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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 29 mars 2011 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Je me félicite moi aussi, monsieur le président, du travail que vous accomplissez dans la continuité de vos prédécesseurs. Je prends acte que le gouvernement actuel n'est pas revenu sur la politique culturelle mise en oeuvre en 1981, laquelle a permis au cinéma français de résister au cinéma américain quand les cinémas italien ou suédois, pour ne prendre que ces exemples, ont pratiquement disparu. Bref, nous sommes sur la même ligne, et les résultats sont là.

Contrairement à la plupart de mes collègues, y compris des amis de ma propre sensibilité, je pense que la seule façon de continuer à développer le cinéma est d'augmenter le nombre des multiplexes. Depuis que deux multiplexes se sont implantés dans l'Oise, la fréquentation cinématographique du département a enregistré une progression notable : en deux ans, on est passé de 2,1 à 3,7 sorties par an. A-t-on vraiment le droit de priver les gens de cinéma parce qu'il n'y a pas de salle à moins de quinze kilomètres ? De même qu'on ne pouvait pas être contre les grandes surfaces, il me semble donc qu'on ne peut être contre cette possibilité offerte à nos concitoyens d'aller plus souvent au cinéma, et dans de bonnes conditions. Partagez-vous cette vision ?

La fréquentation des petites salles n'augmente certes pas autant, mais pour peu que les professionnels soient bons, le taux de fréquentation peut continuer de progresser de 4 à 6 %. La cohabitation est donc possible. Si vous me permettez une comparaison, je dirai que nous sommes un peu dans le même cas de figure qu'une grande surface voisinant avec un traiteur de luxe… Les cinémas confrontés à des difficultés sont plutôt ceux qui comptent cinq ou six salles qui n'ont pas été modernisées et qui refusent de s'adapter. Bref, je suis confiant pour les petits cinémas ; je pense que les gros sont indispensables ; et je considère que si un problème doit être posé, c'est plutôt celui des cinémas de taille intermédiaire.

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