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Nous aussi !
Nous défendons sa compétence.
Eh oui !
Très bien !
Non, tout cela n'est pas normal !
C'est désolant !
Personne !
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la garde des sceaux, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, les institutions de la République sont la maison commune à tous les Français, le moyen par lequel ils prennent les décisions qui les engagent tous. C'est aussi la quantité de démocratie qu'ils acceptent, pour eux-...
qui, lui, serait au contraire efficace. Les cinquante années d'existence de la Ve République nous démontrent le contraire. Ce régime, qui promettait l'efficacité au prix de la mise au pas de la démocratie, nous a donné à la fois l'autoritarisme, l'inefficacité et l'impuissance.
Certes, il faut le reconnaître, la Ve République a rendu des services indéniables à la France. Elle a permis, il y a cinquante ans, de sortir du tumulte de la décolonisation. Elle a permis de bâtir les instruments de notre puissance nucléaire militaire, d'ailleurs aujourd'hui bien entamée. Elle a construit, il y a quarante ans, notre indépendan...
et y imposer des choix et des priorités portés par des gouvernements qui ont très souvent agi sans vérifier l'adhésion populaire. L'avertissement de Maastricht avait déjà montré l'écart entre la volonté des dirigeants et les demandes de la population à l'égard de l'Europe. Cet écart, amplifié par plus d'une décennie de promesses non tenues, a ...
Construire l'Europe sans qu'à aucun moment soit vérifiée la confiance dans ce projet que nous avons pour la nation, sans que le débat politique ait pu s'instaurer sur des choix qui, finalement, n'ont été qu'une succession d'interdits :
telle est l'oeuvre de notre république. Tous ces choix fondamentaux, et bien d'autres encore, n'ont jamais été débattus sérieusement. Le système politique de la Ve République a interdit le débat, à nos yeux excessivement. Il a privé les représentants de la nation de la possibilité d'en contrôler les tenants et les aboutissants, et laissé les g...
Mais le monarque est de moins en moins éclairé, de plus en plus obscurci dans sa moralité, dans sa clairvoyance et dans son génie personnel ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Vous en conviendrez, mes chers col...
Aujourd'hui, la Ve République fait l'objet d'un grand rejet et d'un discrédit. Je m'étonne que vous protestiez, car c'est l'une des raisons pour lesquelles nous sommes là : il s'agit de discuter des remèdes.
Je pensais que, au moins sur le diagnostic, les médecins que nous sommes pouvaient tomber d'accord.
Mais je vois que non. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Cela montre que nous avons encore du chemin à faire.
Avec un peu de mélancolie, je voudrais vous dire une chose : il n'y a plus aujourd'hui en France de lieu où l'on puisse construire sereinement des compromis politiques (« Allons bon ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.),
échanger des concessions, travailler à l'intérêt général, surmonter des désaccords et construire l'avenir de notre pays. C'est un ancien jeune parlementaire qui entame sa douzième année de présence à l'Assemblée nationale
qui se permet de le dire à titre personnel : le Parlement n'est qu'un théâtre où chacun apprend par coeur son rôle facile de godillot ou d'opposant. Il n'y a plus que des victoires par la force des uns sur les autres, précisément parce que le Parlement enchaîné n'est plus que la chambre d'enregistrement des volontés d'un pouvoir exécutif surpu...