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Je conclus, monsieur le président. Nous sommes toujours disposés à parler de la laïcité et à la défendre en tous lieux. C'est parce que votre proposition de résolution n'est pas de philosophie laïque et qu'elle est contraire à la loi de 1905 que nous voterons contre. Mais nous resterons disponibles pour d'autres occasions. (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC. - Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, aujourd'hui comme hier, les députés communistes et républicains demeurent profondément attachés au principe de laïcité, fruit des Lumières et de la séparation du spirituel et du politique. Je rappelle d'ailleurs que le principe de laïcité de notre république est entré dans la Constitution, en 1946, à l'initiative des parlementaires communistes. Précisément en raison de cet attachement, nous refusons l'instrumentalisation de ce beau principe par un parti politique, fût-il majoritaire. Après des décennies d'affro...
Nous ne partageons pas la vision de la société française et de la laïcité que reflète cette résolution. Notre nation n'est pas la nation sclérosée de Latran, qui se reconnaît comme origine immuable la chrétienté et l'Ancien régime. Pas plus que la nation dissoute dans l'ultralibéralisme antidémocratique de l'Union européenne. La France est définitivement multiculturelle, multiconfessionnelle et multiethnique. Et je m'en félicite. Pour nous, la nation est une histoire,...
...é chrétienne. De plus, la France est un pays très singulier dans le monde face au phénomène religieux. D'abord « fille aînée de l'Église », avec des racines chrétiennes très profondes, la République française s'est largement construite dans un dur et long combat contre l'église catholique, alors omniprésente dans la vie sociale de notre pays. C'est au cours de ce combat que se sont élaborées la laïcité française, forcément anticléricale, et sa loi-cadre, la loi de 1905, de séparation de l'église et de l'État. Dans la France d'aujourd'hui, à peine la moitié de la population se dit croyante, le mouvement laïc y est particulièrement fort et fait consensus, et l'opinion publique est assez indifférente aux enjeux religieux. Mais nous ne sommes que 63 millions d'habitants, dans un monde qui en compt...
Pour certains, il s'agit, à travers l'adoption d'une résolution, de célébrer l'attachement de la représentation nationale à des valeurs, à un principe, celui la laïcité. Pourquoi pas ? Rien ne nous choque dans ce texte, mais reconnaissons aussitôt qu'il ne règle pas grand-chose. Il faudra bien aller plus loin. Pour d'autres, ce débat ne serait que l'acte II d'une vaste opération de communication. Soyons honnêtes, nous en avons vu d'autres ! Parmi les nouveaux droits que la révision constitutionnelle a offerts au Parlement figure précisément ce droit de résoluti...
n'en est pas moins, pour l'essentiel, une démarche du groupe UMP. C'est d'ailleurs son droit le plus strict. Mais ce n'en sera pas moins que la victoire d'un camp sur un terrain où, nous le savons, les victoires étriquées n'emportent pas la force des symboles. Oui, la laïcité appartient à la République et à elle seule. Notre conception de la laïcité, c'est à la seule condition de savoir nous rassembler que nous pourrons effectivement la défendre, la faire vivre et la faire prospérer. Ce débat ne pouvait pas, à notre avis, être préempté par un parti, fût-il notre allié dans la majorité présidentielle. Nous devrons donc y revenir, après une longue mobilisation des auto...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, au moment où la mondialisation devient de plus en plus prégnante, où le village planétaire permet la totale circulation des idées, des concepts, des idéologies et des croyances, notre modèle républicain de laïcité est parfois mis à mal, voire rejeté par les tenants des intégrismes en tout genre ou des communautarismes identitaires, destructeurs et rétrogrades. Il est heureux de constater que des républicains de tous bords, souvent adversaires pugnaces et intraitables, sont aujourd'hui unis et fermement décidés à défendre notre modèle de laïcité au coeur du pacte républicain. J'en veux pour preuve le travai...
Dans le monde qui est le nôtre, il n'y a pas d'alternative, sauf à admettre les replis identitaires, dévastateurs et porteurs d'affrontements inéluctables. En réaffirmant avec force, aujourd'hui, le principe de laïcité dans cette résolution, nous ne sonnons pas la charge contre les religions quelles qu'elles soient. Bien au contraire, nous posons le principe, avec la loi fondatrice du 9 décembre 1905, que l'État n'a pas à se mêler de religions ni à les financer, mais il doit assurer la totale liberté de conscience (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC)
d'être agnostiques ou athées. Tout homme de foi, tout homme de raison et je n'oppose pas l'un à l'autre, monsieur le ministre ne peut être qu'un ardent défenseur de la laïcité : l'homme de foi, car il sait que l'État garantit sa liberté de conscience, l'homme de raison, car il sait que l'État laïc va le protéger des vindictes, des fanatismes religieux quels qu'ils soient.
