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Cette proposition de loi n'a rien d'anodin. Elle n'est pardonnez-moi de le dire, monsieur le rapporteur ni opportune ni urgente. Elle est même hors de propos après le rapport que vous avez signé. Vous le dites vous-même, tout le monde le dit : l'urgence est de revoir la formation initiale et continue des enseignants. Vous parlez dans votre rapport de masters problématiques, d'une professionnalisation insuffisante, voire inexistante, de stages virtuels, de parcours de formation incohérents : la logique commandait un texte de réforme. Le Président de la République avait lui-même déclaré qu'il fallait changer les choses. S'agit-il de répondre au Conseil d'État ? Si tel est le cas, il faut le dire ; sinon, il faut le dire aussi, car le Conseil d'État a...
...! La réforme devait, par ailleurs, régler le compte des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Elle ne l'a pas fait, les IUFM subsistent et leur rôle n'est toujours pas défini. Elle visait enfin à améliorer la formation des maîtres. Or que se passe-t-il actuellement ? Il n'y a aucune formation des maîtres ! Nous sommes revenus quarante ans en arrière, avec l'idée folle que la masterisation et le haut niveau de formation universitaire peuvent remplacer la formation professionnelle que nous avions mise en place. C'est cela, la réalité ! De ce point de vue, le rapport dit fort bien j'ai relevé les mots que c'est une réforme qui a été improvisée, qu'elle n'est pas cadrée et qu'elle conduit à une fausse professionnalisation. S'agissant du point qui a fait débat, c'est-à-dire...