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Interventions sur "grippe" de Jean Leonetti


7 interventions trouvées.

...onnées et les prises de décision sur le terrain, qui relevaient du bon sens. Je ne décrirai pas en détail l'organisation des hôpitaux publics. Vous la connaissez : elle avait pour but d'assurer la continuité de l'activité et comportait un plan blanc, des exercices programmés et des simulations de déprogrammation. Les hôpitaux étaient prêts car il avait été annoncé, bien en amont, l'arrivée d'une grippe très contagieuse, qui devait toucher 30 % de la population et tuer massivement, notamment les enfants et les femmes enceintes. Si les jeunes et les femmes enceintes ont hélas payé un certain tribut à cette grippe, leur nombre n'a heureusement pas été aussi important qu'il avait été craint.

Deux situations auraient été possibles. À notre connaissance, elles n'ont pas eu lieu. Premièrement, il aurait pu y avoir une saturation des services de réanimation car les malades graves de la grippe avaient besoin d'un matériel d'oxygénation extracorporelle et de longues durées d'hospitalisation, notamment en réanimation, dans une période où la population était touchée par la grippe saisonnière, les gastro-entérites et les bronchiolites. Or, si certains services ont été pleins, on n'a pas connu de saturation.

Oui. Cette dotation était antérieure à l'épidémie de grippe A(H1N1). Elle remontait à l'alerte précédente de pandémie H5N1. Les moyens des hôpitaux ont été suffisants pour recevoir et soigner les malades graves dans le cadre de l'épidémie que nous avons connue. Il n'y a pas eu de déprogrammation au-delà de quarante-huit heures. La vraie question est celle de l'évolution du système en fonction de l'évolution de l'épidémie. Les premiers cas de grippe ont...

...pas été très important, on se dit, après coup, qu'on aurait pu organiser différemment les flux et les espaces. La vraie question à se poser est de savoir si on referait la même chose si c'était à refaire. Mais cette question impose de considérer tous les cas possibles. Un virus ne ressemble pas à un autre. Il peut être plus virulent. Il peut muter. Si l'on connaît une pandémie de la gravité de la grippe espagnole, vaccinera-t-on dans les hôpitaux en détachant des personnels de tels ou tels services à cet effet, en mélangeant les populations fragiles et les malades gravement atteints et en disséminant les doses de vaccin sur l'ensemble des médecins, sans aucune traçabilité ? Compte tenu de l'épidémie qu'on a connue, on peut en effet dire, a posteriori, qu'il aurait été plus rationnel d'organiser...

Quel est le bilan du plan de lutte contre la grippe A(H1N1) ? Il y a eu très peu de morts. Tous les malades ont été pris en charge de façon parfaite par l'ensemble des hôpitaux et personne n'a pâti d'un manque de préparation de ces derniers. C'est un bilan extrêmement positif. Imaginez qu'à l'inverse, on ait manqué, par exemple, de respirateurs Cela montre que la vraie question que vous posez est de savoir si la mobilisation des moyens n'était p...

...celles qui sont intervenues ne sont pas « illégitimes », c'est-à-dire ne sont pas dues à une mauvaise prise en charge, une mauvaise détection ou à un retard dans la vaccination. Certains vont mettre en balance le coût. Fallait-il dépenser autant ? C'est une question à poser aux Français. Sont-ils prêts à payer pour avoir une sécurité maximale ou abandonne-t-on toute idée de vaccination contre la grippe saisonnière au motif qu'elle ne tue, chaque année, que 5 000 personnes, dont une majorité de personnes âgées qui, de toute façon, seraient mortes un jour ou l'autre ? Comme vous l'avez souligné, nous vivons dans une société où le risque individuel est évalué. Dans les centres de vaccination, nous avons assisté à de véritables batailles pour obtenir le vaccin sans adjuvant. La même demande a cert...

...mmation que vous avez évoquée pour les services hospitaliers, j'observe que, lorsqu'une mobilisation massive est nécessaire, ce sont les hôpitaux publics qui sont en première ligne et fournissent l'essentiel de cette contribution. Il conviendrait d'en tenir compte lorsqu'on évoque des convergences avec le secteur privé. Par ailleurs, nous devrons procéder simultanément à la vaccination contre la grippe saisonnière et contre la grippe A (H1N1). La vaccination contre la première étant sur le point de commencer, le délai de trois semaines qui s'imposera avant de pratiquer les premières injections contre la grippe A (H1N1) suivies, trois semaines plus tard, des injections de rappel ne risque-t-il pas de nous faire prendre du retard dans la course-poursuite engagée entre la pandémie et la vaccin...