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Éric Raoult
Question N° 5928 au Ministère de l'Enseignement


Question soumise le 2 octobre 2007

M. Éric Raoult attire l'attention Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le développement de la volcanologie dans le monde. En effet, la France a acquis, notamment grâce à la notoriété de Haroun Tazieff, un savoir-faire et une véritable expérience dans la volcanologie. Cette expérience volcanologique est d'autant plus reconnue dans le monde que la France d'outre-mer (Réunion, Martinique, etc.) compte de nombreux volcans en activité. Dès lors, cette connaissance approfondie et appréciée devrait être aidée et promue, notamment parmi les jeunes pour éveiller d'éventuelles vocations. Il lui demande donc les initiatives qu'elle compte prendre dans ce domaine.

Réponse émise le 12 février 2008

S'agissant de la recherche en volcanologie, celle-ci est menée principalement à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) (www.ipgp.jussieu.fr) ainsi qu'à Clermont-Ferrand au sein du laboratoire magmas et volcans (www.obs.univ-bpclermont.fr/lmv). D'autres équipes françaises oeuvrent dans ce domaine à Toulouse (Observatoire Midi-Pyrénées : www.obs-mip.fr/omp) et à Chambéry-Grenoble (laboratoire de géophysique interne : www.lgit.obs.ujf-grenoble.fr) notamment. Au total, une centaine de chercheurs et ingénieurs mènent des recherches en volcanologie. L'IPGP a la responsabilité des observatoires de surveillance volcanologique des Antilles et de la Réunion avec l'appui de l'INSU (Institut national des sciences de l'univers : www.insu.cnrs.fr). La sensibilisation des jeunes et du grand public en général à la volcanologie et la diffusion des connaissances dans ce domaine passent par de nombreuses voies, les unes institutionnelles, les autres plus événementielles. Ainsi, des actions récurrentes et des opérations ponctuelles contribuent-elles à sensibiliser les jeunes générations aux risques naturels et, plus spécifiquement, à la volcanologie et aux risques volcaniques. Citons quelques exemples à titre d'illustration : la sensibilisation à la volcanologie et au risque volcanique dès le collège, dans le cadre des enseignements de sciences de la vie et de la terre (« la machine terre ») ; le cofinancement par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche de documentaires scientifiques destinés au grand public, les expositions, conférences et échanges avec les jeunes générations dans le cadre de la fête de la science ; cette année, en région Ile-de-France, a eu lieu un ensemble d'expositions et de conférences grand public sur les volcans à Nozay ; les initiatives locales, émanant principalement des universités et organismes via leurs laboratoires de recherche (expositions temporaires, participation à des conseils scientifiques comme celui de Vulcania auquel participe l'Observatoire de physique du globe de Clermont, etc.). Parallèlement, il convient de signaler que l'année internationale de la planète terre (www.yearofplanetearth.org) sera un levier très fort pour sensibiliser le jeune public aux problématiques environnementales et aux « géo-risques », dont le risque volcanique. Elle est soutenue par l'ensemble des unions scientifiques internationales en géosciences, rassemblées au sein de l'ICSU (conseil international des unions scientifiques ; www, icsu.org/index.php). Son lancement aura lieu en février 2008 au siège de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris. En France, cette opération a démarré en 2007 mais prendra pleinement son essor en 2008. Elle est organisée sous l'égide de l'Académie des sciences, s'appuie sur les cinq comités nationaux des unions scientifiques en géosciences et bénéficie d'un financement du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le comité national français (CNF-IYPE) s'appuie notamment sur plus de douze associations professionnelles en sciences de la terre regroupées au sein de la fédération française de géologie (FFG, http ://e.geologie.free.fr/ffg/index.html). Il est constitué d'un comité stratégique présidé par le professeur Jean Dercourt, secrétaire perpétuel de l'académie des sciences et d'un comité d'organisation présidé par Denis Vaslet, responsable de la connaissance et diffusion de l'information géologique au service géologique national (BRGM). Les vingt-deux régions administratives et les quatre départements d'outre-mer (DOM) sont dotés d'un comité régional de coordination, permettant de démultiplier et relayer les efforts de communication vers les régions, de coordonner les différentes entités régionales porteuses de projets et de rechercher des financements auprès des collectivités territoriales (régions, départements, villes, communautés, etc.).

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