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...estions. En conclusion, permettez-moi, mes chers collègues, de vous répéter combien est important le consensus national, tant pour la position extérieure de la France que pour nos soldats, qui apprécient le soutien de la représentation nationale et qui comptent sur elle. C'est pourquoi je souhaite que ce débat soit l'occasion d'apporter un soutien politique fort au Gouvernement, mais aussi à nos militaires engagés en Afghanistan ou qui le seront prochainement, car, malheureusement, la guerre n'est pas finie. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
... appelait à la collaboration de tous les États contre le terrorisme, la 1378 définissait le cadre dans lequel devait s'inscrire l'avenir démocratique de l'Afghanistan et la 1386 créait la Force internationale d'assistance à la sécurité, dont le mandat a été renouvelé chaque année et étendu progressivement à l'ensemble de l'Afghanistan. Le 7 octobre 2001, les États-Unis engageaient les opérations militaires, épaulés, notamment, par la France qui avait ouvert son espace aérien, noué une coopération navale et offert son appui en matière de renseignements. Le 3 octobre 2001, Lionel Jospin, alors Premier ministre, venait dans cet hémicycle pour exposer la position française à la suite des attentats du 11 septembre, puis, le 21 novembre, il venait préciser les termes de l'engagement de la France en Afg...
pour justifier devant nous, en novembre 2001, l'envoi de forces supplémentaires en Afghanistan : « [ ] La lutte armée contre le terrorisme n'est pas achevée. La poursuite de l'action militaire ciblée [ ] s'impose donc. » Six années plus tard, on peut certes le regretter, mais cette lutte n'est, à l'évidence, pas terminée. Dois-je rappeler, par ailleurs, que ce débat n'avait pas, en son temps, donné lieu à un vote ? Est-ce à dire que M. Jospin, en 2001, ne respectait pas le Parlement ?
Elle nous permettra de nous prononcer, de débattre et de voter lorsqu'une opération militaire extérieure se prolongera au-delà de six mois.
sur une nécessaire approche globale et sur une stratégie partagée qui lient 1'action militaire aux efforts de développement du pays, à sa reconstruction et vous n'êtes pas contre, vraisemblablement ainsi que sur la nécessaire « afghanisation » du conflit, c'est-à-dire la prise en charge de la sécurité du pays par l'armée afghane, formée, notamment, par nos militaires.
...ionale, est loin d'être remplie. La pauvreté n'a pas reculé. L'aide économique ne répond pas à l'ambition affichée. Les islamistes regagnent du terrain. Et malgré le soutien de la coalition aux efforts du président Karzaï, malgré l'émergence d'un embryon d'État et d'une armée nationale, l'Afghanistan demeure cette nation décomposée, pauvre et tribale dans laquelle, par le passé, toutes les forces militaires étrangères se sont enlisées, qu'elles soient anglaises ou russes. Aujourd'hui, la coalition se heurte aux mêmes difficultés parce qu'elle a commis les mêmes erreurs. Sûre de son bon droit, elle a privilégié l'éradication militaire des Talibans au détriment de la reconstruction économique, sociale et sanitaire du pays.
Certaine de sa supériorité technologique, elle n'a jamais trouvé la bonne réponse à une guérilla mobile et invisible où s'enchevêtrent combattants islamistes, seigneurs de la guerre et trafiquants de drogue. Pis, cette stratégie militaire a été dramatiquement affaiblie par la guerre des États-Unis en Irak, qui a détourné l'essentiel de leurs forces militaires, redonné souffle aux terroristes islamistes et affaibli la légitimité de l'intervention en Afghanistan. Aucune de ces observations n'a fait l'objet du moindre débat dans notre pays. Le Gouvernement a refusé la mission d'évaluation parlementaire que le groupe socialiste, radi...
...ous récusons la pertinence et l'opportunité pour la France. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et sur quelques bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Il ne peut y avoir d'autonomie de décision dans une OTAN qui continue de refuser tout directoire partagé, tout pilier européen de défense, toute volonté de contrôle politique et militaire extérieure aux États-Unis. Et quelle que soit la bonne volonté du futur président américain, la logique de puissance finit toujours par l'emporter au sein de l'OTAN. Voilà pourquoi la rupture qu'est en train d'opérer le Président de la République est inacceptable. Elle brise le consensus national sans aucun débat devant le pays. Mes chers collègues, et c'est par là que je veux conclure (« Ah ! ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, chers collègues, nous sommes probablement l'une des rares démocraties dans lesquelles une intervention militaire à l'étranger, sa poursuite, l'accroissement envisagé de ses moyens, ou encore la création d'une base importante dans un autre pays, ne puissent faire l'objet d'un débat au Parlement sans une demande réitérée et pressante de l'opposition. Et ne parlons même pas d'un vote, qui reste aujourd'hui interdit. Autrement dit, monsieur le Premier ministre, vous n'êtes pas capable d'anticiper de deux mois ...
