50 interventions trouvées.
...jets de destruction plus que de construction. L'offre de logements se raréfie donc dans les territoires où les contraintes sont les plus fortes : les populations qui ont besoin de se loger, et en particulier celles les plus éloignées du logement et celles issues de l'immigration clandestine, qui n'ont pas droit au logement social, vont maintenant habiter dans les coeurs anciens. On voit donc les quartiers d'habitat social être rénovés plutôt efficacement, on l'a dit tandis que les quartiers anciens se dégradent de façon très importante. Dans le cadre d'un PNRU 2, il faudra à tout prix prendre en compte la globalité d'une ville, et pas seulement d'un quartier.
...ongés jusqu'en 2014. Mais je veux me faire l'écho des inquiétudes des élus locaux sur leur financement : dans les cinquante-trois communes de l'agglomération stéphanoise, la dotation de l'État est en baisse de 24 % par rapport à 2010 ; la contribution du conseil général est en baisse de 40 %, et je le regrette ; le conseil régional et l'agglomération maintiennent, eux, leurs crédits. Le nombre de quartiers de l'agglomération classés comme prioritaires, notamment en catégorie I, diminue. Cela crée beaucoup d'inquiétudes. Nous souhaitons que la durée des « contrats de promotion sociale et territoriale » corresponde à celle d'un mandat municipal, avec une phase initiale de préparation et de concertation ; nous proposons également d'élargir le champ d'intervention de ces contrats, afin d'inclure le v...
Nous vous proposons, dans cet article, de redéfinir la géographie des zones prioritaires, et de faire émerger de nouveaux contrats urbains de cohésion sociale, que nous appelons « contrats de promotion sociale et territoriale ». Ceux-ci auraient notamment pour avantage d'éviter le saupoudrage et d'être en adéquation avec les besoins réels des quartiers. Je prends ici l'exemple du quartier de la Grand Font, à Angoulême, qui me tient à coeur, et que j'estime aujourd'hui délaissé. Classé en priorité II, il connaît une véritable désertification qui touche les services publics, les commerces, la santé. Il reçoit des populations nouvelles, qui y sont relogées à la suite des trois opérations de renouvellement urbain en cours dans l'agglomération d'A...
... une réussite. Ce succès n'a malheureusement d'égal que l'échec de l'ACSé. Celle-ci a été très peu sollicitée, notamment pendant la crise, avec les crédits exceptionnels. Elle subit de plein fouet la logique destructrice de la RGPP, ce qui nuit à son action. Ce déséquilibre entre les deux agences conduit en fait à limiter la politique de la ville à son volet de rénovation urbaine. Un habitant du quartier de Montreynaud, à Saint-Étienne, disait récemment dans la presse qu'on avait « mis des boules de Noël sur un sapin pourri. » Je ne reprends pas cette image tout à fait à mon compte, mais elle traduit néanmoins plutôt bien la nécessité que la politique de la ville comporte un volet humain et social. C'est un volet primordial, et pourtant c'est aujourd'hui le parent pauvre de la politique de la vi...
Ce débat est très intéressant ; on entend bien les problèmes des quartiers urbains. J'estime, pour ma part, que nous n'avons pas assez parlé des zones rurales, et en particulier des petites villes des zones rurales. Notre pays est en total déséquilibre. Regardez nos voisins, le Benelux, l'Allemagne. L'urbanisme y est beaucoup mieux contrôlé ; chaque petite ville comporte sa part de logements sociaux, et il y a beaucoup moins de problèmes.
...nts et entreprises augmentent. Les zones franches urbaines ont fait l'objet de nombreuses études et analyses. Leur bilan est plutôt positif mais relativement mitigé en fonction des zones considérées. À cet égard, je prendrai l'exemple d'une zone franche urbaine de ma circonscription, à Montreynaud, qui compte 8 000 habitants, une centaine d'hectares, 450 entreprises et 1 500 salariés. Dans ce quartier où le chômage des jeunes est supérieur à 40 % et le taux de précarité l'un les plus importants du département, le bilan est plutôt positif puisque, aujourd'hui, grâce à la clause d'embauche locale, ce sont plus de 30 % des habitants de ce quartier qui bénéficient de ce dispositif, contre 18 % dans les années 2005-2006. Il s'agit maintenant de savoir comment pérenniser ce dispositif pour que le p...
Il s'agit là d'un sujet très important. Nous sommes tous d'accord pour dire que le problème du chômage dans ces quartiers est un vrai fléau puisqu'il est deux fois supérieur à la moyenne nationale, en particulier chez les moins de vingt-cinq ans. C'est le cas par exemple, et M. Goldberg le sait bien, des ZUS qui sont limitrophes de Roissy et du Bourget où plusieurs dizaines de milliers d'emplois sont créés chaque année. On en connaît les raisons. D'abord se pose le problème du transport, ces quartiers étant enclavé...
Monsieur le ministre, chacun le sait, dans les zones urbaines sensibles, près d'un jeune sur deux est au chômage et un habitant sur trois vit très souvent en dessous du seuil de pauvreté. Dans ce contexte, les lois de la République ne font plus office de règles. Elles sont très souvent détournées par la loi du plus fort. Et le plus fort, dans ces quartiers précarisés par le chômage, c'est souvent le marchand de sommeil, celui qui possède une cave ou une chambre délabrée de dix mètres carrés pour y entasser une famille nombreuse dans des conditions totalement indignes et souvent en toute impunité. Ces exploitants du malheur s'enrichissent en détournant nos textes de loi, qu'il suffit d'améliorer pour faire cesser ce commerce honteux. Récemment, j'...
...es. Monsieur le ministre, il conviendra d'étudier attentivement les textes, car autant la loi sur la réforme territoriale permet le cofinancement dans les dossiers ANRU, autant ce n'est pas le cas, je crois, dans les zones hors ANRU. Un problème très technique se pose aussi dans les zones ANRU puisque l'agence est la seule à pouvoir financer les équipements publics, ce qui met en péril certains quartiers. Lorsqu'elle ne peut plus les financer, plus personne d'autre ne peut le faire. Dans certains territoires, des écoles n'ont pas pu être financées dans le cadre du dossier ANRU. Du coup, elles n'ont pas pu l'être non plus par les collectivités locales. Il faudrait donc faire évoluer le règlement de l'ANRU afin de permettre que la région et le département puissent financer les écoles publiques ou ...
Je veux insister sur une disposition qui semble fondamentale après ce qu'a dit tout à l'heure François Pupponi à propos des quartiers et de l'accès à l'emploi. Interdire les dossiers DALO dans les ZUS ne revient pas du tout à repousser le problème sur d'autres collectivités territoriales, mais à reconnaître clairement qu'il est des moments où les communes ne peuvent plus prendre en charge la précarité. On se retrouve dans cette situation anormale où, même jouxtant des zones d'emploi, les personnes ne peuvent y accéder. Le dis...