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Interventions sur "peuple" de Jean-Pierre Brard


28 interventions trouvées.

Voulez-vous bâillonner, monsieur le président, les élus du peuple qui défendent les plus modestes face aux privilégiés et à leurs représentants ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.- Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Mes questions sont simples : le Gouvernement va-t-il geler l'augmentation d'après-demain et interdire les coupures de gaz et d'électricité ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)

...lité de l'euro et l'avenir de l'Union, sinon du monde. Après avoir sauvé les banques françaises, suisses et allemandes d'un défaut de paiement de l'État grec, après avoir garanti de juteux marchés aux industriels franco-allemands de l'armement et ouvert de nombreux et très lucratifs segments de marché au secteur privé en imposant un plan d'austérité sans précédent aux Grecs, après avoir plumé le peuple grec au profit des banques et des grands groupes privés, après avoir monnayé la pseudo-solidarité de l'État français envers la Grèce contre un chèque, mesquin, de plus de 160 millions d'euros d'intérêts d'emprunt, vous persistez aujourd'hui dans cette voie. En réalité, tout ce que vous cherchez à sauver et à stabiliser, ce sont les profits et les intérêts des banques et des grands groupes. Pourt...

Si vous comprenez, monsieur Chartier, vous êtes alors coupable, et vous aurez à répondre devant le peuple français de vos politiques. Vous êtes plus démunis, mesdames, messieurs, que le commun des mortels qui bénéficie de son expérience de la vie quotidienne et subit les dramatiques conséquences de votre crise. Vous faites confiance aux marchés, aux banquiers, aux spéculateurs.

...ement et vous, monsieur le ministre. La finance est devenue folle et vous, votre gouvernement, votre majorité, la suivez avec l'aveuglement des vieux-croyants ou nous avons vu, récemment, le pèlerinage à Fatima de ces croyants qui suivent à genoux leur chemin de croix ; vous êtes un peu dans cette situation, à cette différence près qu'à l'arrivée ce n'est pas vous qui êtes crucifiés, mais le peuple français, qui souffre pendant que vous n'êtes que spectateurs, après avoir été acteurs de ces politiques. Aveuglés par votre idéologie, vous capitulez devant les exigences du marché, et votre servitude, votre servilité, votre zèle empressé à l'égard des intérêts des banques est volontaire, consenti. Vous avez perdu tout sens critique. Prenons-en pour exemple, une fois de plus, ce projet de loi d...

... politique, et qui sont par conséquent beaucoup moins contestées et sanctionnées électoralement. C'est pourquoi, d'ailleurs, lorsque vous avez des choses à changer dans l'Union européenne, vous n'avez plus recours au référendum, vous piétinez la démocratie quand elle a parlé, et vous y substituez des décisions parlementaires, comme si le Parlement souverain avait une légitimité plus forte que le peuple tout entier. Vos intentions sont pourtant claires. Vous cherchez à profiter de la crise pour promouvoir un modèle de société qui met les intérêts des grands groupes privés au centre de l'action politique. Vous voulez encore aggraver la répartition inégalitaire des fruits du travail au bénéfice de la rentabilité du capital. Je ne sais pas, monsieur Chartier, si la rentabilité du capital est une n...

Il n'y a pas de lait communiste ; il y a du lait avec un taux suffisant de matière grasse et de calcium ou il n'y a pas de lait du tout. Vous, votre lait, le lait que vos vaches fabriquent, sécrète le rachitisme pour le peuple tout entier. Mais vous avez encore une autre sorte de lait, un lait spécial qui nourrit la Société générale, la BNP, le Crédit agricole, le Crédit lyonnais et quelques autres, et surtout les actionnaires, qui réalisent des profits de plus en plus élevés tandis que les salariés sont livrés à leur triste sort, avec des situations dramatiques. Je n'évoquerai pas plus en détail les suicides à France ...

... ne pas comprendre la souffrance, et de justifier le lucre et l'appât du gain qui débouchent sur la mort de salariés ! Mais vous ne voulez pas l'entendre parce qu'à la place du coeur, vous avez un coffre, pas pour vos sous, parce que vous ne mangez pas de ce pain-là, mais pour y placer les intérêts que vous représentez et que vous défendez avec zèle, avec aveuglement, au détriment des intérêts du peuple français.

