67 interventions trouvées.
L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de résolution de MM. Jean-François Copé, Christian Jacob et plusieurs de leurs collègues sur l'attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain, et de liberté religieuse. (n° 3397)
...de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, mes chers collègues, je m'adresse à vous aujourd'hui avec la conviction profonde que le texte dont nous allons débattre est essentiel, au sens étymologique du terme. Le sujet sur lequel nous nous apprêtons à nous prononcer est, en effet, de première importance, puisqu'il s'agit d'un fondement de notre république : le principe de laïcité. Notre attachement à la liberté fondamentale, dont le principe de laïcité est le corollaire et permet de garantir le respect, est la liberté de conscience. Or voilà que, depuis quelques années, on observe, sur ces questions, un étrange paradoxe : alors qu'il y a un siècle, la laïcité était un sujet de division, elle est devenue aujourd'hui un sujet de consensus. Au moins en apparence.
Le débat que l'UMP a ouvert sur la laïcité et l'organisation d'un islam de France a été l'occasion d'entendre des personnalités de tous horizons. Nous avons rencontré des intellectuels, des experts, des représentants des grandes religions et des courants philosophiques et, tous, ont réaffirmé leur attachement à ce qui, depuis plus d'un siècle, constitue un ciment de notre modèle de société : une république tolérante mais exigeante, qui re...
Il existe un grand écart entre ce qui se dit dans les salons parisiens au sujet de la laïcité et de la liberté religieuse et ce qui se vit sur le terrain. À Paris, on nous dit : « Il n'y a rien à voir. Arrêtez la stigmatisation ! », tandis que, sur le terrain, il nous est, au contraire, demandé de continuer. « Votre engagement vaut la peine », nous assure-t-on, « nous n'en pouvons plus d'être laissés seuls face à des situations que nous ne savons pas gérer. » C'est ce que nous avons ent...
Vous semblez avoir la mémoire qui flanche, monsieur Rogemont ! Cette proposition de résolution est l'occasion d'affirmer une vision positive de la laïcité, empreinte de respect et de tolérance. Chaque Français est important. La laïcité n'est en rien la négation des religions.
Or, dans ce domaine, il est sans doute nécessaire, dans le strict respect de la loi de 1905, de clarifier un certain nombre de règles. Oui, la laïcité est un principe de liberté, comme je viens de l'indiquer.
La laïcité est aussi un principe de fraternité, puisqu'il fonde le vivre ensemble de notre république.
l'UMP se présente comme le parti des droits et des devoirs. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) D'ailleurs, nous attendons toujours que la gauche, et singulièrement le parti socialiste, prenne position. Êtes-vous, mesdames et messieurs de la gauche, pour ou contre l'élaboration d'un code de la laïcité et de la liberté de conscience qui reprendrait toutes les règles applicables en la matière, afin que nul n'ignore la loi ?
Êtes-vous pour ou contre la formation des agents de l'État aux principes de laïcité ? Êtes-vous pour ou contre le développement de formations aux principes républicains pour les ministres des cultes ?
Êtes-vous pour ou contre l'extension des exigences de neutralité et de laïcité aux collaborateurs occasionnels du service public ? Êtes-vous pour ou contre le fait de permettre à des entreprises d'intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions qui leur permettent de mieux gérer des revendications religieuses exprimées en leur sein ?
