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Interventions sur "hôpital" de Jean-Marie Le Guen


104 interventions trouvées.

...eption en la matière. Vous nous parlez d'une grande loi sur la santé mentale. À défaut de débattre d'une telle loi, nous pourrions obtenir des précisions sur la politique de santé ! Si nous disposons de témoignages très intéressants d'un certain nombre de collègues, nous sommes très loin de connaître les grands axes d'une grande loi de santé mentale. Nous dit-on, aujourd'hui, comment articuler l'hôpital universitaire et l'hôpital psychiatrique, l'éducation et la recherche, comment sortir de la logique asilaire, politique largement conduite depuis maintenant plusieurs décennies, comment faire en sorte que, dans les villes, les soins soient accompagnés et qu'ils ne soient pas toujours victimes des réductions budgétaires ? Notre pays a-t-il une politique de dépistage, une politique de prévention ? ...

...ui la désillusion comme on peut le constater partout sur notre territoire, dans toutes les formes d'exercice de la médecine. Cette loi, qui a obtenu l'appui de cette majorité, a réussi non seulement à réunir contre elle tous les professionnels de santé, ou à peu près, mais surtout à ne rien résoudre des problèmes posés, qu'il s'agisse de la réorganisation hospitalière, du lien entre la ville et l'hôpital ou de la désertification médicale. Un mot sur l'hôpital. Les membres de cette majorité, vous, Madame la secrétaire d'État, tous ceux qui sont ici pour défendre cette loi assument-ils encore les propos du Président de la République qui voulait qu'enfin, un seul chef dirige l'hôpital public ? La mise en oeuvre autour d'un pseudo directeur d'hôpital d'une gestion comptable a-t-elle abouti, ici ou a...

...decins. Voilà la réalité sur laquelle nous voulons travailler. Si la régionalisation avait eu un impact positif, nous aurions pu évidemment y adhérer nous soutenons d'ailleurs cette idée depuis 2002 mais vous en avez fait une institution très bureaucratisée qui n'a même pas les moyens d'organiser une nouvelle offre de soins sur les territoires et de dépasser les barrières entre la ville et l'hôpital, entre le soin et le médico-social. La médecine de demain, ce sera pourtant bien celle-là, mais il faudra attendre une autre majorité pour qu'elle se mette en place. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Quelle curieuse façon de procéder ! Il est vrai que vous avez déjà fait montre d'une semblable défiance vis-à-vis des professions médicales lors de l'examen du projet de loi HPST. De même que vous avez décrété que le directeur de l'hôpital devait décider de tout, vous désignez aujourd'hui le préfet comme celui qui décidera qui est malade et qui ne l'est pas, qui doit sortir de l'hôpital et qui doit y rester. Les mêmes simplifications extrêmes structurent votre réflexion. Outre l'opposition des professionnels de santé, il convient de mentionner les rapports relatifs à ces questions, dont certains ont été commandés par ce gouverneme...

...s d'entre vous, il ne s'y est rien passé , c'est bien cette loi, qui, en affirmant ces droits, les a soustraits à la tutelle déontologique, si sympathique soit-elle, du corps médical. On peut juger cela secondaire, mais, puisque l'on inscrit la déontologie médicale dans la loi, il semble nécessaire d'ajouter que la question des droits du patient est tout aussi essentielle au fonctionnement de l'hôpital. (L'amendement n° 1056 n'est pas adopté.)

Je croyais qu'on ne supprimait jamais de postes de soignants à l'hôpital !

Ces amendements devraient nous permettre de revenir sur la polémique, inutile à mon avis, qui a eu lieu sur l'amendement n° 982. Je pense que personne ici n'est opposé à l'idée que des médecins d'exercice libéral puissent travailler dans l'hôpital public. Mais le problème est de savoir dans quel cadre, avec quelle rémunération, dans quelle proportion et, à travers ces amendements, de savoir aussi qui décide de les employer. Malgré les questions que j'ai posées à Mme la ministre, nous n'avons toujours aucune précision sur la nature de leurs honoraires : seront-ils privés ou non ? Sur quelle enveloppe seront-ils pris honoraires de ville o...

pouvez-vous apporter des réponses à toutes ces questions, des réponses qui montrent que la préoccupation du Gouvernement est bien de prendre en compte l'amélioration de l'offre de soins à l'hôpital, mais aussi l'insertion réelle de ces praticiens au sein de l'hôpital ? Comment seront-ils payés et à quels tarifs ? Sur quel crédit de l'ONDAM ces sommes seront-elles prises ? Quel sera leur statut ? Nous attendons des informations sur tout cela.

Il ne s'agit pas seulement de l'hospitalisation à domicile, mais aussi de la gestion des problèmes des malades chroniques et des personnes dépendantes. Nous sommes favorables à la prise en compte de ces missions dans la loi car elles constituent sans aucun doute des problématiques d'avenir. Je ne vois pas pourquoi nous ne devrions débattre que de l'hôpital, sans jamais rien dire sur ce qui se passe en matière de conventions médicales pour l'exercice libéral privée. Le maintien à domicile des personnes âgées ne passe pas toujours, heureusement, par la HAD. Il y a bien d'autres formes de prise en charge, de plus en plus innovantes, qui doivent être rémunérées. Il faudrait donc que ce type d'interventions soit pris en charge autrement que par l'hôpita...

...ndre des formes assez exceptionnelles. De plus, on nous explique toujours qu'il y a trop de tâches administratives dans les hôpitaux et qu'il faut alléger les charges de travail. Pensez-vous que les médecins responsables, dans les services de réanimation, n'ont rien d'autre à faire que de tenir la comptabilité en temps réel des lits disponibles ? Enfin, le problème est récurrent : il faut que l'hôpital public ait les moyens d'assumer les surcharges de travail. Statistiquement, on aurait pu avoir plus d'incidents. Il faudrait qu'on accepte l'idée qu'un service hospitalier d'urgence et quelques installations d'urgence présentes dans un territoire doivent, en partie, fonctionner à vide, avec 50 % ou 70 % de remplissage moyen, parce qu'il faut pouvoir écrêter les surcharges. Mais la philosophie act...

