Éric Raoult
Question N° 22337 au Ministère du de la ville
Question soumise le 6 mai 2008
M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la politique de la ville sur le suivi des récentes déclarations au sujet des suppressions de postes de l'éducation nationale, dans les quartiers populaires. En visite à Épinay sur Seine, le 19 avril, elle a souligné qu'elle était en contact avec son collègue Xavier Darcos, chargé de l'éducation nationale, « pour qu'il y ait un minimum de suppression de postes d'enseignants dans les quartiers populaires ». Elle a également indiqué son souhait que ces mesures puissent être prises « au cas par cas ». Elle s'est affirmée « confiante » pour obtenir gain de cause. Cette position intelligente et courageuse mérite d'être soulignée et soutenue, car elle est de plus tout à fait d'actualité. Il conviendrait donc de motiver et d'argumenter cette position, car elle est juste et équitable, dans les semaines qui viennent, notamment à la veille de la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer l'action qu'elle compte mener en ce sens.
Réponse émise le 28 octobre 2008
Les établissements de l'éducation prioritaire font toujours l'objet d'une attention particulière de la part du ministère de l'éducation nationale et notamment lors de la rentrée scolaire. Il ne peut pas y avoir d'engagement sur une politique de « 0 suppression d'emploi » dans l'éducation prioritaire car toute suppression d'emploi peut se justifier par des baisses démographiques ou des baisses du nombre d'élèves. La mise en place de la dynamique « Espoir banlieues » doit apporter une réponse systématique à chacune des situations rencontrées dans les quartiers populaires, dans une logique de « sur mesure ». Ce « cas par cas » permettra d'évaluer les véritables besoins en terme de moyens humains mais aussi en terme de moyens pédagogiques et ainsi de limiter les suppressions de poste de l'éducation nationale.
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