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Les marchés de quotas sont peut-être la moins mauvaise des solutions. Mais n'y a-t-il pas quelque chose d'immoral dans la valorisation d'un polluant ? Ne vaut-il pas mieux garder l'objectif de la taxe ?
...à cette aune. Or quelle est la cohérence entre le discours prononcé hier par le Président de la République, dans lequel il stigmatisait le marché, et le fait qu'il ait fait voter, il y a deux mois, une loi instaurant le travail du dimanche, sans parler du démantèlement des services publics ou du « bouclier fiscal », qui maintient des inégalités inadmissibles ? De même, quelle cohérence entre une taxe carbone censée entre autres limiter les déplacements individuels en voiture et l'instauration d'un bonus encourageant l'achat de voitures individuelles ? Le Gouvernement ne recourt-il pas à des effets d'annonce ? Ne surfe-t-il pas sur la vague « écolo » au lieu de mettre en oeuvre une nouvelle politique de civilisation, qui n'a malheureusement vécu que le temps d'un matin de printemps ?
...tion « climat énergie » il n'aurait pas agi autrement en proposant « d'étudier » la création de cette contribution. La formulation retenue en dit long : quand on veut enterrer un projet, on crée une commission, c'est bien connu ! Qui peut le plus, peut le moins. Notre rédaction, plus ambitieuse, propose que « L'État déterminera, avant le 1er janvier 2010, les conditions de mise en oeuvre » d'une taxe climat.