M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre chargé de l'industrie sur les prévisions de la construction automobile durant le deuxième semestre 2009. En effet, d'après plusieurs médias, « l'automobile remonterait la pente » et la fin de l'année serait moins mauvaise que prévue pour les constructeurs automobiles français. La prime à la casse décidée en France et dans les autres pays de l'Union y est pour beaucoup. Au regard d'une augmentation des immatriculations de voitures neuves, les carnets de commandes se rempliraient à un niveau supérieur à 2007. Ces paramètres semblent prouver une véritable reprise qui permettrait une nette amélioration dans un secteur qui paraissait sinistré. Il lui demande donc de lui indiquer ses prévisions en ce domaine.
Au 1er octobre 2009, plus de 400 000 véhicules ont bénéficié de la prime à la casse, dont 70 % ont également bénéficié du bonus écologique. Au total, sur l'année 2009, ce sont plus de 500 000 véhicules qui devraient bénéficier de la prime à la casse. Sur les neuf premiers mois de l'année 2009, le marché français a progressé de près de 2,4 % (véhicules particuliers) par rapport à la même période en 2008. Cette tendance se confirme. Le marché automobile français a progressé de 20 % en octobre 2009 par rapport à octobre 2008. Le maintien de la prime à la casse de 1 000 euros pour les véhicules commandés jusqu'au 31 décembre 2009 permettra d'amortir encore la sortie progressive de ce dispositif. Fort de son succès en France, la prime à la casse a été reprise dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne, en Italie, en Grande-Bretagne, permettant au marché européen de contenir son recul à - 6,6 % pour les neuf premiers mois 2009. Sous l'effet des dispositifs de soutien, les marchés européen et français devraient afficher une progression pour le dernier trimestre 2009 par rapport à la même période de 2008, avec un maintien, voire une augmentation, de l'activité industrielle par rapport à 2008. Après une réduction de l'ordre de 40 % de la production, correspondant à une moyenne de 150 000 véhicules par mois entre janvier et mai 2009, la production progresse depuis janvier et a quasiment retrouvé son niveau d'avant-crise en septembre dernier, c'est-à-dire environ 250 000 véhicules par mois. Pour autant, il est encore trop tôt pour parler de sortie de crise, tant que la situation des sous-traitants automobiles ne se sera pas significativement améliorée et que le nombre d'emplois continuera à baisser dans le secteur.
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