M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur les modalités et la portée de la réunion des « dirigeants progressistes » qui s'est tenue à Vino del Mar, dans la perspective du G 20 de Londres. En effet, cette réunion ne rassemblait pas que des leaders socialistes, mais aussi progressistes. Il peut donc s'avérer quelque peu désobligeant que le président français et la chancelière allemande n'aient pas invités à cette rencontre, car ils défendent aussi des positions progressistes et dirigent des gouvernements de large ouverture. Dès lors, cette réunion au sommet des progressistes peut apparaître comme une mauvaise manière assez regrettable à l'égard de la France et de l'Allemagne, et plus particulièrement de Nicolas Sarkozy et de Angela Merkel. Il serait donc souhaitable que le Quai d'Orsay puisse faire passer ce message à la présidente chilienne, qui a accueilli cette rencontre. Il lui demande s'il compte répondre favorablement à cette proposition.
Le « Sommet des progressistes » (« Progressive Governance ») rassemble à échéances régulières des chefs d'État et de gouvernement de centre-gauche. Bill Clinton a été à l'initiative de la première réunion de ce type, sous la dénomination du « sommet des modernisateurs » en 1999. La sixième édition du Sommet des progressistes s'est tenue au Chili à Viña del Mar, les 27 et 28 mars 2009, à quelques jours du sommet du G 20 qui a eu lieu le 2 avril à Londres. Les chefs d'États et de gouvernements de huit pays (le Royaume-Uni, l'Espagne, la Norvège, les États-Unis - présence du vice-président américain -, l'Uruguay, le Brésil, l'Argentine et le Chili) ont participé à cette réunion. Les thèmes de la crise économique mondiale et du réchauffement planétaire ont figuré à l'agenda du sommet. Si le Chili a accueilli l'édition 2009 de ce sommet, il convient de rappeler que le Sommet des progressistes est une instance informelle dont Policy Network, think tank international, assure le secrétariat permanent. C'est à Policy Network, fondé en décembre 2000 avec le soutien de quatre chefs de gouvernement sociaux-démocrates européens, le Britannique Tony Blair, l'Allemand Gerhard Schröder, le Suédois Göran Persson et l'Italien Giuliano Amato, dans la lignée des trois Sommets des progressistes de New York, Florence et Berlin, que revient la responsabilité de l'organisation de ces sommets sui generis, exercices tournants et de nature informelle.
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