Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "peuple" de Nicolas Dupont-Aignan


33 interventions trouvées.

... qu'il ne s'agit que d'une garantie que vous ne serez pas obligé de mettre en oeuvre. Vous voulez nous convaincre que, grâce à cette garantie, nous allons à la fois désamorcer la crise de l'euro et sauver notre argent. Je veux vous démontrer, par cette motion de renvoi en commission, que vous allez tout au contraire gaspiller des sommes considérables, creuser notre dette, accabler un peu plus le peuple français, sans bien sûr résoudre la crise structurelle de l'euro. Vous croyez gagner du temps et éviter le chaos. Vous allez tout au contraire accélérer la décomposition de la zone euro, et cela pour deux raisons majeures. D'une part la politique économique et financière des dirigeants européens est totalement incohérente ; d'autre part le système monétaire sur lequel elle s'applique est frappé ...

... celles qui souffrent de déficit de compétitivité et perdent tous les jours des emplois. Pour cela, il faudrait prélever un impôt européen équivalent à 5 %, voire à 10 % du PIB. Mais quelle autorité politique le déciderait ? Avec quelle légitimité ? Nul ne le sait, puisqu'il n'existe ni démocratie commune, ni langue commune, ni opinion commune, pour la simple et bonne raison qu'il n'existe pas de peuple européen mais des peuples amis désireux de travailler ensemble, ce qui n'est pas du tout la même chose. Mme Merkel a déjà perdu la majorité au Bundesrat car elle a décidé d'aider la Grèce. Elle a d'ailleurs sifflé la fin de la récréation et, à moyen terme, la fin de l'euro lui-même en indiquant clairement que la zone euro ne serait jamais une union de transferts financiers. Les Allemands n'a...

...ientifiques, culturelles à deux, quatre, huit, onze ou quinze. Créons des réseaux de transport écologique, disciplinons les marchés, contrôlons les banques, investissons dans les technologies d'avenir. En liant l'Union européenne à l'euro, vous croyez sauver l'une et l'autre, mais vous allez en vérité les perdre toutes, car l'Europe mérite mieux que ce carcan inutile et dangereux qui éloigne les peuples les uns des autres, qui pis encore en vient à les opposer : il suffit de lire en ce moment les journaux allemands et grecs pour s'en convaincre. Mes chers collègues, je vous demande de voter la motion de renvoi en commission afin que notre assemblée se donne vraiment le temps de réfléchir aux sinistres conséquences de ce nouveau plan de sabordage de la France et de l'Europe. Réfléchissez, p...

alors que vous siégez dans cet hémicycle par la volonté et au nom du peuple français que vous représentez ? Car au fond, monsieur Baroin, vous connaissez parfaitement les exemples historiques, vous avez lu Maurice Allais et Joseph Stiglitz, vous savez les ravages de la déflation. Pourquoi cet aveuglement ? Pourquoi n'avez-vous pas le courage de vous opposer au lobby bancaire qui a pris le pouvoir sur notre économie ? Pourquoi n'avez-vous pas le courage de remettre en ca...

Aujourd'hui, mesdames et messieurs du Gouvernement, en plus d'infliger aux peuples européens des années supplémentaires de chômage et de récession en refusant de quitter un système mortifère, en les privant du pouvoir de battre leur monnaie, vous les privez de leur patrie, vous les privez de leurs âmes.

... mais la solidarité que vous proposez est des plus étranges, car avec ce plan on va aider la Grèce, oui, mais on va l'aider à mourir ! Elle mourra guérie ! Un peu comme les médecins de Molière saignaient les malades, croyant les ressusciter, on va saigner la Grèce encore davantage. Un ballon d'oxygène apparemment financier va certes être apporté à Athènes, mais au prix d'un supplice inouï pour le peuple et l'économie grecs, qui ne s'en relèveront pas. Qui s'en soucie, d'ailleurs ? Cette thérapie de choc va tuer la Grèce car cette dernière sera bien incapable de redresser sa compétitivité et donc sa croissance, définitivement martyrisées par l'impossibilité de dévaluer. Oui, mes chers collègues, c'est bien là le point central. On n'a jamais vu dans l'histoire économique du monde j'aimerais, ma...

