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Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, l'année 2012 est celle du cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie. Le temps a la vertu, dit-on, d'adoucir la souffrance des blessures, des deuils et de l'histoire. Mais peut-on faire le deuil du choix de la France au péril de sa vie et de celle de ses proches, un choix si lourd de conséquences, si fort de sens ? Maire de ma ville de Sens, j'avais fait apposer sur le monument aux morts de notre ville une plaque commémorative du sacrifice pour la Fran...
...le question, si importante soit-elle, comme l'esclavage et les génocides. Mon souhait est qu'on fasse de nos jeunes des citoyens les mieux à même d'aborder le monde actuel. Monsieur le ministre, j'aimerais porter témoignage de ce que j'ai ressenti face à l'action de l'équipe éducative d'un collège de Sens, qui a pris en main la commémoration de personnes tuées dans un collège pendant la Première guerre mondiale. Je viens d'écouter avec intérêt, mais aussi un peu de tristesse, des échanges plutôt vifs entre nous pour savoir quelle est la vérité vraie sur tel ou tel événement. Cette équipe éducative, elle, a été capable de monter des événements, des témoignages, et cela malgré sa diversité. C'est la preuve qu'être de gauche ou de droite est moins important que d'essayer de trouver une vérité sur ...
Je vous remercie de la passion que vous mettez dans vos propos. Je fais partie d'une génération de politiques qui n'ont pas vécu la dernière guerre mondiale, mais dont la vie a été marquée par les témoignages de leurs parents et grands-parents. On a peut-être un peu oublié au fil des années, mais nous avons lu Le Journal d'Anne Franck, et d'autres ouvrages. Et nous avons abordé notre vie d'adulte avec une certaine conscience, dont nous avons tiré profit pour oeuvrer en politique. Ce qui me gêne dans les lois mémorielles, c'est qu'elles donn...
Je trouve que les cérémonies officielles sont largement réservées aux officiels. Pourquoi les écoliers ne sont-ils pas obligés d'y participer, au moins une fois l'an ? Dans la ville dont j'étais le maire jusqu'en mars dernier, les collégiens lisent les lettres, par exemple celles de jeunes soldats de la guerre de 1914. Ces lectures prennent une dimension de recueillement et d'émotion aujourd'hui absente des monuments aux morts. Les collégiens ont aussi participé à une cérémonie à l'occasion d'un déplacement à Lörrach, ville allemande jumelée avec Sens. Ne conviendrait-il pas d'inciter tous les élus locaux à travailler dans ce sens, en lien avec la communauté éducative ? Cela pourrait déboucher sur une ...