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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 7 novembre 2011 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2012 — État b, amendement 362

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Monsieur le rapporteur général, vous avez du talent, c'est certain, et, en vous écoutant, on pouvait même avoir le sentiment que vous aviez raison. La réalité, c'est que vous avez eu raison une fois, parce qu'à cette période vous étiez en harmonie avec le groupe socialiste (Sourires), lorsque vous avez expliqué, dans le cadre de la commission Copé, dans quelle situation nous allions nous retrouver dans quelques semaines, dans quelques mois ou dans quelques années. S'il n'y avait pas eu la commission Copé, si nous n'avions pas été obligés de supprimer la publicité, en espérant trouver de l'argent ailleurs – même si nous n'avons pas suivi M. Copé jusqu'au bout sur sa proposition de supprimer la publicité avant vingt heures –, nous ne serions pas dans ce tunnel dont nous avons du mal à sortir.

Deuxième point qui me paraît au moins aussi important – et là je m'adresse à mes collègues partisans d'une société libérale, d'une société de l'entreprise, d'une société qui cherche la compétition – à chaque fois qu'une entreprise publique réussit, il faudrait la pénaliser. Si cette entreprise publique avait échoué, si elle n'était pas arrivée à obtenir la publicité qu'elle a su décrocher, on dirait, comme d'habitude : c'est le service public, ils ne savent pas se débrouiller, ils sont pas bons, on va même compenser… Je trouve illogique, pour des libéraux comme vous, d'estimer que lorsqu'une entreprise publique a des résultats aussi bons, voire meilleurs que ceux d'une entreprise privée, il faut lui prendre de l'argent, alors qu'il n'est jamais question de le faire pour une entreprise privée.

Nous aimons tous ici notre service public ; nous savons tous qu'il faut préserver l'équilibre entre ce service public et les télévisions privées ; nous sommes tous conscients que le service public doit parfois faire des économies, et par exemple j'interrogeais récemment M. le ministre sur les dépenses engagées pour rémunérer certains producteurs indépendants, dont la rémunération ne correspond pas forcément à la réalité des prestations qu'ils fournissent. Reste que vouloir lui reprendre ce qu'il a bien gagné serait lui adresser un signal très négatif.

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