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...ne s'arrête pas à la liberté de conscience ; il veut imposer un concept de liberté religieuse qui a toujours été repoussé par les républicains et les laïcs. Mon temps de parole est écoulé, aussi j'en termine, monsieur le président. Monsieur Copé, vous avez dit être disponible pour lutter contre tous les intégrismes. Chiche ! Car le problème est là. La laïcité n'a jamais été un combat contre les religions. La preuve en est que la loi de 1905 « garantit le libre exercice des cultes ». En revanche, elle est un combat contre les intégrismes et les fondamentalismes religieux, de toutes les religions.
Si vous voulez lutter contre les intégrismes religieux, souscrivez donc à la proposition de loi que le groupe SRC vient de déposer sur le bureau de l'Assemblée nationale, afin de créer une commission d'enquête parlementaire sur les dérives intégristes de l'enseignement privé auprès de certains jeunes. Dans toutes les religions, il y a des dérives intégristes et l'Assemblée nationale, la République et l'État feraient bien d'aller voir de quoi il retourne. Car il s'agit, en l'occurrence, d'attaquer la conscience des plus fragiles d'entre nous, c'est-à-dire nos enfants.
...ette résolution. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) . Nous la voterons forts de nos convictions de socialistes et de républicains parce que, comme vous, nous pensons que les valeurs républicaines sont incompatibles avec ces pratiques que vous avez décrites et qui restent ultra-minoritaires la République n'est pas en danger , ces pratiques extrémistes qui n'ont rien à voir avec la religion. Vous l'avez rappelé, monsieur le président Copé, les responsables du culte musulman nous ont affirmé à plusieurs reprises, soit devant la commission parlementaire, soit à l'occasion de conversations privées, comme ce matin encore, qu'ils ne considéraient pas ces pratiques comme des prescriptions de l'islam et du Coran. Il serait alors paradoxal, voire contradictoire, de proclamer que leur inter...
...ous saviez, vous, ce qu'il fallait faire et qu'il était inutile que nous réfléchissions sur la question. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Je parle tranquillement et je vous prie de ne pas m'interrompre. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Nous sommes réunis pour affirmer, comme vient de le faire Mme la garde des sceaux, que la République n'a pas de problème avec les religions puisqu'elle est une République laïque et que la laïcité protège la liberté de conscience. Cependant la République a des problèmes avec les intégrismes, avec les fondamentalismes religieux,
avec ceux qui ne respectent pas les lois de la République, qui pensent que leur religion se trouve au-dessus de ces lois.
... , cela mettrait en cause la force de notre engagement. Nous votons aussi avec le sentiment de nous adresser à nos concitoyens musulmans je ne parle pas de communauté musulmane, car dans la République, il existe une seule communauté : la communauté nationale ; il faut faire attention aux mots que l'on emploie. Nous leur disons que nous votons ce texte avec tout le respect que nous devons à la religion musulmane comme à toutes les religions. En effet, nous ne pouvons pas accepter un procès en islamophobie qui n'a aucun sens. On ne peut pas à la fois nous dire que le port du voile intégral n'a aucune espèce de rapport avec une prescription du Coran ou de la religion musulmane, et affirmer que l'interdire c'est stigmatiser cette religion. L'imam Chalghoumi de Drancy, qui a banni le port du voile...
... Le Bouillonnec : je crains qu'une résolution parlementaire à ce sujet ne demeure une pétition de principe, sans application. J'ai lu, M. Xavier Lemoine, les déclarations que vous avez faites hier au journal La Croix. Je pense comme vous que « cantonner la réflexion au port de la burqa, c'est donner la victoire aux islamistes qui tiennent absolument à esquiver le débat de fond sur la place de la religion dans notre société », mais je ne partage nullement vos conclusions. La question qui nous est posée est redoutablement difficile. À mon sens, l'idée que l'on pourrait séparer les pratiques intégristes et la religion, est une notion purement théorique. Nous avons d'ailleurs entendu un philosophe musulman laïc musulman et laïc, M. Lemoine l'exposer devant nous : dire à une religion, quelle qu'el...
La question qui se pose à nous est de savoir comment rendre impossible, voire interdire, le port du voile intégral dans l'espace public ; pour ce qui est de l'interdire dans les piscines ou à l'école, des moyens existent déjà. Je pense, M. Lemoine, qu'aucune religion ne peut s'affranchir de dérives intégristes. Pour le reste, vous considérez l'islam comme incompatible avec la République mais, comme l'a dit M. Myard avec justesse, ce n'est pas le problème du législateur, puisque la loi de 1905 a posé le double principe que le religieux n'influe pas sur le politique et que le politique ne s'ingère pas dans les affaires religieuses. C'est pourquoi je refuse et...
J'ai relevé trois contradictions. Tout d'abord, vous avez plaidé contre une loi de stigmatisation, puis pour une loi « de sécurité » ou de respect d'une diversité assumée. Pouvez-vous préciser ce point ? En deuxième lieu, vous affirmez que le port du voile n'est pas une question religieuse. Comme l'a dit M. Myard, le rôle des parlementaires de la République n'est pas de faire l'exégèse des religions et cela ne m'intéresse pas de savoir si l'islam préconise ou non le port du voile. Je souhaiterais, en revanche, savoir si, comme c'est le cas pour toutes les religions, il existe, à côté de l'immense majorité de ceux pour qui prime l'intérêt collectif, des groupes extrémistes, intégristes ou fondamentalistes je pense aux « salafistes » que vous évoquiez qui veulent déstabiliser la Républiqu...
Une remarque amusée, tout d'abord : quand vous affirmez, dans l'article de Libération, que le port de la burqa n'est pas un problème religieux, n'adoptez-vous pas une attitude un peu jésuitique, dans la mesure où vous ajoutez aussitôt que l'on ne peut pas exonérer une religion de ses propres égarements, et où vous nous dites que, aujourd'hui, le port de la burqa se justifie par un souci d'orthodoxie religieuse en réaction à l'islam libéral, que nous avons affaire à un radicalisme religieux qui veut piéger la République ? Par ailleurs, vous avez déclaré que, s'il semblait « peu laïque » de se demander quel islam nous pouvons accepter, l'immersion des musulmans dans nos...