Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Interventions sur "OTAN"

86 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Ensuite, les pays du Proche et du Moyen-Orient, ou ceux d'Asie, ne se demandent pas si la France appartient ou non à l'organisation militaire intégrée de l'OTAN. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...re identité, nationale et européenne, car intégration n'est pas synonyme d'assimilation. Je voudrais enfin aborder une dimension supplémentaire, peu évoquée : la dimension militaire de ce choix. Aujourd'hui, nos soldats risquent leur vie en Afghanistan les événements de ce week-end en témoignent aux côtés de leurs camarades de l'Alliance. Pour eux, la distinction entre Alliance atlantique et OTAN a-t-elle un sens ? En a-t-elle encore un pour nous, du reste ? La vérité, la voici : l'OTAN est devenu un outil indispensable qui a permis de développer une véritable communauté militaire fondée sur l'expérience des opérations. Notre réintégration au sein du commandement intégré de l'Alliance ne peut que renforcer ce sentiment et relégitimer l'action sur le terrain. Le présent débat m'amène à v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Ensuite, notre rapprochement vis-à-vis de l'OTAN doit s'accompagner d'une amélioration de l'efficacité de l'Union, donc de sa réactivité, qui passe par la création d'un état-major militaire européen apte à planifier et à commander des opérations européennes. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Bien entendu, il ne s'agit pas de dupliquer ce qui se fait déjà dans le cadre de l'OTAN. Les Européens pourront se déclarer prêts à met...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Baroin :

C'est l'honneur du groupe UMP que de permettre à chacun de prendre position et d'exprimer non sa part de vérité, mais sa conviction, son intuition, sa sensibilité et une certaine vision de l'avenir. Car, sur ce débat d'une grande importance, qui concerne en particulier la place de la France au sein de l'OTAN, et sur lequel vous, monsieur le Premier ministre, avec les membres de votre gouvernement ici présents, engagez votre responsabilité, il n'y a pas une seule ligne, une seule pensée, une seule vision, une seule vérité. Il y a un débat : un débat sur l'objectif il faut le dire , un débat sur le calendrier qui peut le taire ? , un débat sur la méthode comment l'ignorer ? Sur la méthode, tou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Baroin :

...ous avez développé l'argumentation en faveur de la réintégration pleine et entière de la France dans le dispositif de l'Alliance. Les partisans de cette décision se font l'écho d'arguments désormais bien connus : notre pays a déjà fait 90 % du chemin qui mène à la réintégration ; nous participons à la force de réaction rapide de l'Alliance ; nous siégeons à nouveau dans toutes les instances de l'OTAN, à l'exception de deux comités ; nous sommes devenus l'un des premiers contributeurs de cette même organisation ; nous avons déjà placé plusieurs dizaines d'officiers dans la structure intégrée ; et nous avons participé, sous le commandement de l'OTAN, à plusieurs opérations sur le terrain. On nous dit aussi, à juste titre, que l'unanimité de la décision est le meilleur garant des intérêts parti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Baroin :

...effectivement relancer avec nos amis européens la politique européenne de sécurité et de défense ? C'est évidemment l'une des questions essentielles de ce débat. Si les avancées et l'évolution de l'Europe de la défense sont aussi timides, cela est dû à une raison profonde, structurelle, intime même : beaucoup de nos voisins n'en veulent pas. La protection militaire américaine, dans le cadre de l'OTAN, suffit largement à bon nombre d'entre eux. Il suffit de mesurer l'effort de défense des pays européens dans une certaine mesure, on peut sans doute faire une exception pour la Grande-Bretagne pour se convaincre que, pour beaucoup d'entre eux, le pilier européen de la défense se résume à l'OTAN. Là se situe bien l'une des pierres d'achoppement qui a bloqué les tentatives françaises précédent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Baroin :

Il y a une grande part d'utopie dans le fait d'imaginer qu'en réintégrant le commandement militaire de l'OTAN, on pourra modifier en profondeur plus qu'un état d'esprit, plus qu'un mode de fonctionnement, en fait, une véritable culture qui vient de loin et qui ne s'arrêtera pas demain. Je pourrais naturellement développer bien d'autres arguments, mais le temps est compté et les dés ont déjà roulé. Vous me direz que l'utopie d'aujourd'hui peut être la réalité de demain. On a envie d'y croire, un peu comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam :

Face au discours officiel qui tente de justifier la réintégration de la France dans l'OTAN, je veux essayer, dans le temps qui m'est imparti, de donner à nos concitoyens un éclairage différent. Que s'est-il passé depuis l'élection présidentielle de 2007 ? Que pourrions-nous retenir de cette « chronique d'une réintégration annoncée » ? Celle-ci a été voulue unilatéralement par le Président de la République sans que jamais cette intention ne soit annoncée lorsqu'il était candidat. Placé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

