous ne voulez pas porter le bon diagnostic sur la crise de la zone euro. Vous voulez croire que la crise est seulement conjoncturelle et qu'il suffirait de remettre un peu de raison dans la gestion des finances publiques grecques ou même françaises pour repartir du bon pied. La vérité est bien différente et tant que vous ne le reconnaîtrez pas, vous n'appliquerez pas le bon remède. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...Bien évidemment, nous devons réduire notre endettement, maîtriser nos dépenses publiques et réformer nos structures publiques. Mais croyez-vous sincèrement que vous y arriverez par une politique malthusienne qui nous condamne au sous-investissement, au départ des talents, aux délocalisations vers un nouveau monde, comme la Chine ? Chine qui, d'ailleurs, ne se gêne pas, elle, pour laisser filer sa monnaie, éponger ses déficits par la planche à billets, imposer un protectionnisme déguisé, se livrer à la contrefaçon et au pillage technologique et investir massivement dans la science. Comment pouvez-vous refuser à la France et à l'Europe les politiques qu'utilisent les pays émergents pour gagner à nos dépens la guerre économique et scientifique du XXIe siècle ? Voilà pourquoi il est préférable de co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Aujourd'hui, mesdames et messieurs du Gouvernement, en plus d'infliger aux peuples européens des années supplémentaires de chômage et de récession en refusant de quitter un système mortifère, en les privant du pouvoir de battre leur monnaie, vous les privez de leur patrie, vous les privez de leurs âmes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Moscovici :

...as que vous posiez des questions sérieuses, notamment lorsque vous affirmez que la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale. C'est l'évidence : si elle l'était, nous ne serions pas là. Ce que cette crise la crise grecque, d'abord, la crise européenne ensuite, la crise mondiale met en valeur, c'est une asymétrie dans la construction de l'Europe entre, d'un côté, tout ce qui relève de la monnaie unique, notamment le système de banque centrale, ses objectifs précis, et, de l'autre, ce qui aurait dû être le gouvernement économique, la coordination des politiques économiques, et qui fait défaut. C'est précisément cette dissymétrie qui explique que les spéculateurs aient pu s'attaquer à certains maillons faibles, dès lors que nous avions des politiques économiques nationales et une monnaie u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Giscard d'Estaing :

Monsieur Dupont-Aignan, nous ne sommes pas convaincus par votre cours d'histoire économique et monétaire. Vous avez essayé de démontrer que l'euro était la cause de tous les maux que connaissent les pays européens ayant décidé de se doter d'une monnaie commune. Selon vous, il s'agit d'un vice de conception qui remonte à sa création et à son origine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Giscard d'Estaing :

Dans ce cas, les problèmes auraient dû apparaître dès la création de l'euro. Au contraire, à l'époque, on a constaté combien cette monnaie avait permis un certain nombre de convergences. Certes, aujourd'hui, nous devons nous interroger sur la façon dont cette convergence doit être renforcée par des politiques économiques mieux coordonnées. Vous avez décrit les écarts de compétitivité entre pays dotés d'une même monnaie. Précisément votre argument n'est pas convaincant puisque l'Allemagne a réussi à faire progresser son commerce ex...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Giscard d'Estaing :

Monsieur Brard, vous avez raison d'intervenir ; je sais que vous êtes un expert de l'histoire allemande. C'est d'ailleurs ce passé qui explique l'attachement très fort de l'Allemagne à la stabilité de la monnaie. On peut comprendre cela de la part d'un peuple qui a connu une telle histoire. Monsieur Dupont-Aignan, vous posez la question du fédéralisme budgétaire. Il est surtout important de faire la différence entre les pays qui ont choisi de rentrer dans la zone euro et les autres. Les cas de l'Irlande et de la Grande-Bretagne sont révélateurs : ce n'est pas la dévaluation de la livre qui reconstruit l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Moscovici :

...stre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, nous sommes appelés à discuter aujourd'hui du plan européen de stabilisation financière, qui doit permettre de sortir de l'ornière cette formidable construction qu'est l'euro, dont la crise grecque aura révélé avec cruauté les fragilités initiales. Le groupe socialiste est attaché à la monnaie unique, qui est une réussite sans précédent, celle de la mise en commun, par de vieilles et puissantes nations, de leur souveraineté monétaire. L'euro est la principale réalisation de l'intégration économique de l'Europe. Il en est l'emblème et il apparaît comme la politique européenne la plus aboutie, alors qu'il ne figurait pas dans le projet initial des pays fondateurs, qui visaient plutôt une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...mement, ces réponses à brève échéance ne nous dispensent pas d'une réflexion s'inscrivant dans le temps long du politique et dont l'objet est, à terme, pour l'Europe, de mettre en place une véritable gouvernance économique. Plus encore, la question des dettes souveraines et des risques de contagion rendent d'autant plus urgente l'harmonisation économique, fiscale et sociale des politiques, car la monnaie unique n'ouvre pas que des droits, elle implique aussi des devoirs en matière de convergence et de solidarité européenne. Une des pistes récemment évoquées par le commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, vise à ce que les États soumettent leurs projets budgétaires à la Commission européenne avant qu'ils ne soient présentés aux parlements nationaux. C'est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...s CDS. Ce genre de pratique purement spéculative a en effet beaucoup joué dans la crise qu'a traversée l'Eurogroupe. Mes chers collègues, l'histoire de la construction européenne est indissociable des situations d'urgence qui ont amené les pouvoirs publics à amender sa structure et sa vocation. En faisant peser des risques sur la cohésion et la stabilité de la zone euro, la spéculation contre la monnaie unique constitue un nouveau défi de ce genre. Pour y répondre, nous devons bien évidemment apporter notre garantie souveraine au plan de sauvetage dont il est ici question. C'est la raison pour laquelle nous soutenons ce texte et le voterons, monsieur le ministre. Néanmoins, je suis convaincu que nous devons surtout profiter de cette crise pour jeter les bases d'un véritable gouvernement économiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

