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Interventions sur "malade"

69 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

La franchise, ce n'est rien d'autre qu'une façon de faire payer les malades, et nous disons clairement non à ce nouvel impôt.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

Non, c'est la réalité. Je vous rappelle que, dans la région Nord-Pas-de-Calais, 111 familles ont reçu un cadeau de 100 000 euros en moyenne. Les franchises, cela veut dire que ce sont les malades, ceux qui souffrent, qui vont payer. Si vous estimez que c'est juste, c'est que nous n'avons pas la même conception de la justice.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

Les malades sont déjà victimes du destin, parce qu'on ne choisit pas d'être malade, cela a été clairement dit par ma collègue et ce sera répété, j'imagine, par ceux qui vont me suivre. Si, en plus, on est pauvre, il faudra dorénavant payer, souffrir, subir, parce que 50 euros, pour ceux qui ont, cela peut paraître faible mais, pour ceux qui n'ont pas, qui comptent chaque euro, c'est une nouvelle taxe insupp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

...axer ceux qui ont peu et à taxer de manière symbolique ceux qui ont beaucoup. La taxation des stock-options rapportera quatre fois moins que les franchises ! Il y avait déjà les anciennes franchises, les médicaments non remboursés, les soins non remboursés, et vous ajoutez une nouvelle franchise. Avec cette franchise médicale antisociale, aurait pu dire Bernie Bonvoisin, un grand philosophe, les malades vont perdre leur sang-froid. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

...onsabilité du patient et du professionnel que, pourtant, vous cherchez à mettre en avant. Il n'y a pas de responsabilité possible, en effet, puisque, pour qu'un patient puisse être jugé responsable au point de devoir contribuer financièrement à une dépense, il devrait être partie prenante dans sa maladie. Or, comme on l'a déjà maintes fois expliqué, le patient ne décide évidemment pas de tomber malade. Vous allez donc pénaliser ceux qui précisément ne peuvent pas faire autrement que d'aller consulter un professionnel de santé. Le terme même de franchise je sais bien, madame la ministre, que ce n'est pas à vous qu'on le doit , emprunté à l'assurance automobile, est éclairant : on doit pouvoir identifier une faute individuelle. Il ne s'agit pas tant de responsabilité que de comportement faut...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

...maladie d'Alzheimer, et tout le monde est d'accord pour qu'on s'en donne les moyens. Mais, pour commencer, les recettes dégagées seront loin d'être suffisantes. Est-on vraiment sûr ensuite qu'elles seront affectées à la lutte contre le cancer ou la maladie d'Alzheimer ? Mais le plus choquant est l'utilisation de situations aussi dramatiques pour montrer du doigt et culpabiliser les plus fragiles, malades et pauvres si possible. Parce que c'est de cela qu'il s'agit : culpabiliser, pénaliser. Vous êtes malades ? Eh bien vous paierez. On laisse ainsi prospérer l'idée que le déficit de l'assurance maladie est dû à la gratuité et à l'accessibilité des soins. Votre calcul est d'autant plus mauvais que seule une politique de prévention permet des économies réelles, alors que ce vous que vous proposez ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Qui pous est, plus de 70 % de la dépense globale de l'assurance maladie provient des 10 % de patients les plus gravement malades. Attendez-vous de ceux-là qu'ils cessent de se soigner pour faire face à leurs responsabilités ? (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Pour les riches, le Père Noël est passé en juillet avec un beau cadeau bien emballé de quinze milliards d'euros. Les pauvres malheureusement n'auront pas de Noël cette année. Vous êtes des « anti-Robin des bois » :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Génisson :

Madame la ministre, mes chers collègues, les franchises constituent une deuxième atteinte grave au principe de solidarité excellemment rappelé par notre collègue Valérie Fourneyron, la première étant la liberté tarifaire accordée au spécialiste dont le patient a le malheur de ne pas suivre le parcours de soins. Et cette deuxième atteinte est portée sous le prétexte de responsabiliser le malade, alors que celui-ci n'a malheureusement que le droit d'être malade. Certes vous prétendez plafonner aujourd'hui le dispositif vous avez, madame la ministre, indiqué le montant de ce plafond pour l'année 2008. Mais nous savons bien qu'il ne restera pas en l'état, et que ces franchises sont appelées à augmenter considérablement, comme vous avez augmenté d'autres franchises, telle que la franchis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hoffman-Rispal :

...rai évidemment à mon compte les propos que vient de tenir Mme Génisson : sur une telle question nous ne pouvons guère différer. J'ai le sentiment en effet que nous nageons depuis quelques mois dans l'hypocrisie la plus totale. On nous a d'abord parlé d'économies, et nous pouvons reprendre à notre compte les propos de M. Préel à ce sujet. Mais prétendre faire des économies aux dépens de personnes malades je vais y revenir c'était tout de même un peu compliqué... Alors on a trouvé l'astuce : voilà qu'on invoque le cancer, la maladie d'Alzheimer, les soins palliatifs. Cela fait pleurer dans les chaumières : qui parmi nous n'a pas un grand-père, une grand-mère, une grand-tante, un cousin touchés par cette maladie ? On fait ainsi passer la pilule, en prétendant que ces 850 millions d'euros perme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

...sident de la République, a beaucoup parlé de rupture. Or il n'y a pas de rupture avec cette franchise, la deuxième qu'a créée l'UMP dans ce pays, sachant par ailleurs que nous votons toujours le principe, mais jamais le montant, qui est la surprise du lendemain. La seule rupture que je vois dans la création de cette franchise est une rupture avec la solidarité solidarité entre bien portants et malades et solidarité entre générations. C'est grave, mais c'est là votre politique constante que de dresser systématiquement les catégories de Français les unes contre les autres. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