...la commission des finances de la semaine dernière : « Nous payons aujourd'hui les insuffisances du traité de Maastricht. » À sa place, j'aurais plutôt parlé des errements de ce traité contre lequel nous avons voté, mais, cela mis à part, il est clair qu'une analyse honnête et sérieuse de la situation peut nous mettre d'accord. Pour l'essentiel, le traité a été imposé aux forceps à la majorité des peuples de l'Union européenne. En France, il a été adopté d'un souffle. Il y a bien un problème. M. Dupont-Aignant propose que nous sortions de la zone euro. Nous n'y sommes pas favorables.

... pouvoir politique, dont les critères pour agir favoriseront le développement ce pourrait être par exemple l'emploi plutôt que la lutte contre l'inflation. Cette banque centrale devrait également prendre ses décisions en tenant compte de l'indice de développement humain, aujourd'hui totalement ignoré par les bourses. Il est vrai que les cures d'amaigrissement qui sont imposées en ce moment aux peuples ne peuvent qu'aggraver la situation. Elles créeront des troubles sociaux, seulement, à la différence de M. Dupont-Aignan, cela ne nous effraie pas. Pour nous, ces troubles sont l'expression du peuple qui se réapproprie la politique et qui, en défendant ses intérêts, établit un nouveau rapport de force, dépossédant les possédants des pouvoirs qu'ils ont accaparé à son détriment. Voir les peuples ...

Nous avons relevé des signes très encourageants : le peuple grec est descendu dans la rue, 300 000 Portugais ont fait de même et les Espagnols commencent à se mobiliser. La semaine dernière, autour de la question des retraites, c'était le tour des Français. Certes, ce n'est que le début d'un mouvement. Mais croyez-vous, malgré « l'embrumage » auquel vous consacrez tant d'effort sur plusieurs fronts à ce titre, la superposition du calendrier à propos de ...

...ssent entre les réparations elles-mêmes et le remboursement d'un emprunt forcé imposé aux Grecs par les nazis. En valeur actuelle, cela représente 165 milliards d'euros, que les Allemands doivent à la Grèce. Aujourd'hui, Bercy se procure de l'argent à cinq ans à un taux de 2,28 %. Le « prêter » à la Grèce à un taux de 5 % rapporte 2,72 % d'intérêt. Les 6 milliards d'euros que vous avez prêtés au peuple grec vont rapporter à Bercy 163 millions d'euros. En réalité, vous n'avez pas prêté cet argent à la Grèce ; celui-ci ne fait que transiter par les caisses du gouvernement grec pour retourner immédiatement dans celles du Crédit agricole et consorts et des marchands d'armes. Même chose pour le Crédit suisse, la Deutsche Bank et quelques autres. (L'amendement n° 19, repoussé par la commission et le...

... système, pour lequel les risques restent élevés et inégalement répartis entre institutions, concentrés principalement sur les caisses d'épargne. Quelle est la légitimité du FMI, qui a conduit tellement d'États à la faillite avec ses recommandations ? Ce ne sont d'ailleurs pas des recommandations mais des contraintes, imposées. Telle est la logique du grand capital : on bâillonne, on ligote les peuples avec des instructions qu'ils sont obligés d'accepter et qui conduisent, comme le disait notre collègue tout à l'heure, à la révolte sociale. (L'amendement n° 31, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.) (L'article 4 est adopté.)

...les aux États dont la situation économique le nécessiterait. Les États n'auraient donc plus à se tourner vers les banques privées aux objectifs de profit immédiat pour se financer. Il convient de réfléchir aux moyens de libérer les États de leur dépendance, de leur asservissement aux acteurs privés. Le fonds européen de solidarité financière assurerait la stabilité de la zone euro. Le destin des peuples et l'avenir de l'Europe ne doivent pas être tenus par les banquiers mais reposer sur des principes et des vertus que seuls des acteurs publics guidés par l'intérêt général sont à même d'offrir. Mes chers collègues, le groupe GDR vous demande d'avoir au moins l'audace d'y réfléchir. (L'amendement n° 27, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)

...sent à rejeter ce projet de loi de finances rectificative, je voudrais rappeler ce que la civilisation européenne doit à la Grèce, à cette Grèce aujourd'hui décriée, taxée de corruption, de laxisme et de paresse. J'entends déjà les députés de la majorité si d'autres que MM. Lequiller, Perruchot et Carré étaient présents me reprocher avec indignation d'être hors sujet. Mais il faut traiter les peuples, quels qu'ils soient, avec respect ; or le respect repose sur la connaissance et la reconnaissance de leur histoire et de ce qu'ils ont apporté aux autres peuples. Remémorez-vous donc ce que le peuple grec nous a montré et apporté au cours des siècles. Socrate n'est-il pas le père de toute la philosophie, lui qui a posé les fondements de la recherche de la vérité et de la sagesse ? Hérodote et ...