... Portugal et bien sûr à la Grèce ont vu leur taux souverain à deux ans se tendre progressivement de plus en plus. Surtout, ces tensions indiquaient que le marché testait désormais la cohésion de la zone euro, bien au-delà du seul cas grec. C'est le signe, mes chers collègues, qu'il s'agit bien d'un problème politique posé par la zone euro, et non d'un problème économique stricto sensu, lié à la monnaie. Le taux souverain moyen de refinancement à dix ans est quant à lui globalement stable, ce qui montre bien que c'est l'envie de spéculation qui sévit actuellement dans la zone euro. Deuxième observation : les tensions sur le marché obligataire ont inquiété les régulateurs, car elles pouvaient être le vecteur de la contagion à travers les systèmes bancaires. Plus que l'accès à la liquidité par le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Bouvard :

... les fondamentaux de l'économie grecque et de la structure budgétaire de la Grèce étaient déjà fortement différents. C'est dire que nous avons vécu à la faveur de la crise une accélération et une amplification des phénomènes de prise en compte de la problématique de la dette souveraine. Cependant cette prise en compte n'est pas totale puisque les États-Unis ne sont pas affectés en raison de leur monnaie et de leur taille, malgré 7 000 milliards de dollars de dette et une prime de crédit défault swap, qui pourrait mesurer ce risque de défaut, identique aux États-Unis à celle du Royaume-Uni, de la France ou de l'Allemagne. Cette accélération, cette amplification a en outre une portée limitée. La fragilisation de l'euro peut être considérée, à juste titre, comme le fait que le marché ne croit pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

...jourd'hui, il n'y a que deux solutions pour permettre à l'euro de survivre à court terme : d'abord la monétisation de la dette et le rééchelonnement des dettes des États ; ensuite l'acceptation que la zone euro devienne une union de transfert. La monétisation de la dette signifie que, en cas de situation extrême, il faut rétablir les avances des banques centrales aux États. C'est une création de monnaie, rendue nécessaire pour accroître la relance. Est-ce inflationniste ? Peut-être, mais je préfère un peu d'inflation à une récession et aux troubles sociaux qui en découleront automatiquement. Dans le même temps, il faut rééchelonner les dettes. Néanmoins il est également nécessaire d'avoir le courage de dire aux Allemands que nous en avons assez de nous battre pour le roi de Prusse. La deuxième ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

...nfin au risque de contagion que fait peser le spectre de la faillite grecque sur l'ensemble de la zone euro. Premièrement, l'adoption de ces mesures d'urgence est évidemment indispensable afin que le dispositif d'aide puisse être activé au plus vite, et ce d'autant plus que le gouvernement grec vient d'en faire la demande. En effet, au-delà de la cohésion de la zone euro et de la stabilité de la monnaie unique, c'est le principe même de la solidarité européenne qui est ici en jeu. Fidèle en cela à l'héritage de la famille centriste, ce principe représente pour le groupe Nouveau Centre une exigence absolue. Aussi, nous ne pouvons que nous réjouir de voir notre Parlement saisi de cette question si fondamentale. Cela répond à une exigence forte en matière de transparence, dont je ne peux, madame la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

...en terme se sont amplement tendus ces derniers jours. Derrière ce vilain mot de « PIGS » se cachent des situations qui, on l'a malheureusement constaté, peuvent être parfois assez dramatiques. J'aimerais à ce propos vous interroger, madame la ministre, sur les moyens que la France et le G20 comptent mettre en oeuvre pour freiner cette dérive spéculative et éviter la faillite pure et simple de la monnaie unique. Si nous pouvons peut-être nous rassurer et nous réjouir, ce soir, sur l'évolution de cette situation, il serait utile et fondamental que, lors des prochaines réunions du G20, ces dérives spéculatives, ces faillites pures et simples de nos monnaies, puissent être évoquées. J'ajoute que le groupe Nouveau Centre souhaite également obtenir dans les plus brefs délais une évaluation précise de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Bouvard :

... dispositif d'aide à la Grèce patiemment construit dans de longues négociations complexes dont nous avons compris, madame la ministre, qu'elles se sont achevées par la prise en compte dès maintenant de l'aide sur une période de trois ans avec, pour objectif, 2014 au lieu de 2013 pour les ratios auxquels l'État grec doit parvenir. Oui, cette aide est légitime, dès lors que nous partageons la même monnaie. Oui elle est légitime au regard des intérêts financiers de la France, 70 milliards d'engagement, dont 16 milliards de dette souveraine, de ceux des États de l'Eurogroupe en Grèce, même si la Grèce ne pèse que 2,15 % du PIB de l'Eurogroupe. Oui, cette aide doit avoir des contreparties, avec un véritable engagement de la Grèce de revenir à de meilleures pratiques budgétaires afin de ne pas affaib...