Découvrez vos députés de la 14ème législature !


Les amendements de Philippe Folliot pour ce dossier

32 interventions trouvées.

Cet amendement me paraît intéressant à bien des égards. (« Ah ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Tout d'abord, il permet de remettre en perspective un des points que j'ai développés hier dans la discussion générale, à savoir la dénonciation d'un certain nombre d'hypocrisies dont nous faisons preuve sur ce dossier, particulièrement à propos du moratoire sur le maïs Monsanto. En effet, ce moratoire concerne la culture de maïs transgénique da...

Qu'est-ce qui différencie, en termes de risques putatifs, une plante génétiquement modifiée produite sur le sol national d'une plante génétiquement modifiée produite à l'étranger ? Nous avons un devoir de cohérence. Or la réalité économique veut qu'aujourd'hui, comme cela a été souligné par nombre de collègues, nous soyons très dépendants de l'...

Il faut essayer de dépassionner les choses. Comme l'a fort bien dit Mme la secrétaire d'État, cet amendement n'a peut-être pas idéalement sa place dans ce texte, mais il me paraît intéressant de le voter pour affirmer ce principe de la non-brevetabilité du vivant. Je suis donc favorable à son adoption.

Madame la présidente, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, je me réjouis que la représentation nationale débatte de ce sujet qui préoccupe depuis longtemps nos concitoyens. Ce projet de loi sera utile s'il nous permet de sortir du flou dans lequel nous sommes plongés depuis tant d'années et de mettre fin au bal des hypocrisies.

Les gouvernements successifs ont toujours reculé face à cette échéance, réduisant le débat à l'opposition médiatique entre pro-OGM et anti-OGM, au lieu de laisser la place à une discussion raisonnée fondée sur une analyse scientifique sérieuse.

Un débat aussi sensible sur un sujet aussi profond et complexe exige vigilance, transparence et respect. Après le Grenelle de l'environnement, c'est le devoir des politiques d'y veiller. Nous risquons sinon de nous heurter aux situations de blocage que nous connaissons déjà. Sortir de l'hypocrisie, c'est d'abord cesser de penser que les OGM re...

La recherche française en matière de biotechnologies, en pointe il y a une décennie, est à présent sinistrée. Il est illusoire de croire, de dire, de penser que la recherche ne peut se faire qu'en laboratoire. De plus, la fuite des cerveaux

et le retard pris par notre recherche, notamment la recherche publique, risquent à terme de nous ôter notre capacité de contre-expertise, pourtant nécessaire pour évaluer les risques éventuels des semences et produits génétiquement modifiés mis sur le marché.

Sortir de l'hypocrisie, c'est aussi être conscient que les multinationales américaines de l'agro-alimentaire se réjouissent de la situation française. Notre agriculture est une grande exportatrice au niveau mondial. La fragiliser, et porter du même coup atteinte à nos semenciers, ne peut qu'être favorable au développement des affaires des grand...

Pour conclure, je tiens à saluer le fait que certaines mesures proposées par la mission d'information sur les OGM aient été reprises dans ce texte. Je compte sur la richesse de nos débats pour l'améliorer : notre vote en dépendra. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre et du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Monsieur le président, mes chers collègues, le débat auquel nous assistons est un débat éminemment passionnant et passionné. La nature des premiers échanges auxquels nous venons d'assister montre, ô combien, que le sujet est sensible. Dès lors, il me paraît important que chacun et chacune puisse s'exprimer, développer et échanger des arguments,...