M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les causes du décès d'une jeune fille de 12 ans, de Haute-Savoie, suite à un cas de rougeole dû à une absence de vaccination. Au-delà de la spécificité des pratiques de vaccination de ce département, qui semble inférieure au reste du pays, ce cas prouve la nécessité de maintenir un très haut niveau de ces campagnes de vaccination. Il pourrait être utile de les rendre obligatoires pour la population scolaire. Cette obligation serait une solution envisageable, pour éviter que de tels drames ne se renouvellent, dans les mois ou les années qui viennent. Il lui demande donc quelle position il compte adopter, avec sa collègue ministre de la santé, pour répondre à cette situation.
En France, depuis l'introduction du vaccin contre la rougeole dans le calendrier vaccinal, le nombre de cas estimé est passé de 331 000 en 1985 à environ 4 500 en 2004, et le nombre de décès est passé dans le même temps d'une trentaine de cas à moins de 10 par an. Cependant, la couverture vaccinale n'est que de 86,4 % à l'âge de 24 mois, et avec de fortes disparités selon les régions. C'est ainsi que l'on constate une augmentation de l'âge moyen de survenue de la maladie, avec une fréquence et une gravité des complications, notamment neurologiques. C'est pourquoi les services du ministère de l'éducation nationale travaillent en collaboration étroite avec les services en charge de la prévention des risques infectieux de la direction générale de la santé à l'élaboration des modalités de sensibilisation des parents sur ce sujet. En effet, conformément au code de santé publique, seules les vaccinations contre la poliomyélite, la diphtérie et le tétanos sont obligatoires et leur réalisation est exigée lors de l'admission à l'école.
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