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Interventions sur "fonctionnaire" de Jean-Pierre Brard


15 interventions trouvées.

... nationale, où elle aura toutes chances de n'être plus jamais consultée ? En imaginant même que votre annexe, dont vous dites qu'elle contient l'essentiel, ne soit pas retoquée, avez-vous fait bilan de la politique que vous avez menée jusqu'à présent, notamment celui du rapprochement de la gendarmerie et de la police nationale ? On peut considérer, comme notre collègue vient de le dire, que les fonctionnaires de la police nationale l'ont, eux, d'ores et déjà dressé puisqu'ils ont voté, et largement soutenu les organisations qui condamnent votre politique.

...arlementaires, pour aller visiter les gendarmes et les policiers. Nous pouvons même nous rendre sur les lieux de privation de liberté. Je me suis d'ailleurs livré à cet exercice il n'y a pas longtemps : je suis allé voir les cellules de garde à vue dans ma bonne ville de Montreuil. Après avoir visité les personnes qui y étaient placées, je suis resté j'avais le temps, c'était la nuit avec les fonctionnaires de la police nationale ? J'ai pu mesurer la difficulté de leur tâche, la non-reconnaissance dont ils pâtissent, la souffrance que certains d'entre eux endurent.

Volontairement, et j'ai écouté ces jeunes policiers qui, pour certains, ont voulu devenir fonctionnaires de la police nationale dès leur plus jeune âge. Que font-ils aujourd'hui ? Ils sont employés à garder d'honnêtes travailleurs, des personnes dont le seul crime n'est pas, comme vous dites, de ne pas avoir de papiers ils ont des papiers

Ce 31 décembre 2008, alors que le pays faisait la fête, des gens qui n'avaient rien fait étaient détenus au centre de rétention de Vincennes sans savoir de quoi leur avenir serait fait. Je suis allé discuter avec les détenus comme avec les fonctionnaires de la police nationale. J'ai constaté la même chose qu'au dépôt de la préfecture de police : de la souffrance chez ces jeunes fonctionnaires, de l'amertume, de la déception. Voilà comment vous les faites commencer dans la carrière ! Nous, nous aspirons à une police citoyenne. Souvenez-vous, monsieur le ministre, du temps du gouvernement Jospin

On développa alors la police de proximité. Le dialogue dans les quartiers fut rétabli entre les uniformes et les citoyens ; les policiers retrouvaient de l'intérêt à leur travail, les citoyens respectaient les fonctionnaires de la police nationale.

Monsieur Lagarde, Nous parlons d'objectifs pour la police nationale. Avoir une police citoyenne avec des rapports rétablis entre les fonctionnaires de la police nationale et les citoyens, ça, c'est un objectif.

Encore faut-il pour cela donner des moyens et respecter les fonctionnaires de la police nationale tout comme les gendarmes. Respectez-vous les fonctionnaires de la police nationale ? Rappelez-vous cet échange entre celui qui devint plus tard le Président de la République et un commissaire de Toulouse, retransmis en direct à la télévision. Rappelez-vous comment le ministre de l'intérieur de l'époque ce n'était pas vous, monsieur Hortefeux humilia ce responsable de l...

...cident au mois de juillet l'année dernière. Pourtant la Commission nationale de déontologie et de la sécurité s'était déjà prononcée à propos d'un incident de la même nature qui s'était produit à Nantes, où déjà un jeune de dix-sept ans avait perdu un oeil. Les préconisations de la CNDS sont très claires : on ne doit pas utiliser ces armes dans des situations de confrontation rapprochée entre des fonctionnaires de la police et des manifestants parce qu'il y a alors un risque majeur. C'est exactement ce qui s'est passé à Montreuil lorsque Joachim Gatti a perdu un oeil. On a d'ailleurs constaté à cette occasion le disfonctionnement de la chaîne de commandement.

Qui ne pourrait s'en féliciter ? Vous-même vous êtes d'ailleurs réjoui du très fort taux de participation. C'est donc éclairés par ce débat que les fonctionnaires, en leur âme et conscience, montrant la voie à beaucoup d'autres, se sont prononcés. Et leur verdict est clair. Je ne partage pas l'opinion de notre collègue Delphine Batho quand elle avance que nous n'avons pas à commenter les résultats de ces élections. Après tout, nous sommes des parlementaires et nous avons le droit de commenter ce que nous voulons. (Sourires.)

Vous en privez-vous d'ailleurs, quand il s'agit d'élections professionnelles dans les usines, ma chère collègue ? Bien sûr que non, et c'est légitime. Je constate simplement que les fonctionnaires de police se sont exprimés dans le sens que vous savez, ce qui apporte plutôt de l'eau à notre moulin, parce que nous avons été éclairés par ce débat au sein de la police nationale. Nous ne prétendons pas apporter la lumière, nous : nous l'avons vue, un peu comme l'étoile des rois mages. (Sourires.)

Pour que le territoire fonctionne bien, pour que les services publics fonctionnent bien, il faut assurer la stabilité des fonctionnaires qui travaillent sur le territoire. Tous les maires le savent : fidéliser les policiers, c'est important, mais il n'est pas moins important de fidéliser les instituteurs, les professeurs de collège, les personnels hospitaliers, les pompiers, etc. Et je ne pense pas que nous devions établir un improbable classement, comme l'a fait le Président de la République dans son discours du Latran, où il a ...

Monsieur le président, on m'empêche de continuer (Sourires.) Je reprends le fil de mon propos : c'est une question de principe que de ne pas opposer des fonctionnaires les uns aux autres. Pour la cohésion du territoire, pour la cohésion sociale, nous avons besoin de services publics qui fonctionnent bien. Cette priorité doit être accordée à tous les fonctionnaires, d'autant plus que ceux que j'ajoute dans mon sous-amendement sont encore plus mal payés que les fonctionnaires de la police nationale.

N'en rajoutez pas Monsieur Ciotti, ne poussez pas trop loin le particularisme : je n'imagine pas des fonctionnaires de police, dans les Alpes-Maritimes, indifférents à l'éducation de leurs enfants. Le fonctionnaire de police est comme tous les autres : il recherche un poste en fonction du lieu où il pourra habiter quand il en a la liberté , mais aussi en fonction des équipements publics dont il pourra y disposer.

...ement nous, ici, mais les gens qui habitent dans ces villes et à côté de ces écoles. Mon sous-amendement n° 308 n'est donc pas du tout hors sujet : il n'a pas à être déconnecté du texte. Il est très important que les services publics marchent bien, avec des personnels stables. Et il est tout aussi important, du point de vue de l'égalité républicaine, qu'il n'y ait pas de discrimination entre les fonctionnaires qui servent la chose publique. Il n'y a pas de raison que ceux qui sont chargés des tâches de répression, qui ont évidemment leur place dans la société, soient discriminés par rapport à ceux à qui il revient de développer les intelligences ou de soigner les corps.