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Interventions sur "histoire" de Marie-Louise Fort


7 interventions trouvées.

Je suis de plus en plus convaincue de la nécessité de ne plus voter de loi mémorielle. Par ailleurs, je ne voudrais pas qu'on limite l'histoire enseignée à nos enfants à telle ou telle question, si importante soit-elle, comme l'esclavage et les génocides. Mon souhait est qu'on fasse de nos jeunes des citoyens les mieux à même d'aborder le monde actuel. Monsieur le ministre, j'aimerais porter témoignage de ce que j'ai ressenti face à l'action de l'équipe éducative d'un collège de Sens, qui a pris en main la commémoration de personnes tué...

S'agissant de la commémoration d'une, de deux voire de trois dates pour un même élément d'histoire qui nous semble devoir appartenir à la mémoire collective, cela ne montre-t-il pas que cette question appartient encore au domaine de l'historien beaucoup plus qu'à celui du législateur ? L'intervention de la loi me semble en effet beaucoup trop coercitive en la matière. Il convient en tout cas de veiller à ce que trop de commémorations ne tuent pas la commémoration, limitant sa portée ne serait...

Je tiens à rassurer M. Morin : si cette mission d'information a été créée, c'est parce que le législateur a besoin du travail des historiens et que ce dernier tient à lutter contre sa propre tentation, parfois, de vouloir écrire l'histoire. Non seulement nous comptons sur vous pour faire pièce à la légende nationale mais nous comprenons fort bien que l'histoire soit aussi composée de ce substrat subjectif inhérent à la personne de l'historien. Les parlementaires, quant à eux, ne peuvent qu'être modestes et à l'écoute. Nous agirons en respectant votre apport.

J'ai un peu l'impression que nous nous trouvons dans la situation de l'arroseur arrosé. Nous étions partis dans les histoires mémorielles, et vous nous avez ramenés à des questions de moyens. Comme si vous vouliez nous dire : plutôt que de légiférer sur la mémoire, il vaudrait mieux que vous vous occupiez de gérer le présent et le futur. Finalement, vous n'avez pas tort d'attirer notre attention là-dessus.

Je suis relativement choquée par le contexte qui vous a conduits à créer le CVUH. Je considère en effet l'histoire comme une science humaine qui permet de se construire. À la limite, que le professeur soit marxiste ou autre, si son enseignement est bien dispensé, même avec conviction, il aide les élèves à se forger leur idée, à se positionner face aux événements et à se construire. Nous avons eu des professeurs, plus souvent de gauche mais aussi parfois de droite, qui ont produit d'excellents hommes et surtou...

Je suis désolée que le législateur contribue à figer l'histoire. Craignez-vous davantage le pouvoir médiatique ou le pouvoir politique ? Celui-ci, selon moi, peut faire obstacle à l'établissement de la vérité. Lorsque nous avons entendu Christiane Taubira, toutes ses fibres vibraient. Où était l'objectivité ? Le législateur doit s'appuyer sur le passé, organiser le présent et poser des jalons pour construire l'avenir.

...oluent avec le temps. Je suis assez réservée sur le devoir mémoriel du législateur. Mme Taubira a évoqué la cérémonie du Jardin du Luxembourg, mais Paris n'est pas toute la France. Plus les commémorations seront nombreuses, moins les personnes se déplaceront. A terme, seules celles qui ne peuvent pas faire autrement en raison de leur fonction y assisteront. Enfin, comment ranimer la flamme de l'Histoire auprès des jeunes ? Les éducateurs et les parents n'ont-ils pas un rôle à jouer ?