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Interventions sur "écologique" d'Yves Cochet


40 interventions trouvées.

À l'instar des logiciels libres, l'empreinte écologique est un outil ouvert et libre de droits qui peut être amélioré. La majorité clame à l'envi que l'outil n'est pas mûr et fait l'éloge du bilan carbone alors que celui-ci ne mesure que la moitié de l'empreinte écologique, il faut continuer les recherches. Le PIB constitue un instrument très imparfait incapable de prendre en compte l'environnement ou les facteurs sociaux alors que, depuis 1968, il a ...

...otal ou Areva prétendent même le mettre en oeuvre ! Dans leur cas, on pourrait aussi bien parler d'éco-blanchiment ou de green washing. C'est fréquent et cela marche bien, puisque les gens y croient. C'est pourquoi une certaine phraséologie me gêne. En outre, l'amendement fait la promotion d'un nouveau modèle de développement fondé sur une croissance qui serait compatible avec tout : l'impératif écologique, la protection sociale, l'innovation, l'aménagement du territoire et la création d'emplois. On bute sur une difficulté intellectuelle. Sans répéter mes propos de ce matin, je pointe ici une sorte de malentendement sur les principes et les grands objectifs. Or, si ceux-ci sont d'emblée mal fondés, les amendements portant sur tel ou tel point de détail, que nous allons passer tant de temps à examin...

Nous souhaitons que l'on retienne l'indicateur à mon sens le plus pertinent en matière d'écologie et qui ne figure pas dans le projet de loi, comme si la science écologique n'avait pas progressé depuis 1986 , l'empreinte écologique. Celle-ci doit être au fondement de tout raisonnement quantitatif et qualitatif dans le cadre, non pas d'une politique de développement durable car je n'aime guère cette expression , mais d'une politique écologique pour la France, l'Europe et le monde. Qu'est-ce que l'empreinte écologique ? Elle se définit comme la surface de terre e...

Le vrai bon indicateur, je ne l'ai pas inventé, s'appelle l'empreinte écologique. Si vous le permettez, je vais en dire quelques mots et j'y reviendrai lors de la discussion des amendements. J'ai déposé peu d'amendements pas besoin de faire de l'escalade , mais ils peuvent être qualifiés de fondés, sound en anglais.

Parce que « fondé » est polysémique en français. L'empreinte écologique est un concept territorial, sectoriel et, au risque d'être pédant, je dirai qu'il est fractal. Il peut s'appliquer à toutes les échelles, y compris à celle de l'Assemblée nationale. On peut mesurer l'empreinte écologique de l'Assemblée nationale...

comme on peut mesurer l'empreinte écologique de toute la sphère terrestre avec la totalité de l'humanité. On peut même calculer l'empreinte écologique de l'hémicycle par rapport à l'écosystème de l'Assemblée nationale. Ce concept est donc fractal. De nombreuse revues scientifiques ont publié des articles sur ce concept ; il est donc plus fondé scientifiquement, conceptuellement et intellectuellement que la notion de développement durable. O...

j'en reviens à cette histoire de croissance et de décroissance, d'empreinte écologique et de développement durable. Le développement n'a pas du tout tenu ses promesses depuis soixante ans. À l'échelle mondiale, les inégalités entre les riches et les pauvres n'ont cessé de s'accroître. De la même manière, des centaines de millions de personnes de par le monde n'ont pas accès à la terre, à l'eau, aux soins élémentaires, et ce non pas par manque d'envie ils en ont tous envie mais...

Il faut notamment oublier le logiciel de pensée néolibéral, basé sur l'existence d'un individu rationnel, égoïste et calculateur, qui ferait des choix, en fonction de ses préférences, pour consommer. Cela n'a jamais fonctionné comme ça ! Il faut sortir de ce schéma et passer à un modèle écologique et matérialiste qui tienne compte de ce qui se produit dans la nature et sous la nature, c'est-à-dire des phénomènes géophysiques.

Comme l'a fait remarquer le rapporteur, j'ai voulu introduire sans doute en pure perte, mais les générations futures s'en souviendront, puisque ce sera au Journal officiel la réduction de l'empreinte écologique. À dessein, je n'ai pas utilisé le mot « décroissance » car il fait peur. Que signifie la « réduction de l'empreinte écologique » ? C'est une notion bien plus précise que celle de « développement durable », qui se résume en vérité à des arbitrages entre l'économique, le social et l'écologie. J'ai, comme certains d'entre vous, l'habitude de ces arbitrages : à tous les coups, le résultat est défav...

Ce projet de loi de programme, mal conçu, ne répond pas aux risques considérables, sociaux ou économiques, que posent les problèmes écologiques. Nous ne devons pas, chers collègues de l'opposition, le considérer comme un « bijou » isolé de la sphère économique et sociale. C'est l'ensemble qui doit faire sens, et non tel ou tel article individuellement. Au reste, madame la secrétaire d'État, certaines dispositions sont plutôt bonnes et il est probable que, jouant à front renversé comme pendant le débat relatif aux OGM, nous soutiendrons ...

En tant qu'homme de compromis, je suis favorable au sous-amendement de M. Grouard. Son texte ne me paraît pas contradictoire et n'enlève rien à l'équilibre de l'ensemble. Cela dit, je me permets de faire remarquer à Mme la secrétaire d'État que le concept d'empreinte écologique n'est pas la propriété intellectuelle de WWF. Cette expression appartient à tout le monde, un peu comme le sigle PIB. En aucun cas elle n'a été forgée par le WWF.

