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Interventions sur "médecin" de Maxime Gremetz


14 interventions trouvées.

... meurent ! On est obligé de porter plainte pour mettre en lumière des risques de cancer. Et on ne voit aucune réponse se profiler. La prévention de la santé au travail fait-elle partie des attributions de l'Anses ou relève-t-elle d'une autre institution ? Pour l'essentiel, c'est là que les choses se passent, mais c'est aussi là que l'on fait le moins d'efforts. Certains diront que le sujet de la médecine du travail a été traité à l'occasion de la réforme des retraites, mais le résultat, c'est qu'elle est soumise encore davantage aux employeurs. Quant à la situation de la prévention sanitaire en milieu scolaire, elle est catastrophique et pas seulement dans ma région. On fusionne des agences, on réduit leur personnel et leurs moyens. Au final, on ne sait plus qui traite des questions de préve...

Je voudrais faire une remarque de méthode : se fixer 100 ou 120 priorités revient à ne s'en fixer aucune : si tout est prioritaire, rien ne l'est. Or, je pense qu'il existe véritablement un nombre limité de priorités qu'il serait possible de définir. C'est par exemple le cas de la médecine de prévention. Est-il normal qu'un pays développé comme le nôtre connaisse une médecine scolaire ou une médecine du travail aussi indigentes ? Les insuffisances dans ce domaine sont criantes. Les visites organisées par la médecine du travail sont réduites à leur plus simple expression. J'en ai fait moi-même l'expérience il y a quelques jours : plus de radiographie des poumons, qui avait pourtant...

... de vie et des progrès des sciences et des techniques médicales, sans parler du risque de pandémie grippale. Cette augmentation cache mal, madame la ministre, les contradictions de la politique sanitaire. J'en donnerai quelques exemples. Je commencerai par la prévention, source, non seulement de santé, mais d'économies. On en parle, mais on ne fait même pas l'effort de faire le diagnostic de la médecine scolaire, alors que la prévention commence là. Or, sa situation est catastrophique. Parlons ensuite de la médecine du travail, qui compte de moins en moins de médecins. Vous avez vu dans quel état elle est ? On ne fait même plus de bilan de santé digne de ce nom au moment de l'embauche ! La conscription permettait aux moins aux jeunes gars d'avoir un bilan de santé complet, mais, aujourd'hui, e...

... de vie et des progrès des sciences et des techniques médicales, sans parler du risque de pandémie grippale. Cette augmentation cache mal, madame la ministre, les contradictions de la politique sanitaire. J'en donnerai quelques exemples. Je commencerai par la prévention, source, non seulement de santé, mais d'économies. On en parle, mais on ne fait même pas l'effort de faire le diagnostic de la médecine scolaire, alors que la prévention commence là. Or, sa situation est catastrophique. Parlons ensuite de la médecine du travail, qui compte de moins en moins de médecins. Vous avez vu dans quel état elle est ? On ne fait même plus de bilan de santé digne de ce nom au moment de l'embauche ! La conscription permettait aux moins aux jeunes gars d'avoir un bilan de santé complet, mais, aujourd'hui, e...

... d'égal accès de tous aux soins dans de bonnes conditions. On connaît déjà les effets pervers de la tarification à l'activité, qui pousse peu à peu les gestionnaires du secteur de la santé à privilégier les actes rentables et à se débarrasser de ceux qui ne rapportent pas. On connaît aussi les dérives discriminatoires à l'encontre des bénéficiaires de la couverture médicale universelle 50 % des médecins spécialistes parisiens, 22 % en France, leur opposeraient un refus de soins. Jusqu'à présent, on regrettait ces discriminations, surtout chez les médecins libéraux. Mais il y a fort à craindre qu'elles ne s'étendent désormais à l'hôpital public.

En créant un nouveau statut contractuel pour les médecins hospitaliers, le projet de loi pose évidemment de grands problèmes à la médecine publique.

Mme la ministre vient inaugurer un projet formidable et exemplaire de convergence entre public et privé, et voilà où nous en sommes ! Parce que nous sommes démocrates, nous avons décidé de procéder à un référendum. En effet, outre les médecins et le conseil d'administration, la population a elle aussi son mot à dire !

J'y viens, monsieur le président. Je vous ai cité un autre exemple, madame la ministre, et vous m'avez répondu qu'il y aurait un démenti de l'ARH de Picardie concernant l'accord possible avec une agence financière chargée de recruter des médecins étrangers.

Ce n'est pas moi qui vous le dis, c'est un professeur ! Comme les médecins nous font constamment la leçon, un professeur peut bien leur rendre la pareille en leur donnant une leçon de français ! Moi qui suis un simple ouvrier, je ne peux faire la leçon à personne, sauf en matière de métallurgie ou d'intéressement dans les entreprises, comme l'hôpital, puisqu'il paraît que c'est une entreprise ! Au CHU d'Amiens, grand CHU s'il en est, je ne connais pas le système d'int...

Madame la ministre, avez-vous lu ça ? (L'orateur montre un article du journal Le Monde.) Il semblerait que non et c'est très dommage. Il y est question de l'agence Paragona, qui est payée pour aller chercher des médecins étrangers afin de faire face à la pénurie de médecins en France ! Mon cher collègueOlivier Jardé, vous ne le saviez pas non plus. Moi-même, je viens de l'apprendre, alors que je suis membre de l'ARH ! Voici ce qu'on peut lire dans ce journal : « Cette société suédoise, qui a recruté plus de 700 médecins au profit des pays scandinaves et de la Grande-Bretagne, s'intéresse depuis 2007 à la pénuri...

Évidemment, si on ne regarde pas la vérité en face, on peut toujours se raconter des histoires. Par ailleurs, madame la ministre, j'ai toujours dit qu'il fallait prendre les questions de santé globalement, au niveau régional. Il y a une complémentarité entre tous les aspects de la santé, on ne peut pas mettre d'un côté l'hôpital et, de l'autre, la prévention, ni séparer la question des médecins libéraux de celle de la continuité des soins. Mais avec votre texte, à quoi assiste-t-on ? L'ARS remplace l'ARH et toutes les administrations comparables. Or celles-ci étaient démocratiques, ou elles avaient au moins une représentation syndicale. Alors que l'ARS, c'est le préfet de police de la santé dans la région ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) C'est l'étatisation totale ! (Vive...

Ces patrons conduisent la politique générale, appliquent le plan global de financement pluriannuel et les propositions de tarifs de prestations, ordonnent les dépenses et recettes de l'établissement, gèrent les biens immobiliers de l'établissement et fixent les rémunérations des médecins libéraux qui, désormais, pourront venir exercer à l'hôpital public. Les directeurs d'établissement seront les marionnettes des directeurs des ARS

à la place de la démocratie sanitaire ! (Exclamations et rires sur les bancs du groupe UMP.) Voilà un système voué à l'échec ! Vous mettez hors jeu les syndicats, les organisations de médecins, etc Ce n'est pas la dictature, mais on va bien vers l'étatisation. (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) (La question préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)