...ue fait le Royaume Uni ? Que fait la Chine ? Ces pays profitent de la dévaluation monétaire ou de la dépréciation de leur monnaie pour gagner des positions à l'export, pour renforcer leurs excédents commerciaux, cependant que la zone euro est celle du chômage maximum. Comment pouvez-vous imaginer que le système puisse ainsi tenir à la longue ? À combien de sacrifices va-t-il falloir soumettre les peuples européens, leur jeunesse ? Combien de retard allons-nous continuer d'accumuler en matière d'investissements productifs, décisifs pour gagner la compétition mondiale du XXIe siècle ? Combien de temps allons-nous subir ce malthusianisme économique qui nous enfonce tous, les uns après les autres ? Vous ne voulez pas voir la cause du mal, à savoir la manière dont est géré l'euro, cette monnaie uniq...

...mps, ont dénaturé le beau projet européen ? La bonne Europe qui marche, ou la mauvaise, qui a été kidnappée par les bureaucrates de Bruxelles, les banquiers de Francfort ou les juges de Luxembourg ? Celle qui est dans l'impasse, oui, car elle est contestée par les Européens eux-mêmes, c'est justement celle de la supranationalité artificielle. Ne confondez pas l'idée européenne, toujours aimée des peuples, et ce que les oligarchies en ont fait et qui, vous l'avez sans doute remarqué, est de plus en plus détesté de ces mêmes peuples. En volant au secours de ces oligarchies, loin de sauver l'Europe comme vous le croyez, vous allez accroître ses contradictions et favoriser son rejet par les opinions. Et cela d'autant plus vite que vous vous passez de la légitimité populaire pour imposer votre projet...

...érendum. Avec ce type de raisonnement, vous pouvez aller très loin, jusqu'au suffrage censitaire : 157 ans après, vous ressuscitez l'esprit d'Adolphe Thiers, qui voulait dépouiller la « vile multitude » du droit de vote. Cessons donc de nous raconter des histoires ! Je sais, et vous savez que si le référendum est escamoté, c'est parce que les partisans du traité de Lisbonne n'ignorent pas que le peuple français n'a aucune intention de se déjuger, deux ans et demi après le 29 mai.

...les présidents de groupe du Parlement européen. Je le cite : « Le rejet du traité se produirait dans tous les États-membres si un référendum y était organisé. » Qu'il est loin le temps où le Président de la République disait à la tribune du Conseil national de l'UMP, le 9 mai 2004 : « Si l'Europe reste la seule affaire des responsables politiques et économiques, sans devenir la grande affaire des peuples, reconnaissons que l'Europe sera, à plus ou moins brève échéance, vouée à l'échec. »

Il poursuivait ainsi : « Bien sûr, l'Europe doit être au service des peuples, chacun peut le comprendre. Mais l'Europe ne peut se construire sans les peuples, parce que l'Europe, c'est le partage consenti d'une souveraineté, et la souveraineté, c'est le peuple. À chaque grande étape de l'intégration européenne, il faut donc solliciter l'avis du peuple. Sinon, nous nous couperons du peuple. Si nous croyons au projet européen, comme j'y crois, alors, nous ne devons pas cra...

En vérité, l'Europe que vous vous escrimez à bâtir n'est ni légitime ni efficace. Le renforcement des pouvoirs du Parlement européen n'est qu'une farce, puisqu'il ne peut représenter un peuple européen qui n'existe pas. Il peut d'autant moins exprimer une volonté européenne que ses membres sont élus sur des logiques nationales, dans des partis nationaux et qu'ils ne parlent pas la même langue. Quel rapport y a-t-il entre le parti travailliste, le parti socialiste et le SPD, entre l'UMP et le parti conservateur britannique ? Quel est le programme commun ? Quelle est la vie politique eur...

.... Vous avez à choisir entre une chimère de plus et une Europe des coopérations adaptée à la mondialisation, qui fonctionne. Une sorte de mirage vous conduit à vouloir courir vers une Europe fédérale qui s'évanouit à mesure que vous croyez vous en approcher. Un mirage, pour la simple raison qu'aucune construction politique artificielle ne peut durer sans être solidement ancrée dans la réalité des peuples qui la composent, sans la légitimité populaire à l'exception peut-être de la légitimité divine, celle du Saint Empire romain germanique ou de l'Empire ottoman. Au moment où l'on remet en cause la laïcité, peut-être veut-on aller vers cela ? Je ne le crois pas. Permettez-moi de me tourner de chaque côté de l'hémicycle.

