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Interventions sur "presse" de Noël Mamère


12 interventions trouvées.

... ces secteurs les moins visibles qu'en ce moment, on se paie sur la bête, alors que ce n'est pas aux salariés de financer la sous-compensation du financement de l'audiovisuel. À RFI, la rédaction se bat avec acharnement depuis des mois pour lutter contre la reprise en main politique et les suppressions de postes et de programmes. À RFO, les rédactions refusent d'être le prolongement du service de presse du ministère ; les personnels attendent de la direction de France Télévisions qu'elle préserve la liberté de la presse dans les stations. Nous dénonçons régulièrement les dérives constatées et soutenons les journalistes et tous les personnels dans leur légitime refus des pressions politiques. Parce que le compte n'y est pas, avec l'ensemble du groupe GDR, nous ne voterons pas ce budget qui entéri...

...utient le pendu ! Quand vous parlez de la suppression d'un certain nombre de langues, je citerai celle du chinois. Soyez prudent : il y a une forte communauté chinoise dans notre pays, et nous savons que le gouvernement chinois a tous les moyens de poursuivre sa propagande, alors que RFI pouvait être une formidable barrière. La question que je vous poserai concerne l'AFP, un autre secteur de la presse française qui est menacé. L'AFP est un instrument d'information indépendant qui permet à notre pays de continuer à disposer de sources objectives et non dépendantes de tel ou tel groupe privé de médias. Depuis des mois, la situation de l'agence est précaire, car la direction de l'AFP met en marche des changements profonds, dans une opacité totale et sans que le personnel et ses représentants aie...

Rappel au règlement, madame la présidente, pour exprimer notre dégoût de ce qui est arrivé au journaliste Vittorio de Filippis, traité comme un vulgaire malfrat dans une affaire de diffamation. Dans notre histoire judiciaire, c'est la première fois que, dans une affaire de presse, quelqu'un se voit ainsi interpellé, menotté, déshabillé, humilié et traité de « racaille ». On est d'autant plus en droit de s'inquiéter d'une telle dérive sécuritaire qu'elle vient après la condamnation de l'association Droit au logement, au motif que celle-ci hébergeait sous des tentes des personnes sans abri, désormais considérées comme de véritables rebuts ; après les poursuites engagées par...

Madame la ministre, vous vous êtes dite « surprise » et « émue ». Nous avions espéré que vos propos iraient beaucoup plus loin et que vous vous déclareriez choquée et tout aussi scandalisée que nous, au nom des mêmes principes que ceux que vient d'invoquer, sur les bancs de votre majorité, notre collègue Jean-Pierre Grand. En tant que ministre chargée de la presse, vous n'ignorez pas que jamais l'on n'avait procédé à des interpellations ou à des mises en garde à vue dans de telles conditions.

Mme la garde des sceaux considère qu'il n'y a là rien d'anormal, que la procédure a suivi son cours ; la même ministre va bientôt convoquer une conférence de presse pour présenter le rapport sur l'abaissement de l'âge pénal et la remise en question de l'ordonnance de 1945. Mais où va-t-on ? Nous vivons donc dans un pays où, sans barguigner, au nom du pragmatisme et de la sécurité, l'on s'apprête à jeter en prison des enfants de douze ans considérant qu'ils sont des adultes en miniature , où l'on tient les sans-abri pour des rebuts et des déchets, où l'on ...

...soin de cela. Pour notre part, nous essayons d'alerter notre assemblée et, au-delà, l'opinion publique, sur certains dangers. M. Copé est intervenu tout à l'heure pour souligner, en affichant une grande lassitude, qu'il fallait tenir compte du « contexte ». Mais comme Didier Mathus l'a très justement démontré, ce contexte est celui d'une très forte pression exercée sur les journalistes et sur la presse en général !

J'en veux pour preuve ce qui a été dit aujourd'hui dans le cadre des états généraux de la presse par un journaliste qui ne saurait être considéré comme un révolutionnaire : Bruno Frappat, directeur de La Croix, y a fait part, en effet, de sa grande inquiétude. Je vous rappelle également l'affaire de l'interpellation de M. Vittorio de Filippis, les dispositions votées par le Parlement sur le secret des sources des journalistes, ainsi que les perquisitions effectuées dans les locaux de certain...

Rien ne vous empêche de nous dire que vous êtes scandalisé, que vous trouvez honteuses les conditions dans lesquelles s'est déroulée cette interpellation. Rien ne vous empêche de vous prononcer sur le principe. En votre qualité de juriste, vous savez bien que jamais, dans l'histoire de la justice, des affaires de presse n'avaient donné lieu à ce type d'interpellation avec menottes et garde à vue. C'est la première fois ! Nous attendons donc que vous partagiez nos inquiétudes face aux menaces qui planent sur la presse et, au-delà, l'ensemble de nos libertés. Votre silence est pesant. Si vous continuez de vous taire, nous verrons dans cette attitude une forme de complicité avec Mme Dati et Mme Alliot-Marie dont le...

...l'intervention était très argumentée, et basée sur les principes de la Cour européenne des droits de l'homme et les exemples donnés par d'autres pays de l'Union européenne, telle la Belgique, qui ont su protéger les sources des journalistes. J'ai l'impression que vous avez utilisé, pour ce projet de loi dont l'examen se fait en une période où vous vous livrez à des attaques quotidiennes contre la presse en général et l'AFP en particulier, la même méthode que pour un projet de loi dont le souvenir vous reste douloureux : je veux parler de ce qui s'est passé mardi dernier avec le projet de loi sur les OGM un événement dont vous avez su tirer la leçon, car, aujourd'hui, « tout est en ordre », et vous êtes suffisamment nombreux sur les bancs de l'UMP pour être assurés d'avoir la majorité lors du v...

Par ailleurs, vous omettez de dire qu'il y a eu des lois votées par le Gouvernement que vous soutenez : je pense en particulier aux lois Perben, qui ont constitué autant de restrictions aux droits des journalistes. Mme Filippetti a cité, tout à l'heure, la succession de mesures prises à l'encontre des journalistes, qui ont remis en cause la protection des sources et la liberté de la presse.

...ues à en craquer et de condamnations injustes au regard de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme ! À dire vrai, il ne fait pas bon être journaliste en France ces derniers temps. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Les attaques auxquelles s'est livré le Président de la République et quelques-uns de ses porteurs d'eau contre la presse, ces derniers jours, ne sont pas là pour nous rassurer. Pas plus que ce texte, qui reste en deçà des normes européennes et instaure une sorte d'exception française. En fragilisant le droit au secret des sources des journalistes, il affaiblit un principe démocratique essentiel : la protection du droit des citoyens à recevoir l'information. Quand le droit au secret n'est pas pleinement protégé, les...

... République a porté plainte contre un journaliste pour une histoire de SMS ? Le plus haut personnage de l'État a lui-même tenté de faire pression sur un journaliste pour qu'il livre ses sources, alors que, un mois auparavant, il déclarait que, même s'il lui arrivait « d'être mitigé sur le respect d'une certaine déontologie professionnelle de certains journalistes », il préférait « les excès de la presse à l'absence de la presse » ! M. Wauquiez, alors porte-parole du Gouvernement, avait justifié les termes « intérêt impérieux » au prétexte que « les seuls cas reconnus sont les affaires de terrorisme ou de crimes organisés ». Mme Filippetti a démontré l'exact contraire en défendant son exception d'irrecevabilité. Alors, pourquoi ne pas directement citer ces cas et dire tout simplement qu' « il ne...