...t rompait ce principe, acquis à la Libération, que la solidarité nationale prenait en charge, pour les victimes de guerre, les soins pour toutes les affections liées à la guerre. Ce gouvernement était celui de l'UMP et vous continuez dans cette voie en imposant cette nouvelle franchise. Vous avez tenté un coup, en nous vendant la première franchise, en 2004, au nom de la « responsabilisation des malades ». Aujourd'hui, vous vous rendez compte qu'expliquer que vous allez « responsabiliser » les malades d'Alzheimer, les victimes de l'amiante ou celles d'accidents du travail, ça ne passe pas très bien !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

...personnes bénéficiant de la CMU, qui ne paient pas les soins quand elles vont chez le médecin, de rembourser 1 euro à la sécurité sociale. La seule raison pour laquelle elles ne sont pas soumises à ces franchises tient aux frais de gestion, et non pas à la solidarité d'un grand coeur que vous vous seriez découvert brutalement. Comment peut-on avoir le coeur de dire qu'il faut responsabiliser les malades en ALD ? Vous pouvez hocher la tête, mais tout le monde a aujourd'hui dans son entourage des personnes atteintes de maladies orphelines ou reconnues en ALD.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

J'y viens, monsieur le président. Oserez-vous dire à ces personnes de se responsabiliser, de consommer moins de médicaments et d'actes médicaux ? Ce n'est pas sérieux ! Vous finissez par l'avouer, même si ce n'est pas très clair : puisqu'il faut de l'argent pour combler le trou de la sécurité sociale, les malades n'ont qu'à payer ! C'est la seule raison d'être de ces franchises. Ce sont encore ceux qui ont le moins qui vont payer le plus. Votre slogan : « Travailler plus pour gagner plus » devient : « Payez plus d'assurance maladie, et vous perdrez ainsi tout ce que vous aurez peut-être gagné en heures supplémentaires ». (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Viollet :

... contre-productif, dans la mesure où des patients qui renonceraient à une consultation, à une analyse biologique ou à un premier soin pourraient avoir demain besoin de recevoir ces soins longs et coûteux sur lesquels la franchise n'aura que peu d'effet. Au-delà de ces arguments, c'est bien sur la remise en cause de notre modèle de protection sociale qu'il nous faut insister. En faisant payer les malades pour les malades, on remet en cause le principe de solidarité qui prévalait jusqu'à présent entre bien portants et malades, entre valides et handicapés, entre générations. Avec votre projet, la rupture d'égalité est consommée. Ceux qui auront les moyens de payer la franchise continueront d'accéder à l'ensemble des soins mieux : ils souscriront l'assurance qui couvrira la franchise , tandis q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Muzeau :

...d'hui dans la presse qu'un million et demi de signatures sont déjà recueillies par deux organisations syndicales, et cela ne s'arrêtera pas là. Nous partageons leur lassitude : forfait hospitalier, 1 euro sur les consultations, ticket modérateur sur les actes techniques, déremboursements des médicaments La liste est longue des mécanismes financiers visant à mettre directement à contribution les malades. Ces mécanismes s'inscrivent dans une logique économique et sociale en rupture avec le pacte social de 1945, avec l'héritage de la Libération. Le financement des soins glisse aujourd'hui du cotisant et du contribuable vers le malade, de la prise en charge collective à la prise en charge individuelle, du patient au consommateur de soins, d'un régime solidaire à un régime assuranciel. Car là est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Le Guen :

...ble, injuste, scandaleux, extrêmement choquant du point de vue des principes. Le plus choquant n'est pas tant la mesure elle-même que l'argumentation qui l'accompagne. Si vous l'expliquiez par un besoin d'argent, je pense que les gens protesteraient et critiqueraient le manque d'équité de votre politique sociale et fiscale. Mais vous allez au-delà : pour la première fois, vous nous dites que les malades doivent payer pour les malades. Il s'agit là d'une rupture idéologique, au niveau des principes. Est-ce que cela va sauver la sécurité sociale ? Personne ne le croit. Personne n'imagine que ce soit suffisant sur le plan économique, ni structurant sur le plan de la consommation. Comme une autre disposition introduite récemment dans un autre projet de loi, c'est une mesure symbolique sauf pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Amiable :

...e vous présentez un budget qui repousse de nouveau l'horizon de l'équilibre tout en ayant accordé 14 milliards d'euros aux plus riches cet été, dans le cadre du paquet fiscal. Maintenant, vous voulez faire rimer « santé » non plus avec « gratuité » ou « solidarité », mais avec « marché » et « débouchés ». Mais personne n'est dupe. Votre bricolage consiste à faire peser le reste des coûts sur les malades qui n'auront pas les moyens de s'assurer à grand frais. Comme le souligne Alain Lhostis, président délégué de l'AP-HP, c'est une double peine : parce qu'on est malade, on devrait cotiser davantage. Depuis plusieurs années, les contributions se multiplient : la franchise de 1 euro, de 18 euros pour les actes lourds, le ticket modérateur, le forfait hospitalier à 15 euros. Cette année, on estime ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Amiable :

Parce que nous pensons qu'on ne peut pas traiter les malades comme des voitures, parce que la franchise est un système inspiré des contrats d'assurance privés, parce que c'est un pas vers la privatisation de l'assurance maladie, nous refuserons cette logique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Mais je me demande quelle est cette société dans laquelle on explique, au motif que la cause serait noble, qu'un diabétique doit payer les soins d'un cancéreux ou d'un malade d'Alzheimer. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)