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On peut être étonné, après plusieurs mois de révolution et de manifestations massives dans les rues, que le régime résiste à ce point. Je ne pense pas que le soutien de pays étrangers soit suffisant pour l'expliquer, qu'il s'exprime de manière publique s'agissant des Russes et des Chinois, même si la présence de ceux-ci est faible en Syrie ou pratique le régime iranien ayant par exemple intérêt à ce que le pouvoir en place perdure. Quelles sont les capacités réelles de résistance du régime ? Comment parvient-il à tenir ? On a par ailleurs fait une erreur d'analyse sur les capacités réformatrices de Bachar al-Assad. Y a-t-il au sein de sa famille une véritable unité ?
Je partage le point de vue de M. Boucheron. Il nous a été dit que le régime n'est pas réformable. Le paradoxe, c'est que depuis quelques années, nous faisions comme s'il l'était. La doctrine française était que si l'on s'ouvrait à la Syrie, des réformes y auraient lieu, et nous avons manifesté une très grande confiance en M. Al-Assad pour agir en ce sens, ce pourquoi, depuis 2008, M. Sarkozy a noué des relations personnelles avec le président syrien. Qu'en penser, à la lumière des événements intervenus depuis lors ? Alors qu'aucun incident n'avait eu lieu sur la ligne d'armistice du Golan depuis 1974, il y en a eu un tout récemmen...