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Au moment où vous présentez votre projet de loi relatif aux libertés des universités, vous comprendrez mieux que personne, madame la ministre, que je m'exprime en toute liberté. Si le député peut parfois se priver de ce privilège, l'universitaire perdrait son identité s'il décidait d'y renoncer. La conception de l'université qui éclairera mon propos est celle d'un enseignant-chercheur qui, depuis longtemps trop longtemps a occupé tous les postes et toutes les fonctions que l'université peut proposer. Aussi, si je salue votre courage et celui du Gouvernement, de tenter enfin de remettre l'université à l'heure de notre temps, je reste...
...onvenait donc de réagir sans plus tarder et c'est votre mérite de l'avoir fait. Pourtant, avant d'évoquer les améliorations qui me paraissent utiles pour que votre projet de loi atteigne toute son efficacité, je voudrais revenir sur deux ou trois sujets qui me tiennent à coeur. Parmi les problèmes de notre université, l'un des principaux n'est-il pas lié à la chute de l'attractivité du métier d'universitaire ? Au risque que les meilleurs de nos étudiants ne finissent par le choisir par défaut, alors avant-hier, ils le choisissaient en priorité. On ne peut pas, sans dégâts majeurs pour la qualité des universités, continuer à accepter la dégradation des conditions d'exercice, du statut social et des rémunérations des universitaires. Il faudra un jour réagir ! Parmi les disciplines où la préparation de...
De ce point de vue, je vous remercie d'avoir commencé par cette « orientation active », qui, derrière les mots, manifeste une véritable volonté. J'en viens maintenant plus directement au contenu de votre projet de loi, madame la ministre. Je dis oui à l'autonomie des universités, gage d'efficacité, d'adaptabilité et de rapidité. Mais cela ne peut se faire sans respecter l'indépendance des universitaires et affirmer que la recherche ne se fait pas sur commande
Comment accepter qu'un président pouvant être non universitaire ou non spécialiste de la discipline puisse disposer, en matière de recrutement, d'un droit de veto à l'endroit des spécialistes ? Comment lui permettre de recruter contre l'avis du comité de recrutement ? Comment ne pas espérer et même exiger, qu'une majorité de spécialistes figure dans une commission de recrutement pour une discipline donnée ? Comment ne pas imaginer que cette « présidentialisa...