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...t supérieure en France, on constate depuis plusieurs années que le coût du travail progresse beaucoup moins vite en Allemagne que dans notre pays. Cette tendance, chez nos voisins, résulte d'un choix de politique économique tendant à favoriser l'activité d'exportation par rapport au soutien de la demande intérieure. Si la France a indéniablement perdu du terrain en termes de coût du travail et de compétitivité-coût de ses produits, la médaille a eu son revers pour l'Allemagne : ce pays étant plus exposé aux marchés d'exportation, en ce qui concerne notamment les biens d'équipement et l'industrie, il a connu une plus forte récession au cours de la dernière année. La demande intérieure n'y étant pas soutenue, l'économie dépend essentiellement de la demande extérieure, alors que le moteur de la croissance...
...à l'Allemagne. En revanche, selon les données de l'OCDE, le rythme de croissance de nos coûts salariaux a été inférieur à celui constaté au Royaume-Uni, au Danemark ou aux États-Unis. C'est donc l'Allemagne qui se détache par rapport à ses concurrents. La conséquence en est, pour les entreprises françaises, une tendance à rogner sur les marges à l'exportation : ainsi, malgré la dégradation de la compétitivité-coût, la compétitivité-prix se maintient à peu près. Les entreprises allemandes en tirent un avantage pour les taux de marge et les fonds propres, et développent leur compétitivité hors prix, c'est-à-dire grâce à l'innovation et à l'amélioration de la qualité de leur offre. Elles ont aussi une plus grande faculté à répercuter la hausse de l'euro, en raison de la réputation de qualité des produits...