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Interventions sur "cinéma"

47 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

...ue en partie par le fait que la réglementation de la publicité à la télévision est particulièrement contraignante. Afin de conserver au sein des médias traditionnels les investissements des annonceurs de France Télévisions, avec la suppression progressive de la publicité sur les chaînes publiques, l'article 46 vise donc à d'assouplir le régime juridique applicable à la publicité dans les oeuvres cinématographiques et audiovisuelles, comme le permet la directive du 11 décembre 2007. Ce sera ainsi la troisième modification que nous apporterons à ce dispositif. L'interruption des oeuvres audiovisuelles date de la loi de 1989. La diffusion d'une oeuvre cinématographique par les chaînes publiques et par les chaînes de cinéma continuera à ne pouvoir faire l'objet d'aucune interruption publicitaire. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...irer le plus grand profit financier possible. Michel Herbillon en témoignait à l'instant, lorsqu'il disait que l'élargissement des plages publicitaires et la deuxième coupure permetttraient aux chaînes privées telles que TF1 ou M6 de capter la manne publicitaire qui est retirée à France Télévisions. Autoriser cette seconde coupure, c'est commettre une faute grave. Ainsi, la diffusion des oeuvres cinématographiques sera entrecoupée par de la publicité, ce qui, pour les créateurs, ne sera pas sans conséquence sur la façon de tourner un film ou un téléfilm, qu'il faudra adapter à la publicité. N'oublions pas les propos de l'ancien président de TF1, M. Le Lay, qui disait que les émissions de télévision devaient servir à rendre les cerveaux disponibles aux messages publicitaires. Une part de l'écono...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Nous avions pu constater que nos amis italiens considéraient avec intérêt la façon dont nous traitions notre audiovisuel et notre cinéma. Souvenez-vous des propos qu'avaient tenus nos amis italiens ou allemands sur l'organisation de notre audiovisuel et de notre cinéma. N'en concluez-vous pas que l'exception culturelle française doit être défendue bec et ongles ? C'est ce que nous faisons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...cité de six à neuf minutes et seconde coupure de publicité. Répétons-le avec insistance pour tenter de vous en persuader, chers collègues de la majorité : cette seconde coupure est un désastre au plan culturel. C'est un désastre pour toutes celles et tous ceux qui, épris de culture, sont attachés aux oeuvres de l'esprit ce que l'on appelle les films, tout simplement, qu'il s'agisse de films de cinéma ou de fictions audiovisuelles, de films ou de téléfilms, c'est-à-dire tout ce qui fait la richesse des contenus que l'on trouve sur les télévisions. N'étant ni dogmatique ni sectaire,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

... avons su voter en leur temps, dans cet hémicycle, des obligations de production qui amènent ces chaînes privées à produire des téléfilms, des fictions ou des documentaires de très grande qualité. Or, toutes ces oeuvres vont se trouver coupées par tranches de trente minutes, telles des tranches de jambon. Les écrans publicitaires deviendront un élément perturbateur de l'appréhension d'une oeuvre cinématographique ou audiovisuelle dans tout son amplitude, sa beauté et son esthétique. C'est à la fois un crime pour la culture et aussi, pour nous, un cadeau inacceptable, intolérable même, pour des chaînes privées qui bénéficient déjà de tout ce que vous avez voté en matière de transfert des ressources publicitaires du public vers le privé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

de pouvoir accéder à des contenus audiovisuels sans avoir à supporter cette seconde coupure publicitaire qui les pollue. Tel est le sens de cet article, que vous vous apprêtez certainement à voter : une pollution sans borne de la création cinématographique et audiovisuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