À mes collègues et néanmoins amis de l'UMP, je voudrais dire que, depuis le début, cette histoire n'est pas une histoire de gauche ou de droite. Il n'y a pas un « non » de gauche massif et un « non » de droite minoritaire. Il y a le peuple français, qui a dit « non » massivement, avec une part, certes, un peu plus importante de gens de gauche, si tant est que cela ait encore du sens, qui ont voté « non » pour la simple raison que c'est un gouvernement de droite qui proposait d'adopter le projet de Constitution européenne. Cela avait été exactement l'inverse pour Maastricht. Ne croyez pas que les électeurs du Président de la Républi...

et que l'on vous fera bientôt voter la levée du référendum, consacrant notre impossibilité de nous y opposer ? Oserez-vous dire à vos électeurs que vous vous opposez à l'homoparentalité un sujet complexe, sur lequel différents arguments sont recevables , alors que vous savez parfaitement que ce ne sont plus les élus du peuple français qui décident, mais un groupe de juges si zélés qu'ils outrepassent allégrement leurs compétences, comme il y a quelques semaines ? Mes chers collègues, vous vous êtes engagés devant les Français à faire preuve de volontarisme politique. Alors, de grâce, donnez-vous en les moyens ! N'enfermez pas la France dans un carcan de politiques qui ne servent ni son intérêt ni, d'ailleurs, celui d...

En vérité, vous n'avez pas osé rompre avec cette construction européenne qui, de reculade sociale en reculade sociale, vous a coupés du peuple. Vous voulez croire que l'Europe peut être sociale, alors qu'avec les mécanismes que vous laissez passer, elle ne sera que le cheval de Troie d'une mondialisation sans règle. Le 29 mai, il y eut un vote de défiance à l'encontre d'une politique d'ouverture de l'Europe à tout va, à tous vents, de la part de cette majorité de Français qui, mieux que leurs classes dirigeantes, comprennent, parce qu'...

...nos enfants, aux futurs citoyens, que ce texte a une vocation purement décorative ? L'exception linguistique et culturelle sera abandonnée : c'est désormais la Cour de justice qui dira si un accord à l'OMC constitue une menace et autorisera ou non la France à user d'un droit de veto. Lisez le traité ! La politique migratoire sera communautarisée, au risque d'attirer en France une immigration de peuplement, alors même que nous ne sommes pas parvenus à intégrer suffisamment ceux qui sont déjà présents sur notre sol, et que leurs enfants n'ont pas de travail. Nous verrons disparaître, après 2010, les tarifs réglementés de l'énergie. Avec la mise en place, à la majorité qualifiée, de services économiques d'intérêt général, si peu adaptés à notre pays, les services publics à la française vont être...

Voilà ce qui nous attend. J'en passe et des meilleurs ! Je vous sais sincère, monsieur le secrétaire d'état : en vous passant du peuple, vous imaginez gagner du temps. Au fond, vous n'avez pas tellement bonne conscience, mais vous pensez que la relance de l'Europe ne peut se faire qu'à cette condition. Mais en réalité, vous allez faire perdre beaucoup de temps à l'Europe, car ce traité, légal mais illégitime, dégoûtera les peuples, aussi bien par ses méthodes que par ses résultats.

Parce qu'il est mal géré, l'euro va exploser, alors qu'il aurait pu être un instrument incroyablement positif pour la croissance des peuples d'Europe. L'Europe d'après, enfin, c'est celle qui regarde la mondialisation en face, qui la voit telle qu'elle est, et agit en conséquence pour la maîtriser et en limiter les conséquences néfastes. Car la guerre économique globale que nous appelons « mondialisation » exige de la souplesse, de l'agilité, de la réactivité, de la capacité d'attaque comme de défense, des alliances au gré des secte...

Je regrette profondément que le Parlement, usurpant le pouvoir du peuple souverain, s'apprête à commettre une erreur fatale, conduisant les Français à la protestation, à la révolution bref, à la violence plutôt qu'à la réforme. Le peuple a dit « oui » en 1992 et son verdict a été respecté. Il a dit « non » en 2005, plus nettement, plus fortement, mais vous prétendez bafouer aujourd'hui sa volonté. Quel recours s'offre donc à lui ? Quel sentiment d'humiliation, d...