...of science. Cela dit, le WWF, sur son site web, popularise cette notion, sur laquelle les travaux scientifiques se poursuivent, comme d'ailleurs sur le PIB ! Avec l'introduction dans le projet de loi du principe du renversement de la charge de la preuve, madame la secrétaire d'État, vous serez en mesure de comparer les projets d'urbanisme ou d'aménagement selon leur « plus ou moins bien disant » écologique. Mais quels outils de mesure et d'évaluation mettrez-vous en oeuvre, dans votre ministère, pour comparer ce qui est bien ou mal d'un point de vue écologique ? Selon moi, la meilleure réponse est l'empreinte écologique. Inscrivez-la donc dans la loi ! S'il vous faut une définition, laissez-moi quelques instants pour vous la fournir : il suffit de consulter un site web. Elle est très précise et pr...

...brale et l'amusement intellectuel ! (Rires.) Je crois rêver ! J'ai eu quelques échanges dialectiques avec M. Tourtelier au sujet du développement durable, défini par Mme Brundtland il y a vingt-deux ans. Mais le mot de « croissance » a un sens très précis : il désigne la croissance du PIB ! On me dit que le PIB est un indicateur bien plus fondé, scientifiquement et économiquement, que l'empreinte écologique : c'est un frein à l'entendement ! Quand on prétend s'en tirer avec la croissance du PIB, c'est que l'on ne comprend pas le monde réel ! Mais il y a des gens pour le croire : la majorité de la population en est persuadée, ou, du moins, la majorité des décideurs économiques et politiques. Voilà d'ailleurs pourquoi ils ne comprennent pas ce qui se passe actuellement, ni en ce qui concerne l'environ...

Oui, mais M. le ministre d'État n'y a pas assisté et je voudrais y revenir en quelques mots. Vous savez, monsieur le président, quelle a été ma sobriété en matière de dépôt d'amendements ! Cet amendement vise à remplacer les mots « développement durable » par les mots « réduction de l'empreinte écologique », qui me semblent plus précis. Un Américain du Nord a une empreinte de l'ordre de 9,5 hectares, mais sa biocapacité est de 5,8 hectares. Autrement dit, il a une dette écologique de 3,7 hectares par personne. L'empreinte moyenne d'un habitant de l'Union européenne nous sommes 450 millions est de 4,8 hectares, soit deux fois moins que celle d'un Américain, mais la biocapacité de cet européen ...

C'est vrai, vous en parlez un petit peu, mais il n'y a pas que le dérèglement climatique. La catastrophe écologique concerne bien d'autres choses, et cela représente beaucoup plus que le PIB. Encore ne peut-on pas tout quantifier, comme je le disais lors des débats sur la loi Responsabilité environnementale. M. Letchimy a cité René Char : en effet, la beauté n'est pas quantifiable et heureusement , mais il faut toujours y penser. Vous avez également évoqué, avec raison, le système des quotas échangeables e...

...s grands projets publics, toutes les décisions publiques seront arbitrés en intégrant leur coût pour le climat, leur coût en carbone . Toutes les décisions publiques seront arbitrées en intégrant leur coût pour la biodiversité. Très clairement, un projet dont le coût environnemental est trop lourd sera refusé. « Deuxième principe : renverser la charge de la preuve. Ce ne sera plus aux solutions écologiques de prouver leur intérêt. Ce sera aux projets non écologiques de prouver qu'il n'était pas possible de faire autrement. Les décisions non écologiques devront être motivées et justifiées comme dernier recours . » On ne retrouve pas ces principes dans le projet de loi. J'introduis également la notion de décroissance de l'empreinte écologique, indicateur bien plus pertinent que le PIB ou que to...

La réduction de l'empreinte écologique est le meilleur indicateur. Cette notion a été introduite en 1992, lors de la conférence de Rio, par le Canadien William Rees (Ecological footprints and appropriated carrying capacity). Si le projet ne s'y réfère pas, on aura du lyrisme juridique mais guère de pertinence intellectuelle et politique.

Dans quel sens révisera-t-on les procédures ? On peut par exemple les rendre plus favorables à l'environnement, mais moins démocratiques Il faudrait également préciser la notion d'incidence significative. Quant au caractère raisonnable du coût, devra-t-il s'apprécier du point de vue financier, écologique, social ou économique ? On peut ainsi se demander s'il est plus raisonnable de construire un EPR à Flamanville ou bien de mener une politique de sobriété énergétique. Je ne peux pas voter un amendement aussi flou.

Monsieur le ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, ma question porte sur la catastrophe écologique et sanitaire liée au chlordécone, en Martinique et en Guadeloupe. Le Groupe d'étude et de prospective créé en avril 2005 a rendu ses conclusions, qui font état d'une situation extrêmement grave. Ce groupe ministériel indique que la décontamination des sols pourra prendre plusieurs siècles, que le pesticide ne se concentre pas seulement dans les racines et les bulbes des plantes, mais aussi dans l...

...issons bien les effets néfastes pour nos enfants, nos personnes âgées, de la pollution atmosphérique qui provoque des maladies respiratoires notamment. Quant à la pollution stratosphérique, elle change actuellement le climat. En outre, la France dépense, en devises, 50 milliards par an pour l'achat de pétrole et de gaz. Donc, si nous voulons gagner à la fois sur le plan économique et sur le plan écologique, il faut réduire non pas l'intensité énergétique, mais la consommation énergétique en commençant par la plus forte des énergies, c'est-à-dire le pétrole. J'entendais tout à l'heure M. Copé évoquer une diminution de 10 kilomètres-heure de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes, mais c'est de 30 kilomètres-heure qu'il faudrait la baisser ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union ...