...spectateurs. Croyez-vous vraiment que les films seront ainsi plus attractifs pour eux ? Il me semble pourtant que la télévision doit avant tout satisfaire les téléspectateurs, et non pas les diffuseurs. Certes, vous m'opposerez que les chaînes privées sont des chaînes commerciales, et que c'est là leur différence. Pourtant, plusieurs collègues l'ont rappelé : c'est une atteinte grave aux oeuvres cinématographiques que de les couper à deux reprises. Il m'est déjà arrivé, depuis 2000, de regarder TF1 ou M6 et j'ai trouvé particulièrement désagréable le fait de voir un film interrompu en son milieu. Et maintenant, nous aurons le droit à une coupure publicitaire toutes les trente minutes ! Je le répète : c'est une atteinte grave aux oeuvres cinématographiques. Au contraire, il va de soi que c'est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

..., de nouveautés, de grandes conquêtes et d'ambitions culturelles, ne contient que bien peu de mots pour justifier l'article 46. On peut le comprendre : quelle honte ! La deuxième coupure publicitaire, qui heureusement ! ne s'impose pas au service public de l'audiovisuel, laissera la porte ouverte aux chaînes privées qui tronçonneront à leur guise, toutes les trente minutes, de grandes oeuvres cinématographiques. Seuls les documentaires de moins de trente minutes destinés aux enfants échapperont à ce massacre. Quelle défaite de la pensée ! Et pour quel résultat ? Pour dégager ces temps de cerveaux disponibles, qu'a évoqués Noël Mamère ? Mais les annonceurs eux-mêmes n'en tireront aucun bénéfice, car personne ne suivra ces programmes constamment interrompus ! Qui regarderait, dans de telles c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Je tiens à exprimer ma tristesse. La majorité, qui se sent obligée de voter l'ensemble du texte, devrait faire une exception pour cet article. Personne ne lui en voudrait. Ce vote ne ferait même pas perdre d'argent à TF1, puisque les annonceurs se détourneront d'eux-mêmes de ces coupures publicitaires qui ne contribueront qu'à éloigner davantage le public des grandes oeuvres cinématographiques si tant est que les grandes chaînes privées en programment encore.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Martinel :

L'article 46 doit être supprimé parce qu'il porte atteinte à la création. Je m'adresse à tous ceux qui, parmi nous, quelle que soit leur orientation politique, sont épris de culture ; à ceux qui sont cinéphiles, à ceux qui parfois sont eux-mêmes auteurs et amateurs de figures de style. Accepteriez-vous une seule coupure publicitaire au cinéma ou au théâtre ? Imaginez alors ce que pourraient donner deux coupures ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Monsieur le président, chers collègues de la majorité, mettez-vous à la place de la personne qui devra décider de couper par de la publicité l'une de ces grandes oeuvres cinématographiques pour lesquelles vous avez toutes et tous une passion, quelle qu'elle soit ! Oseriez-vous le faire ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Évidemment non. Il vous serait insupportable, comme à tout programmateur d'ailleurs, de saucissonner un Fellini, un Visconti ou un Stephen Frears. Les chaînes choisiront donc de diffuser, non pas des oeuvres cinématographiques, mais des programmes de très mauvaise qualité, qui supportent aisément d'être interrompues par six, neuf ou douze minutes de publicité. Les programmes des chaînes privées seront donc atrocement médiocres. Qu'il soit public ou privé, le secteur audiovisuel obéit à une logique économique. Nos enfants ne regardent déjà plus la télévision.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Braouezec :

Comment la ministre de la culture peut-elle justifier des coupures publicitaires supplémentaires dans les films, qui plus est en se réfugiant derrière l'idée qu'elles auraient pu être encore plus longues ? Du reste, puisque vous avez évoqué la chute d'audience du cinéma à la télévision, il serait intéressant de savoir si celle-ci touche de la même façon les films coupés par de la publicité et ceux qui ne le sont pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

..Jean-Claude Darmon, ex-président de Sportfive, ancien grand argentier du football français ; Serge Dassault, PDG de Dassault et du journal Le Figaro ; Albert Frère, président du conseil de surveillance de M6, première fortune de Belgique, premier actionnaire de Suez ; Hugues Gall, président de l'Institut de financement du cinéma et des industries culturelles ; Alain Minc, président d'AM Conseil, conseil de grands dirigeants. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