Mais, alors, pourquoi la laïcité est-elle parfois en recul, en régression, certains se félicitant, sans se rendre compte des conséquences désastreuses, de l'irruption du religieux dans la sphère publique ? Reconnaissons que nous avons commis une double faute. La première est celle de croire que la laïcité allait de soi, qu'elle constituait un acquis sociétal immuable. C'est oublier que toute génération est un peuple nouveau, se...
Aujourd'hui, il en est de même pour la laïcité. Je souhaite donc, à ce titre, que le 9 décembre soit proclamé journée de la laïcité et que les écoles adoptent, dès lors, des programmes de sensibilisation.
C'est aussi la liberté des professeurs d'enseigner la liberté de conscience et la laïcité. C'est pourquoi nous avons aussi une fête nationale et que, chaque jour, nous pensons à la nation ! La seconde faute a été notre pusillanimité, voire notre lâcheté, devant la montée des phénomènes identitaires et communautaristes,
au nom d'une idéologie de la repentance tiers-mondiste, mâtinée d'un individualisme exacerbé : « c'est mon droit ! ». Eh bien, non, la République a aussi des devoirs et des droits ! Face à cette situation, ayons le courage de la fermeté. La laïcité sous-tend la tolérance à l'égard des autres, mais ce n'est pas le renoncement à l'application de nos principes. À ce titre, il ne saurait y avoir de principe de laïcité à géométrie variable, monsieur le ministre. Elle doit s'appliquer intégralement. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Il ne peut y avoir de service public à la découpe dont les principes s'appliqueraient aux fonct...
La laïcité ne se divise pas ! Appliquons nos lois avec discernement mais avec fermeté !
...s murailles », nous devons mener un autre combat contre l'obscurantisme. Comment ne pas être saisi d'effroi par la montée des théories créationnistes qui nient les évidences scientifiques ? (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.) Aussi, c'est avec conviction que je voterai cette résolution, même si elle ne peut malheureusement pas être amendée, car je suis convaincu que la laïcité doit être enseignée, transmise et défendue sans faiblesse. Elle demeure, plus que jamais, le socle de notre vouloir vivre ensemble, l'avenir de la République ! (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le président, monsieur le président, chers collègues, cette proposition de résolution sur la laïcité, nous donne une nouvelle occasion d'évoquer notre pacte républicain, mais aussi ce qui le menace ou l'effrite. Elle doit aussi servir, demain, à juger des actes non en fonction des engagements solennels, mais surtout des politiques mises en oeuvre. Quelques petits rappels nous semblent nécessaires. La conjonction de l'universel et du singulier est au coeur d'une idée très française définie et ra...
...prise par le Président de la République : il s'agissait de « provoquer un stress électoral chez les Français en matraquant les thèmes de l'immigration et de la sécurité ». Nous voyons l'étendue du cynisme du pouvoir ! Nous sommes un an avant l'élection et, après que nous avons subi les faux débats sur l'identité nationale et les Roms, voilà que M. Copé nous assène son projet de résolution sur la laïcité. On se demande d'ailleurs pourquoi, monsieur Copé, vous n'avez pas présenté de proposition de loi. La réponse est dans Le Monde daté d'aujourd'hui, votre majorité est divisée, il n'y a pas consensus, notamment sur la question du statut des collaborateurs occasionnels du service public, autrement dit des mamans accompagnant les sorties scolaires. On peut comprendre les raisons de cette divergence ...
Cette inégalité entre les mamans remet en cause la laïcité dans l'école publique en opposant deux catégories d'élèves en fonction de la religion de la famille. D'un côté, vous parlez de parents démissionnaires. De l'autre, par cette disposition, vous poussez les parents les plus assidus à démissionner. Vous assimilez ces parents à des fonctionnaires obligés d'appliquer le principe de neutralité. À part trois propositions, le texte se présente sous l'app...
Cette manifestation a été interdite, mais une campagne de presse sur le thème de l'occupation des rues par les musulmans s'en est suivie, relayée aussitôt par Mme Le Pen. Depuis, cette dernière tente de se réapproprier la laïcité comme valeur cardinale de son mouvement, pourtant fondé par les intégristes catholiques les plus durs. Vous courez derrière elle en tentant de créer un statut d'exception pour une catégorie de la population : les musulmans. Cinquante ans après la Guerre d'Algérie, vous êtes en train de recréer petit à petit ce que l'on pourrait appeler un code de l'indigénat. Assez de ces mesures vexatoires qui ...