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...ent à la conception des nouvelles têtes nucléaires océaniques qui doivent entrer en service après 2015. Concrètement, le traité prévoit le financement commun par la France et par le Royaume-Uni de deux installations. La première, dénommée ÉPURE, sera implantée sur le site du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Valduc en France. Elle permettra de valider par l'expérience les simulations effectuées sur les grands calculateurs du CEA qui reproduisent les différentes phases de fonctionnement d'une arme nucléaire. Il n'y aura donc pas d'essai nucléaire, ce qui répond aux exigences du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) ratifié par la France en 1998. La plupart des expériences utiliseront des matériaux se substituant au plutonium, tels le tanta...
...ls nucléaires. C'est ainsi que des discussions sont intervenues pour travailler en commun, non pas sur les têtes nucléaires, mais sur la phase en amont du déclenchement de l'arme. Les recherches qui auront lieu sur le site de Valduc sont de nature scientifique et technologique ; elles ne concernent pas la phase nucléaire proprement dite. En outre, si l'installation est partagée, les résultats des expériences ne le sont pas et la souveraineté de chaque pays est protégée. Le traité ne vise en aucun cas à mettre en commun la politique de dissuasion : il s'agit bien de recherche fondamentale, les travaux d'ÉPURE participeront d'ailleurs au programme français de simulation qui fait intervenir le laser mégajoule et les calculateurs du CEA.