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Éric Raoult
Question N° 50189 au Ministère des Affaires européennes


Question soumise le 26 mai 2009

M. Éric Raoult attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des affaires européennes sur le développement de l'enseignement de l'italien dans notre pays. En effet, si nos deux pays entretiennent des relations très anciennes et très fortes d'amitié forgées par l'histoire et notre voisinage, l'enseignement de l'italien dans nos écoles ne semble pas être une priorité linguistique depuis plusieurs années. Cette situation est dommageable car une partie non négligeable de la population française a des origines familiales italiennes et pourrait contribuer à la pratique de cet enseignement, notamment dans les structures associatives. Cette promotion de l'italien serait de plus très utile à nos futurs échanges ; c'est pourquoi il lui demande de lui indiquer sa position sur cette suggestion.

Réponse émise le 15 septembre 2009

Parmi les langues les plus apprises dans l'enseignement scolaire, l'italien a une place reconnue. Langue la plus étudiée en LV1 et LV2 derrière l'anglais, l'allemand et l'espagnol, l'italien est la langue la plus choisie par les élèves de lycée en LV3 (40 % d'entre eux). Depuis la rentrée scolaire 1997-1998, tout élève ne disposant pas d'un enseignement optionnel d'italien dans son lycée peut gratuitement apprendre cette langue à distance par l'intermédiaire du CNED. En ce qui concerne les dispositifs d'apprentissage renforcé de la langue, l'italien est actuellement enseigné dans près de 300 sections européennes qui comptabilisent plus de 10 000 élèves, et dans 17 sections internationales. Cependant, le nombre d'élèves choisissant l'italien recule de 5 000 élèves par an depuis 2005 tandis que les efforts des académies pour proposer plus largement cette langue se sont accrus. En effet, depuis 2005, le nombre d'établissements offrant l'italien a cru en moyenne de 20 établissements par an pour en compter à la rentrée 2008 près de 3 000. Pour renforcer l'attractivité de cette langue, le ministre de l'éducation nationale a signé le 24 février dernier, lors du sommet franco-italien de Rome, un accord avec les autorités éducatives italiennes qui crée l'Esabac. Ce nouveau dispositif permettra aux élèves français et italiens de se voir délivrer simultanément le baccalauréat français et l'Esame di Stato italien, après un parcours de formation spécifique. À partir de 2011, l'Esabac sera pour l'italien ce que l'Abibac est d'ores et déjà pour l'allemand.

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