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...de question à poser, mais je voudrais, en conclusion, faire un commentaire. Le vrai problème, me semble-t-il, ce n'est pas la politique de la ville, c'est la fracture sociale. En France comme dans d'autres pays européens, on ne sait plus où mettre les pauvres, on ne sait plus que faire de ceux qui sont en marge de la société. Jusqu'à présent, on les mettait à la périphérie de nos villes, dans des quartiers dits « politique de la ville ». Sur le plan technique, cela a plutôt bien fonctionné : l'ANRU, la DSU, tous les outils sont performants. Dans différentes régions, et dans ma propre commune, on ne s'en tire pas si mal que cela, dans ces quartiers. Ce qui est dramatique comme l'expliquait Julien Dray tout à l'heure , ce sont les copropriétés dégradées, que l'on trouve partout sur le territoire,...
et ensuite seulement on se demande si les gens ont du boulot. Pour ma part, ce que je constate dans ma commune mais ce doit être le cas de la plupart des élus présents c'est que, depuis un an et demi, le chômage a augmenté de 50 % en particulier dans ces quartiers défavorisés. Dans ma commune, on est passé de 600 à 900 chômeurs et pour 80 % l'augmentation du chômage s'est produite dans le quartier classé en ZUS. Mais vous le savez, puisque, dans les 751 quartiers classés en ZUS, le taux de chômage atteint 21 %. Depuis trente ans, nous lançons des programmes « habitat et vie sociale », « développement social des quartiers », des plans de relance. Aujourd'...
Ces quartiers sont stigmatisés. Ceux qui y habitent trouvent difficilement du travail et ne le conservent pas forcément. Ils ne demandent qu'une seule chose : que les dispositifs mis en place soient stables. Cela signifie par exemple avoir l'assurance que les emplois aidés ne sont pas que des variables d'ajustement, qu'on n'en augmente pas le nombre lorsque la crise est profonde, comme actuellement, mais qu'o...
J'y arrive, madame la présidente. S'agissant enfin de la loi SRU, il faut que la solidarité soit collective. Au-delà de la politique de la ville, ces quartiers sensibles souffrent plus que d'autres de la crise. L'effondrement de l'emploi, la redistribution en faveur des plus riches et non des plus pauvres, tout ceci concourt à marginaliser plus encore ces quartiers. Ce que je vous demande donc, c'est, dans l'année qui vient, de nous rassurer sur les CUCS, sur la DDU, sur l'ANRU. Vous n'êtes peut-être pas en état de le faire aujourd'hui puisque, comme v...