Nous avons jusqu'à présent avancé dans cette loi en servant un seul objectif : concentrer tous les pouvoirs entre les mains du président du directoire, c'est-à-dire le directeur de l'hôpital. J'ai souligné hier soir le paradoxe auquel nous étions confrontés. En effet, la majorité, sans accepter la moindre nuance, la moindre concession, avance à marche forcée pour donner tous les pouvoirs à ce directeur, représentant de l'administration, qu'elle n'a pourtant cessé d'attaquer pendant des mois. Que n'avons-nous pas entendu sur la FHF, sur les fonctionnaires qui mettaient à bas l'hôpital...

... vois plusieurs collègues opiner ! Il y a donc quelque chose de paradoxal et de consternant dans cette obsession, chez un gouvernement qui s'est longtemps prétendu ultralibéral jusqu'à il y a deux mois de vouloir concentrer les pouvoirs dans l'administration ! D'un point de vue idéologique, cet article 7, c'est la tuile faîtière. Il signifie : « On ne vous a pas tout dit ! Le directeur de l'hôpital dont on parle, ce n'est pas du tout un fonctionnaire, un affreux bureaucrate de la FHF ; cela va être une gentille princesse venant du secteur privé qui n'a cessé de nous démontrer l'efficacité de sa gestion ! » Par un artifice idéologique, vous tentez de sortir de cette contradiction, qui est celle de l'étatisation, de la marginalisation du pouvoir médical et des élus au profit d'un fonctionnai...

Vous rêvez de voir à la tête de l'hôpital public ces managers qui ont si bien réussi dans les cliniques privées.

Mais non, monsieur Bur ! Vous rêvez de cloner ces managers dans l'hôpital public ! C'est cela, l'article 7 ! Ceux qui, à la FHF, croyaient avoir votre soutien se trouvent peut-être maintenant un peu déconfits Pour notre part, au vu de leurs succès et des résultats du libéralisme économique qui prévaut aujourd'hui, nous avons des doutes sur la capacité qu'auraient ces artistes de la finance aux doigts d'or à diriger les hôpitaux publics.

...airement. Devant des arguments confus, pour ne pas dire contradictoires, tous ceux qui ont à réfléchir sur la loi doivent se poser des questions, et ceux qui auront à l'appliquer auront beaucoup de mal à le faire. On ne peut pas entendre le rapporteur et de nombreux collègues soutenir, depuis maintenant plusieurs jours, à la suite du discours du Président de la République, qu'il faut un chef à l'hôpital, et vous Mme la ministre expliquer qu'au contraire, il s'agit de donner des responsabilités aux chefs de pôle. La loi ne parle absolument pas de donner des responsabilités aux chefs de pôle. À ce moment de mon intervention, je voudrais saluer la présence de mon collègue Couanau, avec qui nous avions fait un rapport sur l'hôpital,

...tion, puis les ordonnances de 2005, vient aujourd'hui expliquer que tout ce travail était nul et non avenu et qu'il s'agit maintenant de remettre de l'ordre. Il se trouve que ces ordonnances de 2005 avaient créé les pôles. Ceux-ci n'étaient pas un substitut venant réglementer l'action médicale. Au contraire, un certain nombre de gens s'étaient engagés dans la régulation et le fonctionnement de l'hôpital, avec l'appui de la CME. Aujourd'hui, la seule incidence de votre projet de loi sur les pôles, c'est que les chefs de pôle seront désignés d'office par le directeur-caporal de l'hôpital et non plus portés par la collectivité médicale.

C'est d'ailleurs ce que veut notre rapporteur comme vous-même, monsieur Bur. Je vous accorde que vous manifestez là une certaine logique. C'est votre discours, et je vois que M. Domergue approuve : il faut mettre de l'ordre à l'hôpital, avec un chef et un seul.

...r le crédit de confiance que nous vous accordons spontanément. À trop défendre de façon contradictoire un certain nombre de dispositions, vous pourriez nous conduire à ne pas vous croire, y compris lorsque vous êtes de bonne foi. Soyez donc économe de vos engagements et de vos discours, et laissez-nous donc discuter du fond du sujet, à savoir la marginalisation du corps médical à l'intérieur d'un hôpital caporalisé dans le cadre d'une logique financière et comptable, puisque c'est ce que vous assumez. C'est au moins ce qui pourra être reçu par ceux qui auront à appliquer votre réforme. Quant à ceux qui ne sont pas d'accord l'opposition, les professionnels il leur appartient de vous apporter la contradiction. Et ceux qui ne s'expriment pas aujourd'hui je ne vise évidemment personne, monsieur...

qu'il faut qu'il y ait un chef à l'hôpital, qu'il y ait une seule logique, et que l'objet de la politique hospitalière du Gouvernement, c'est de mettre tout cela d'équerre, derrière des budgets que nous jugeons franchement très limités. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

...uche ou de droite, s'il est attaché à un minimum de régulation et à un fonctionnement normal des institutions, devrait se préserver et établir des règles de déontologie. Peut-être qu'un délai de deux ans ne convient pas. Peut-être un délai d'un an serait-il préférable. Je n'en sais rien. Mais en tout état de cause, n'avoir aucune règle de déontologie en la matière, et permettre au directeur d'un hôpital d'aller diriger un établissement privé qui fait concurrence à cet établissement public, c'est assez incroyable !