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Françoise de Panafieu
Question N° 18376 au Ministère des Transports


Question soumise le 4 mars 2008

Mme Françoise de Panafieu attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur les inquiétudes suscitées par le projet d'instaurer un contrôle technique obligatoire aux deux-oues motorisés. Selon certaines études il apparaît que l'état du véhicule est rarement mis en cause lors des accidents. Par ailleurs, les utilisateurs ont bien conscience que le bon état de leur véhicule est essentiel pour leur sécurité. Ainsi, la mise en place d'un contrôle technique obligatoire ne risque-t-il pas de pénaliser financièrement les propriétaires sans pour autant être utile sur le plan de la sécurité ? Elle lui demande de bien vouloir préciser les projets du Gouvernement en la matière.

Réponse émise le 15 avril 2008

Les deux-roues sont fortement impliqués dans les accidents de la route en France : les motocyclistes représentent moins de 1 % de la circulation mais plus de 16 % des tués. Toutes les mesures susceptibles d'améliorer cette situation doivent être envisagées, qu'elles se fondent sur la prévention ou sur la répression, qu'elles visent les conducteurs, les véhicules ou les infrastructures. Ainsi, en février 2006, le ministre des transports, de l'équipement du tourisme et de la mer a demandé au conseil général des ponts et chaussées (CGPC) d'évaluer l'intérêt de mettre en place un contrôle technique périodique des deux-roues motorisés. Dans son rapport remis, en mai 2007 et rendu public, le CGPC, se fondant sur de nombreuses consultations et comparaisons internationales, se montre plutôt favorable au principe d'un tel contrôle. Toutefois, il estime que le coût pour le propriétaire ne devrait pas s'éloigner de 30 euros et que les modalités techniques et administratives de la réforme ne devraient être arrêtées qu'après une concertation étroite avec les usagers et les professionnels. En outre, la mise en oeuvre d'un contrôle technique nécessite que tous les véhicules soient immatriculés, ce qui ne sera pas le cas pour tous les cyclomoteurs avant juillet 2009. Dans ces conditions, le comité interministériel de la sécurité routière, réuni sous la présidence du Premier ministre le 13 février 2008, a considéré qu'il serait prématuré de décider du principe d'un contrôle technique périodique des deux-roues motorisés.

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