...Je ne présenterai que l'amendement n° 638, monsieur le président. Je veux revenir sur la disposition que vous vous apprêtez à adopter. Vous prétendez qu'il s'agit de la transposition d'une directive européenne. Alors mesurez bien, mes chers collègues, à six mois des élections européennes, l'image de l'Europe que vous êtes en train de donner. Non, l'Europe n'impose pas de saucissonner les oeuvres cinématographiques et de procéder à un véritable massacre à la tronçonneuse. Non, l'Europe n'impose pas de formater des émissions de télévision en fonction de l'espace publicitaire disponible. J'espère que telle n'est pas l'idée que vous vous faites de l'Europe : telle n'est pas la nôtre, en tout cas ! Puisque vous pouvez débattre à l'infini de la culture européenne et de ses fondements, interrogez-vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

... pas un des benjamins de l'Assemblée, mais c'est la première fois que j'en entends un faire l'apologie de la deuxième coupure. Il faut réfléchir à ce que va induire cette disposition. Nos amendements, qui visaient tout d'abord le contenu de la coupure, et donc toute une série de produits, portent à présent sur le temps de la coupure afin que les oeuvres ne soient pas défigurées, qu'il s'agisse de cinéma ou de créations audiovisuelles. C'est la sagesse que d'essayer de contenir le tsunami publicitaire qui va déferler sur les écrans des opérateurs privés. Encore une fois, cette opération de siphonage des recettes présente un grand inconvénient : d'un côté, vous nous expliquez que la publicité ce n'est pas bien et qu'il faut la supprimer, et, de l'autre, vous allez en inonder les antennes des opér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...ons que le cadeau fait aux grandes chaînes privées, et notamment à TF1 et à M6, est une insulte non seulement à l'intelligence humaine, mais également aux fondements mêmes de la culture. Comme l'a excellemment dit Didier Mathus, nous avons été peinés, madame la ministre, que vous soyez montée aussi vertement au créneau pour défendre cet article dont vous savez qu'il va défigurer nombre d'oeuvres cinématographiques et audiovisuelles. Comment vous, qui êtes ministre de la culture, et premier défenseur à ce titre des oeuvres est un élément essentiel de notre héritage culturel avez-vous pu prononcer ces paroles insensées : « Grâce à cet article, TF1 ou M6 vont pouvoir diffuser des Fellini ou des Visconti dès vingt heures trente. Ce sera un grand acquis. Certes, le prix à payer sera que ces films ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert, rapporteur de la commission spéciale :

Avis défavorable. Je voudrais attirer l'attention de Patrick Bloche sur le fait que cet amendement, sans doute dicté par de bonnes intentions, est dangereux pour la philosophie qu'il défend. Il propose en effet de supprimer l'alinéa qui confirme l'interdiction pour les chaînes publiques et l'ensemble des services de télévision et de cinéma de toute coupure publicitaire dans les films. Conformément à la rédaction actuelle de l'article 73 de la loi de 1986, la diffusion d'une oeuvre cinématographique par les sociétés du secteur public et par les services de télévision dont le financement fait appel à une rémunération de la part des usagers ne peut faire l'objet d'aucune interruption publicitaire. L'alinéa 4 du présent projet vise à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Les articles 47 et 48 peuvent apparaître comme des articles techniques ; ils sont en réalité extrêmement politiques. Ils touchent en effet à l'économie du cinéma, organisée comme une horlogerie de précision et dans laquelle il est de notre responsabilité de tout étudier et de tout discuter : depuis des décennies, rien n'a été modifié dans le dispositif sans que nous soyons au coeur de ces changements. Or, vous nous proposez ni plus ni moins aujourd'hui que de confisquer ce débat et d'empêcher qu'il ait lieu ici même, malgré les affirmations émanant du CN...