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Interventions en hémicycle d'André Chassaigne


2467 interventions trouvées.

Je vous cite : « Il y en aura une deuxième ensuite, le Président de la République s'y est engagé. Le principe de la négociabilité totale de vente et des tarifs va être examiné ». Quel aveu !

Et vous ajoutez, à propos de cette seconde étape : « Cela devrait nous permettre, dans une conjoncture de hausse du prix de l'énergie et des matières premières, de soutenir le pouvoir d'achat ». En somme, vous cherchez à faire passer votre libéralisme sans limite en contrebande une goutte par-ci, une goutte par-là pour que tous s'y habituen...

Ouvrez le dictionnaire, mes chers collègues, et vous constaterez que le mot « forfaiture » a des sens différents ! Je le prends, pour ma part, dans un certain sens,

celui d'une tromperie en deux épisodes, le prochain étant l'arrivée d'un autre projet de loi au printemps. Car la seconde loi doit servir, je le répète, à donner les pleins pouvoirs à la grande distribution, conformément aux recommandations de la commission Attali,

lesquelles s'inspirent surtout des objectifs affichés par l'ancien ministre de l'économie et des finances, Nicolas Sarkozy, qui prétendait, lorsqu'il était à Bercy, faire baisser les prix de 4 % en quelques mois. Cette « commission pour la libération de la croissance française » quelle belle expression ! , que le Président de la République...

mais je sais que plusieurs de nos collègues ont émis de sérieuses réserves sur certaines préconisations de cette commission concernant la libéralisation du commerce. C'est notamment le cas de Jean-Paul Charié, Jean Gaubert, Serge Poignant, Christian Jacob, François Brottes ou encore Jean-Louis Gagnaire,

et j'en oublie sans doute. Prétendre qu'il suffirait d'ouvrir demain de nouveaux grands magasins pour faire baisser les prix

Prétendre, disais-je, qu'il suffirait d'ouvrir demain de nouveaux grands magasins pour faire baisser les prix, c'est ne pas vouloir regarder ce qui se passe aujourd'hui en France, du fait du comportement prédateur des grandes enseignes de la distribution. Outre les marges arrière, dont Jean Gaubert a longuement parlé tout à l'heure, celles-ci d...

Pour des fruits et des légumes aussi variés que la fraise, la pêche, la poire, la pomme, le melon ou la tomate,

les centrales d'achat des grandes enseignes recourent à l'importation et au stockage préventif pour faire chuter les cours des produits de l'Hexagone dès leur mise sur le marché. Or je ne vois rien dans ce projet de loi qui soit susceptible de mettre fin à ce racket. Prenons un autre sujet au coeur de l'actualité : depuis plusieurs mois, les ...

Pourtant, on aimerait croire au plan de la négociation facilitée ! Mais les choses ne se passent pas ainsi. Le mois dernier, Danone faisait savoir à ses actionnaires que toutes les hausses proposées par la multinationale de l'agro-alimentaire avaient été acceptées par les distributeurs, tout simplement parce que les volumes de produits estampil...

Le géant anglo-néerlandais Unilever, disais-je, vient de faire la même chose en vendant les fromages Boursin pour se consacrer plus sûrement aux produits qui le placent dans une position de leader indiscutable, tels Knorr ou Amora. On pourrait dire la même chose de Nestlé, dont le PDG, Peter Brabeck-Letmathe, est membre de la commission Attali ...

Plutôt que de vous en gausser, cela devrait vous faire réfléchir, mes chers collègues. Dans ce contexte, je crains vraiment que cette loi et celle à venir ne soient, pour reprendre une phrase de Balzac, dans La Maison Nucingen, « des toiles d'araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites ». Car les multin...

présidente de Nutrimarketing, dans le journal Le Monde, qui déclare qu'on peut faire beaucoup de choses en écartant les matières nobles : « des yaourts sans lait, des steaks avec 50 % de soja et, si le soja est trop cher, on mettra autre chose ». Donner les pleins pouvoirs aux distributeurs, dans un bras de fer inégal avec leurs fournisseurs,...

dans un communiqué publié le 7 novembre dernier. Elle redoute que les salariés employés dans les petites entreprises du secteur agro-alimentaire ne fassent les frais du tour de vis qui sera inévitablement demandé par la grande distribution. Elle constate déjà que, lors des promotions lancées périodiquement par la grande distribution, les condi...

Prenons la mesure des pertes d'emplois induites au coeur de nos circonscriptions rurales, dans les champs comme dans les usines de conditionnement, mais aussi des émanations de gaz à effet de serre dues au transport et à la conservation.

Que faut-il enfin penser de l'ultime argument selon lequel il est possible de faire baisser les prix en donnant aux distributeurs la liberté du renard libre dans le poulailler libre ?