M. Michel Sainte-Marie attire la question de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur la question du devenir de l'entreprise EADS. Le bilan d'EADS est flatteur même si, aujourd'hui dans la crise, EADS est pénalisé par la faiblesse du dollar face à l'euro. En une décennie, sa principale filiale, Airbus, est devenue le numéro un mondial devant Boeing. En dépit des turbulences du transport aérien, l'avionneur continue la course en tête pour les prises de commandes. Pour la première fois, le chiffre d'affaires du groupe européen, incluant toutes les activités, avions, hélicoptères (Eurocopter), défense, sécurité et espace (Astrium), a dépassé, en 2008, celui de son rival d'outre-Atlantique. En dix ans, 5 000 emplois nets ont été créés en France, soit une hausse de plus de 10 % des effectifs. Mais les difficultés industrielles persistent. Elles concernent la montée en puissance de l'A380 et l'avion de transport militaire A400M. Leurs déboires ne sont que l'illustration des dysfonctionnements inhérents à EADS. Les pouvoirs publics avaient annoncé leur intention de revoir la composition du pacte d'actionnaires réunissant, côté français, l'État (15 %) et Lagardère (7,5 %) et, côté allemand, Daimler (15 %), associé à un consortium bancaire (7,5 %). Une intention motivée par l'amorce du désengagement des deux industriels fondateurs en 2006. Or, en deux ans, rien n'a été fait. Nous savons le sujet délicat, car il faut maintenir la parité entre les deux pays et trouver des remplaçants aux partants. Du coup, EADS se trouve dans une situation paradoxale avec des actionnaires, tel Lagardère, potentiellement sur le départ, devant décider d'investissements à long terme qu'ils ne verront sans doute pas. Aussi, sur cette question fondamentale pour le devenir de cette entreprise, il lui demande quelles sont les décisions que le Gouvernement entend prendre.
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