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Interventions sur "monnaie"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Bouvard :

Voilà quelques questions que je souhaitais poser à l'occasion de ce texte, qui, me semble-t-il, nous interpellent tous car, au-delà, ce qui est essentiel, c'est de savoir si nous pouvons continuer avec une monnaie commune qui a été souhaitée par les différents États. Ce fut un débat long, approfondi, mais cela suppose qu'on en tire toutes les conséquences. Or j'ai la faiblesse de croire que ce ne fut pas le cas pour la gouvernance économique lors de la création de la monnaie commune. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, à travers la Grèce, c'est notre monnaie, l'euro, qui est gravement, violemment menacée par les abus de la spéculation sur les marchés financiers.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Madame la ministre, monsieur le ministre, vous prétendez sauver la Grèce tout en faisant gagner de l'argent aux Français. Je vous estime trop intelligents tous les deux pour penser que vous croyez un seul instant à cette fable. Les Français ne vous croiront pas davantage car ils ne croient plus depuis belle lurette aux contes de fées, surtout pas après deux décennies de monnaie unique appelée euro. Car les promesses d'aujourd'hui rappellent les promesses faites il y a très précisément dix-huit ans, dans cet hémicycle, lorsque le débat parlementaire sur Maastricht faisait rage. Déjà l'idéologie de l'euro était à l'oeuvre. Déjà le parti socialiste mêlait sa voix à celles de la droite et du centre pour soutenir ce nouveau dogme, cette pensée unique. Alors oui, mes chers c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

si on veut sauver la solidarité européenne, est de mettre fin à la monnaie unique pour passer à la monnaie commune. Sinon, cette solidarité sera entraînée dans le chaos, j'en suis certain à la lumière des aveuglements manifestés et des dogmes célébrés quasiment sur tous les bancs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

...e plan économique, le retour à la seule logique du pacte de stabilité risque d'enfermer les pays de la zone euro dans une équation infernale : dans l'incapacité de dévaluer, ils seraient contraints de diminuer drastiquement leurs déficits au prix d'une récession inévitable. Même si je ne partage pas les positions de M. Dupont-Aignan, je note qu'il l'a rappelé à juste titre. Si vous n'avez plus ni monnaie ni budget, que reste-t-il ? La possibilité de décider un ajustement qui ne peut se faire que sur les salaires et sur les dépenses, notamment les dépenses sociales. Un tel scénario étant intenable, certains évoquent d'ores et déjà la possibilité de créer deux zones euro. Des économistes étudient très sérieusement cette éventualité je pense à un membre du Conseil d'analyse économique. Il y aurait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Carré :

...recque le rappelle : ce qui, au pays des philosophes, ressemblait à un paradoxe est en fait un sophisme. Le retour à la réalité n'en a été que plus violent ; c'est la première leçon à tirer des événements que nous venons de vivre. Second point : la gouvernance européenne est mal adaptée à la résolution d'une telle crise ; nous avons donc besoin d'un nouvel outil. La confiance que l'on a dans une monnaie tient essentiellement à la capacité politique de son émetteur à garantir sa valeur. La question est aujourd'hui posée de savoir quels sont les déterminants politiques qui fondent la valeur de l'euro : le traité, la solidarité des États de la zone euro entre eux ? Certes, nous engageons notre signature pour emprunter en lieu et place d'un État qui n'a plus les capacités de le faire sereinement. D...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...telle chose. Enfin, monsieur Baroin, ce n'est évidemment pas parce que des arguments, même s'ils ont été présentés il y a quelques années, s'avèrent justes et que ce qui se passe aujourd'hui est conforme aux prévisions que nous avions pu faire, que nous devons changer de conviction. Ce serait absurde. On a besoin de solutions. Voilà pourquoi je ne changerai d'avis ni sur la taxe Tobin ni sur la monnaie unique, qui ne nous est pas commune et qui ne vise qu'à servir les intérêts de l'Allemagne. (L'amendement n° 29 n'est pas adopté.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Giscard d'Estaing :

Je souhaite intervenir à ce stade de ce débat de grande qualité, compte tenu du caractère particulièrement novateur de l'article 1er. L'article 1er prévoit la création, au sein du compte de concours financiers « Prêts à des États étrangers », d'une section nouvelle : « Prêts aux États membres de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro ». Je ferai trois constats. D'abord, c'est la première fois qu'un tel événement se produit depuis la création de l'euro, ce qui met en évidence, par définition, contrairement à ce que pense Nicolas Dupont-Aignant, la solidité de cette monnaie. Les pays qui sont restés en dehors de la zone euro, et je pense en particulier à la Grande-Bretagne, ont connu un autre phénomène que nous avo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...ys agiront de même, que se passera-t-il ? La zone euro s'enfoncera, comme elle commence d'ailleurs déjà de s'enfoncer, dans la croissance lente. On semble considérer la dévaluation ou, du moins, la dépréciation monétaire, comme une catastrophe. Mais que font les États-Unis ? Que fait le Royaume Uni ? Que fait la Chine ? Ces pays profitent de la dévaluation monétaire ou de la dépréciation de leur monnaie pour gagner des positions à l'export, pour renforcer leurs excédents commerciaux, cependant que la zone euro est celle du chômage maximum. Comment pouvez-vous imaginer que le système puisse ainsi tenir à la longue ? À combien de sacrifices va-t-il falloir soumettre les peuples européens, leur jeunesse ? Combien de retard allons-nous continuer d'accumuler en matière d'investissements productifs, d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

C'est ce que M. Dupont-Aignan que j'apprécie par ailleurs préconise. Si la Grèce sort de la zone euro, il faudra réémettre des drachmes il y en a bien sûr pour quelques mois. Et cette monnaie s'effondrera par rapport à l'euro : la dette publique grecque, qui n'est pas exprimée en drachmes mais en euros, explosera. La dette ne serait plus à 146 % ; elle pourrait atteindre 300 % !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Ce projet de loi de finances rectificative revêt une importance toute particulière pour deux raisons. La première, c'est qu'il met en exergue l'indispensable devoir de solidarité européenne qui lie les pays membres de la zone euro. C'est pour notre groupe un principe absolu. En effet, au-delà de la cohésion de la zone euro et de la stabilité de la monnaie unique, c'est le principe même d'une Europe politique et unie que nous devons soutenir sans délai. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons ratifier au plus vite la quote-part qui incombe à la France dans le cadre du plan de sauvetage décidé de concert avec le FMI. Sauver la Grèce, c'est en partie se sauver nous-mêmes quand on sait le degré d'exposition des banques françaises à un éventuel ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

...emière décision concertée et unanime de politique économique majeure après Maastricht. L'événement est considérable et je le qualifierai d'historique. Nulle fanfaronnade dans cette affaire. Il s'agit d'une première pierre de ce qui pourrait être, enfin, la politique économique de la zone euro. Reconnaissons que nous avions mis la charrue avant les boeufs. Nous avions décidé le principe d'une monnaie commune sans en tirer les conséquences, à savoir se doter d'une politique économique. Dix-huit ans après, nous en payons le prix. Certains ont joué avec des déficits abusifs. Par conséquent, parce que la solidarité de la zone euro est nécessaire, les autres sont collectivement obligés d'assumer la responsabilité prise par un État, lui-même obligé de prendre des décisions très rudes pour sa popula...