En pleine crise économique et sociale, le chef de l'État cède à l'un de ses fantasmes politiques : la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Ce passage à l'acte a lieu dans des conditions pour le moins contestables sur le plan démocratique. Cette décision qui engage l'avenir de notre pays est prise loin du peuple, à l'abri de la sanction populaire. L'hypothèse d'un référendum fut balayée par l'exécutif d'un revers de mains méprisant. La Ve République est décidément le régime où le fait du prince prime sur la volonté du peuple, comme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Merci de le rappeler : effectivement, cette décision avait été soutenue, à l'époque, par les communistes. Et aujourd'hui, nous continuons à soutenir la particularité de la France sur la scène internationale. Le moment est grave car, contrairement à ce que vous clamez, la réintégration dans le commandement intégré de l'OTAN ne constitue en aucun cas une simple formalité ou une décision technique. Il s'agit d'une décision politique dont la charge symbolique est extrêmement forte. Il s'agit d'une rupture fondamentale dans la politique de la France, puisqu'elle signe la fin de plus de quatre décennies d'une « exception française » au sein de l'Alliance atlantique. Cette rupture est à la fois injustifiée et dangereuse...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...t loin d'être analogue à celui des États-Unis. On a donc peine à imaginer qu'en réintégrant pleinement l'Alliance, la France pourra influencer les décisions prises à Washington. Outre cette chimère relative à la prétendue nouvelle influence que la France obtiendrait par son « retour », le second argument principal invoqué par l'exécutif consiste à lier le retour dans le commandement intégré de l'OTAN au progrès de l'Europe de la défense. Cet argument relève également du fantasme. En effet, non seulement la défense européenne est une idée « franco-française », mais la réintégration dans le commandement intégré de l'OTAN affecte toute raison d'être d'un tel projet. Il apparaît que la perspective du retour de la France dans l'OTAN, loin de renforcer la Politique européenne de sécurité et de déf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...pensable de maintenir tant qu'une organisation de ce type entendra ainsi prendre une place qui devrait revenir aux Nations unies. C'est au regard de ce qu'est devenue cette nouvelle alliance, une arme de consolidation de la domination occidentale et de ses intérêts, que les députés communistes, républicains et du parti de gauche s'opposent au retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Les députés communistes, républicains et du parti de gauche défendent le concept d'une politique étrangère fondée sur le maintien de la paix et le développement de la coopération. Nous considérons que la recherche de sécurité doit essentiellement se fonder sur des voies politiques de réduction des menaces militaires. Le combat pour la paix, le désarmement et la sécurité doit être réactivé. No...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, les arguments échangés pour justifier la rénovation de la relation entre la France et l'OTAN sont souvent réversibles. Cela changerait peu de choses, et c'est essentiel. Le progrès de la politique européenne de sécurité et de défense est-il la cause ou la conséquence de cette rénovation ? Décide-t-on de la continuité ou s'agit-il d'une rupture ? Le débat doit aujourd'hui être tranché, et je soutiens cette rénovation parce que nous sommes prêts et parce que ce choix est, pour moi, l'expre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Puisse cette méthode inspirer davantage. Elle est en tout cas bienvenue ici, tant une politique de défense efficace exige un soutien démocratique fort. Le débat permet de mieux justifier le soutien à la rénovation de notre relation à l'OTAN. Il se joue bien au-delà du mot, traditionnel, de réintégration. Certaines critiques posent tout simplement la question de notre appartenance à l'OTAN. Oui, il existe une communauté de nations euro-atlantiques unies par des valeurs. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

L'Europe n'est pas simplement la péninsule occidentale de l'Eurasie. Aussi puissantes soient la Russie et la Chine, l'Europe existe et aime à regarder au-delà de l'Atlantique. Cela ne dispense pas l'OTAN d'une rénovation politique. Elle ne survivra qu'en faisant évoluer l'affirmation impériale américaine. L'avenir de la solidarité atlantique exige plus que jamais, comme le demandait Jacques Chirac au Congrès américain en 1996, « un partage des rôles et des responsabilités ». Ce doit être le message de la commémoration des soixante ans de l'OTAN. L'affirmation européenne nous ôtera tout complexe....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

comme la loi de programmation le prévoit, tout en étant conscients des tensions budgétaires extrêmes de l'après crise. Enfin, retrouver pleinement l'OTAN, construire l'Europe de la défense, ce ne doit pas être moins de France, mais cela doit être plus de France. Affirmons nos valeurs,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Soyons nous-mêmes, par la force de nos projets, l'originalité de nos propositions. L'universalisme est au coeur du message de la France. Certains de nos amis, et des meilleurs, considèrent que notre indépendance est menacée. Leur analyse est forte et sincère. Je crois assez en mon pays pour penser que, si nous le voulons vraiment, nous saurons changer l'OTAN, pour le meilleur du monde et pour la grandeur de la France (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, permettez-moi d'associer à mon propos François-Xavier Villain, député maire de Cambrai. Ce retour dans le commandement militaire intégré de l'OTAN nous paraît incongru et dangereux. Incongru, d'abord, car personne ne le demandait, pas même les États-Unis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...ur l'ombre. Mais cette fameuse différence, cette certaine idée de la France que tous les Présidents de la République successifs ont su, à leur façon, incarner, Nicolas Sarkozy y tient-il vraiment ? L'évolution de notre politique étrangère au cours des deux dernières années permet d'en douter. La jachère aggravée de la francophonie, l'engagement dans le bourbier afghan, ce retour précipité dans l'OTAN, forment un tout. D'ailleurs, le Président ne s'en cache pas, en ne cessant d'affirmer son « appartenance au camp occidental ». Pourtant la France pourrait parfaitement être solidaire des États-Unis sans épouser obligatoirement en toutes circonstances leur lecture du monde. Le retour dans le commandement militaire intégré est, à cet égard, un contresens historique majeur. Loin de moi l'idée, con...