et de rattraper les propos de certains de ses membres qui, ces dernières semaines, ont dépassé tout ce qu'on pouvait imaginer en matière de caricature. En effet, si l'UMP est au clair sur la laïcité et la liberté de conscience,
La gauche hésite toujours entre deux postures. Parfois, elle reconnaît qu'il y a là un enjeu : par exemple, quand elle organise ce qu'elle semble avoir oublié des rencontres sur le thème de la laïcité, comme en décembre 2010. Le PS expliquait alors que ces rencontres seraient l'occasion d'apporter des réponses aux défis qu'affrontent nos principes laïcs face au retour de revendications religieuses ou identitaires dans la vie quotidienne : contestations dans l'enseignement scolaire, refus de la mixité,
Pire, l'un des représentants éminents du parti socialiste, Mme Aubry excusez du peu ! a signé une tribune dans Le Nouvel Observateur,dans laquelle elle demandait que l'UMP de quoi se mêlait-elle ? annule son débat sur la laïcité. Plus étonnant encore, elle a cosigné cette tribune avec, je vous le donne en mille, Tariq Ramadan. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
...e de savoir ce qu'en dira le parti socialiste. Les Français nous regardent. À un an de l'élection présidentielle, ils seront très intéressés de savoir si l'opposition, qu'elle soit socialiste ou communiste, assume ses responsabilités face à des principes qui devraient rassembler l'Assemblée nationale. Sur ces sujets, nous ne devons avoir qu'une constance : être justes et fermes. Les principes de laïcité et de liberté de conscience sont un rendez-vous majeur pour permettre le vivre ensemble dans notre société. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
...C'est cela l'objet de votre proposition de résolution : dénigrer, caricaturer, défigurer les propositions du parti socialiste ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Vous allez maintenant entendre le fond de ces propositions, exposées par Jean Glavany. Mais vous avez eu bien tort de procéder ainsi au moment où notre pays a besoin de se rassembler autour de ses valeurs, en particulier de la laïcité, plutôt que de se diviser, comme vous avez cherché à le faire il y a quelques instants. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Cela s'appelle un procès d'intention, monsieur Jacob. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je veux d'abord dire, en ouverture de ce débat, que le groupe socialiste est toujours disponible pour parler de laïcité, dans cet hémicycle comme ailleurs. (« Ah bon ? » sur les bancs du groupe UMP.) C'est le cas depuis plus d'un siècle. Je ne vais pas rappeler que ce sont des socialistes et des radicaux qui ont inventé la laïcité à la fin du XIXe siècle, à l'époque contre la droite, même si vous avez sans doute eu le temps de changer. Nous, socialistes, parlons de la laïcité à chacun de nos congrès, à chacune de...
la lumière et, du côté des socialistes et de la gauche, qui ont inventé la laïcité et qui y travaillent depuis un siècle et demi, l'ombre. Monsieur Copé, si vous aviez eu le courage ou la curiosité de regarder les propositions de loi déposées par le groupe socialiste, vous auriez trouvé la proposition de loi n° 710 je vous la ferai livrer tout à l'heure, par porteur qui répond à l'essentiel des questions que vous avez posées. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Ne s...
et qui est devenue une convention à la recherche de la laïcité, c'est M. de Charrette, qui a dit ici ce que ressentaient fortement tous les républicains. M. Fillon lui a d'ailleurs répondu d'une manière assez irréprochable. C'est ce contexte et cette convention qui ont évolué, et ce que nous voyons aujourd'hui est la queue de la comète.
j'en viens, monsieur Copé, au principal. Le principal, c'est cette satanée expression de liberté religieuse ! Permettez-moi de commenter le titre de votre proposition de résolution : « Attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain » : jusqu'ici, tout va bien. Je continue : « et de liberté religieuse ». Mes chers collègues, pourquoi croyez-vous que le principe de liberté religieuse n'a jamais été intégré dans le droit républicain et laïc alors que c'est une vieille revendication de l'église catholique depuis 1905 ? Monsieur Copé, je ne vous fais pas un procès d'intention. Ce que je vais vous...
...de 1905. Ce n'est pas un texte laïc, car il ne s'arrête pas à la liberté de conscience ; il veut imposer un concept de liberté religieuse qui a toujours été repoussé par les républicains et les laïcs. Mon temps de parole est écoulé, aussi j'en termine, monsieur le président. Monsieur Copé, vous avez dit être disponible pour lutter contre tous les intégrismes. Chiche ! Car le problème est là. La laïcité n'a jamais été un combat contre les religions. La preuve en est que la loi de 1905 « garantit le libre exercice des cultes ». En revanche, elle est un combat contre les intégrismes et les fondamentalismes religieux, de toutes les religions.