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Interventions sur "copenhague" d'Yves Cochet


6 interventions trouvées.

...t aujourd'hui sur le caractère non linéaire des évolutions, qui interdit une extrapolation proportionnelle. Ils appellent à réduire les émissions de 40% à l'horizon de 2020, alors que les pays de l'annexe 1 ne sont engagés qu'à hauteur de 20%. La France et l'Union européenne sont-elles prêtes à affirmer un objectif de 30% pour 2020, comme l'a fait la Norvège ? La possibilité avait été envisagée à Copenhague sans recevoir de suite.

L'époque interglaciaire actuelle porte le nom géologique d'holocène, c'est-à-dire la période la plus récente. Toutefois, le prix Nobel de chimie de 1995, le Néerlandais Paul Crutzen, propose de nommer notre époque l'anthropocène compte tenu de la force tellurique des activités humaines et de leur influence sur la nature, notamment sur l'actuel dérèglement climatique. Le sommet de Copenhague doit donc marquer la fin de l'anthropocène par la signature d'un accord global, juridique et contraignant. Un protocole de Copenhague doit inaugurer une nouvelle ère, celle de la sobriété énergétique et de la solidarité entre le Nord et le Sud. Ce protocole doit contenir, premièrement, un objectif à court terme de décroissance

...de publique au développement et, par conséquent, inclure de nouveaux financements innovants, que vous avez d'ailleurs, monsieur le ministre d'État, évoqués dans votre plan ; sixièmement, un régime de respect des obligations assorti de sanctions en cas de défaillance et un prolongement du mécanisme d'observance du protocole de Kyoto ; septièmement, l'exclusion du nucléaire des futurs mécanismes de Copenhague en faveur du Sud.

... mécanismes de flexibilité, mécanismes de marché que j'ai évoqués, ils sont devenus des échappatoires et des moyens de compensation qui évitent aux pays industrialisés de réaliser des efforts nationaux de réduction des émissions. Dans l'Union européenne, par exemple, 60 % du volume de réduction provient de compensations cumulées jusqu'en 2020, ce qui est proprement scandaleux. Il est question, à Copenhague, de créer éventuellement un marché mondial des indulgences à l'avantage des pays riches et nous nous y opposerons de toutes nos forces. Le marché actuel des quotas de carbone au niveau européen est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire. On connaît le prix dérisoire de la tonne de carbone, qui se négocie autour de 17 euros : il faudrait qu'elle soit au moins dix fois plus chère pour que l...

J'en appelle donc maintenant aux associations, aux ONG, aux syndicats et, en fait, à tous les citoyens, pour qu'ils fassent pression sur leurs gouvernements, afin que Copenhague soit réussi au regard des sept conditions que j'ai énoncées, avec la décroissance massive et rapide de l'empreinte carbone des pays industrialisés, et le remplacement du modèle productiviste et croissantiste par une sobriété heureuse et solidaire. Pour paraphraser le poète René Char, je dirai qu'il n'y a pas une place pour la sobriété : toute la place est pour la sobriété.

...ions soit pérenne ? Comment ne pas provoquer un effondrement du marché du carbone, qui déjà ne fonctionne pas très bien ? Aujourd'hui, ArcelorMittal reçoit de l'argent, et il n'y a même pas de mise aux enchères Ma deuxième question concerne les soutiens financiers aux pays en développement. Il semble que la France ne veuille pas parler de financement avant la « stratégie de la dernière nuit » à Copenhague. Est-ce bien le cas ?