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...e représentait l'infertilité de l'un d'entre eux, d'avoir un enfant et de l'élever. C'est procéder à un raccourci que d'assimiler les gamètes à la personne qui les a donnés. Or, si ces amendements étaient adoptés cela permettrait d'accéder à la personne. Ce débat nous oppose sur le fond. Je confirme mon opposition à ces amendements, car ce qui fait l'« hommonisation », ce n'est pas le patrimoine génétique, c'est le patrimoine social et culturel accumulé dans l'histoire de l'humanité, dont une partie va être intériorisée par des enfants d'hommes qui deviendront progressivement eux-mêmes des hommes. Ce devenir humain est la condition de cette « hommonisation ». Telles sont les raisons de fond pour lesquelles je ne peux souscrire à l'analyse qui conduirait à lever l'anonymat.
... primat du psychique, du relationnel, sur le biologique qui fonde notre rejet de la gestation pour autrui, comme il a, du reste, fondé notre attachement au droit du sol et non à celui du sang. Si l'on peut entendre la détresse de certaines femmes, la question est de savoir si l'on est prêt à prendre les risques importants de dérives inhérents à la GPA pour satisfaire la demande d'avoir un enfant génétiquement issu de soi, ainsi que l'a dit le professeur René Frydman en commission. Comme le développe très bien le rapport de la mission d'information, la gestation pour autrui soulève de lourdes interrogations éthiques à plusieurs titres, au regard tant des risques, physiques ou psychologiques qu'elle implique de faire prendre à des tiers, que de l'aliénation et de la marchandisation du corps humain,...