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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 16 juin 2010 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Ce rapport très intéressant pose diverses vraies questions, même s'il n'apporte pas toutes les réponses. Constatant que si deux tiers des élèves réussissent, un tiers des autres ne parviennent pas au bout de leur cursus scolaire, le rapport démontre que le système est de plus en plus inégalitaire, un point sur lequel les parlementaires que nous sommes doivent avoir envie de se battre.

Je relèverai quatre points : le premier, déjà bien développé par notre collègue Yves Durand, est la présomption – qui mériterait d'être confirmée par la Cour des comptes – que le coût des mesures éducatives qui seraient nécessaires pour limiter cet échec serait inférieur à celui du coût actuel de l'échec scolaire, ce qui permet de répondre à ceux de nos collègues qui sont toujours inquiets de l'efficacité de la dépense publique. Sur le deuxième point, j'ai compris qu'il y avait un accord sur l'importance des projets des établissements et sur l'autonomie de ces derniers, mais je souhaiterais savoir quels sont les aspects que l'État doit continuer à maîtriser et quel est l'emboîtement entre les compétences de l'État, l'autonomie des établissements et, ce qui complique un peu les données du problème, l'autonomie des collectivités locales.

Je m'interroge également, comme l'ont précédemment fait mes collègues, sur le rôle des maternelles : ne sont-elles pas le lieu principal où se joue l'avenir d'un enfant et n'est-ce pas la faute la plus grave de ce gouvernement que de refuser la scolarisation des deux-trois ans ce qui soulève la problématique du service public de la petite enfance ?

Enfin, je souhaiterais savoir si le nombre des enfants par classe, qui ne constitue pas, soi-disant, un facteur déterminant, n'en reste pas moins un critère devant être pris en compte dans les établissements où doit être mise en place une personnalisation suffisante des parcours pour sauver des enfants en difficulté.

En conclusion, je souhaiterais savoir si vous partagez mon opinion : oui, le système éducatif ne doit pas être immuable, mais en l'occurrence, si le Gouvernement a dit vouloir tout changer, il a surtout réussi à ne rien changer.

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