Vous devriez aussi réfléchir à l'interdiction des produits dérivés de type credit default swaps. Il faut enfin créer une agence de notation publique et imposer aux banquiers la restructuration de la dette grecque. Demain, madame la ministre, monsieur le ministre, il faudra accepter, qu'on le veuille ou non, de renégocier les traités européens dans un sens favorable aux peuples en luttant contre le dumping fiscal et salarial. Car c'est déjà, concrètement, de cela qu'il s'agit. Il faudra enfin restituer aux gouvernements la possibilité de s'affranchir de la tutelle des marchés financiers en créant une sorte de Fonds monétaire européen sous contrôle politique et en négociant directement avec les États dont les fonds souverains permettent de mettre les banquiers hors d'é...

Absorbé par mon propos, je n'avais pas vu l'heure. Je vais donc m'acheminer vers ma conclusion, monsieur le président. Madame la ministre, monsieur le ministre, bien d'autres mesures sont envisageables. À cet égard, le Président de la République ferait bien de mieux s'inspirer de son modèle, Napoléon Bonaparte, qui avait bien vu ce que le pouvoir des banques enlève à celui des peuples.

...République ne lit pas beaucoup, je vous propose, madame la ministre, monsieur le ministre, de soumettre cette citation à sa réflexion. (Sourires.) De grâce, mes chers collègues, ne souillez pas l'idée européenne en présentant votre projet de loi comme inspiré des valeurs de fraternité et de solidarité, alors qu'il n'a qu'un objet : nourrir la cupidité des spéculateurs en conduisant à la ruine le peuple grec.

...er celle de la Grèce. Ils ont ainsi franchi une étape nouvelle. Comme l'aurait dit un ancêtre auquel je fais souvent référence et avec lequel vous êtes en train de vous familiariser, madame Lagarde, il y a une sorte de bond qualitatif c'est un bond qualitatif vers le pire ! La crise grecque n'est que le premier avatar d'une nouvelle forme, gravissime, de la crise. C'est une menace pour tous les peuples, aggravée par les gouvernements qui par absence de volonté politique de s'y opposer relaient les intérêts des spéculateurs. Le casino est reparti. Si la cible a changé, les conséquences seront encore plus désastreuses pour la grande majorité d'entre nous. Les réponses proposées par le Gouvernement sont encore plus injustes aujourd'hui qu'il y a un an. L'avenir du peuple grec ne compte pour ...

... font prospérer dans les entreprises. L'aide à la Grèce rapportera 160 millions d'euros à la France, environ 240 millions à l'Allemagne, et près de 700 millions d'euros à l'ensemble des pays prêteurs. De la solidarité, ça ? Non ! C'est de l'usure au petit pied ! Vous êtes âpres, inexorables. Prenons-en pour preuve les contreparties exigées de ceux à qui vous prêtez, les banques en 2008-2009, le peuple grec maintenant. Faisons la comparaison. Votre gouvernement n'a exigé aucune contrepartie sérieuse des banques qu'il a renflouées ; il n'a exigé aucun contrôle, aucune participation au capital de ces banques. Quant à la moralisation du capitalisme comme si ces deux termes n'étaient pas par essence contradictoires promise par le Président de la République dans son fameux discours de Toulon, s...

Mais souvenez-vous, mes chers collègues, de cet aphorisme d'Étienne de La Boétie : « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. ». Notre peuple, pas plus que le peuple grec, n'a vocation à vivre à genoux. Malheur à ceux qui veulent lui imposer cette posture ! Mes chers collègues, parce que vous avez l'occasion de vous lever au nom de tous ceux que vous représentez dans cet hémicycle, parce que ce n'est pas la Grèce qui a une dette envers nous, mais parce que c'est toute l'Europe qui a une dette envers le peuple grec, je vous demande, en...