En France, il y a dix ans, les 500 plus grosses fortunes possédaient l'équivalent de 6 % du PIB ; aujourd'hui, elles en possèdent 15 % ! Mais en France comme dans le monde, on s'aperçoit de plus en plus que si les caisses sont vides, les coffres-forts sont pleins ! Imaginer que l'on peut régler par la voie militaire des problèmes qui tiennent aux déséquilibres sociaux et économiques, c'est aller au-devant de conflits encore plus graves, encore plus violents, à l'appui desquels on invoquera encore les prétextes les plus faux : la faute à la religion, à la civilisation de l'autre qui n'est pas la bonne, à sa culture. Ces prétextes ne serviront en fait qu'à masquer les raisons fondamentales qui mènent un monde ...
S'attaquer aux causes de nos maux n'est pas un problème militaire : c'est un problème de responsabilité politique et de choix politique. Une autre politique de sécurité est heureusement possible, qui doit reposer sur quelques grands axes. D'abord, celui de la coopération et du développement, qui est aujourd'hui un fiasco, notamment en Afghanistan. « Nous devons civiliser la Terre », dit Edgar Morin. Combattre le terrorisme, c'est d'abord combattre la pauvreté,...
...lementaires français, d'ajouter que le débat démocratique est nécessaire. Nos démocraties occidentales, engagées dans la lutte contre le terrorisme sur des théâtres d'opération extérieurs, ne peuvent en effet faire l'économie de débats dans le cadre de leurs institutions parlementaires. Le Parlement doit être le lieu privilégié où rendre compte à nos concitoyens des décisions prises et des moyens militaires engagés. Il doit surtout être le lieu où la stratégie et les options de l'exécutif sont discutées, voire critiquées, afin que toutes les opinions du pays puissent s'exprimer dans leur diversité.
On peut regretter que ce débat sur la présence militaire de la France en Afghanistan intervienne si tard, alors que notre pays y est présent depuis le début du conflit dans le cadre de la Force internationale d'assistance et de sécurité FIAS , c'est-à-dire depuis décembre 2001 ! (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre.) Nous étions alors sous une autre majorité.
S'agissant du débat dans le débat sur la nécessité d'un vote au terme de cette séance, je ne pense pas qu'il mérite tant de bruit. Certes, un vote aurait permis aux opposants de signer leur protestation contre tout envoi de renforts militaires.
...nous, être discutée par l'Assemblée et tranchée par un vote. Dans ce domaine, où il s'agirait d'imprimer une rupture profonde avec la doctrine gaullienne de la France qui prévaut depuis 1966, chacun devrait pouvoir voter en son âme et conscience, comme ce devrait être aussi le cas s'agissant du concept de défense européenne, auquel les centristes sont très attachés. Faut-il accroître la présence militaire internationale dont celle de la France en Afghanistan ? Le groupe Nouveau centre répond clairement oui. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre et sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Ensuite, ce n'est pas aux terroristes de dicter à la France sa politique internationale. Enfin, les attentats du 11 septembre ont été perpétrés alors que l'Afghanistan était livrée aux talibans, qui toléraient la présence de camps d'entraînement d'Al Qaïda sur leur territoire. Mais la France doit apporter plus que sa puissance militaire en Afghanistan. Nous comptons beaucoup sur la conférence de Paris qui sera organisée en juin prochain pour apporter des réponses à certains dysfonctionnements structurels dans le processus de reconstruction, qui ont été relevés dans le cadre du rapport de l'agence Acbar. Avant de conclure, je voudrais exprimer et cela ne peut faire que consensus la reconnaissance de la représentation nationa...
...bat long et difficile contre les talibans et leurs alliés sur un territoire rude, berceau d'un des États les plus pauvres de la planète. Ce qui se joue là-bas est fondamental, puisqu'il s'agit ne l'oublions jamais de la préservation de notre sécurité et de la défense de nos libertés. Le Président de la République, en choisissant d'envoyer quelque 1 000 hommes pour venir en renfort des 1 500 militaires français déjà présents sur le terrain, a pris une décision courageuse et réfléchie.
...t menée. En assurant la sécurité à Kaboul, en contribuant à la formation de l'armée afghane et en apportant depuis Kandahar un appui aérien important, les forces françaises se sont affirmées comme un élément-clé de la Force internationale pour la sécurité en Afghanistan, composée, je le rappelle, de l'apport de quarante nations. Le renforcement de cet effort est nécessaire, selon le commandement militaire, sur le terrain. D'abord, parce que la nature de l'opération l'exige. Les missions menées par l'armée française en Afghanistan sont typiques de ces nouveaux conflits, dits « asymétriques », dans lesquels une rapide et décisive opération militaire conventionnelle est suivie par un processus, nécessairement lent, de stabilisation, puis de reconstruction. Ces objectifs, l'histoire est là pour nous ...
...hanistan, manifesté dès le lendemain des attentats du 11 septembre par le gouvernement de Lionel Jospin. La France, tout en préservant son indépendance, comme elle a su le faire lors de l'intervention américaine en Irak, fait aussi preuve de la plus totale loyauté vis-à-vis de ses alliés dès lors qu'elle a pris la décision de s'engager à leurs côtés. Notre pays a décidé de renforcer sa présence militaire,
...ion de l'information et des pouvoirs du Parlement en matière de politique étrangère et de défense n'est pas nouvelle. Je pourrais tenter de l'éluder en soulignant que nous ne sommes pas complètement tenus dans l'ignorance, puisque tant la commission de la défense que celle des affaires étrangères entendent régulièrement les ministres chargés de ces questions, ainsi que les principaux responsables militaires. (Protestations sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)