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La preuve n'est pas faite que le double jeu des autorités pakistanaises ait pris fin : leur action vise avant tout les talibans pakistanais et épargne les talibans afghans pour des considérations de « profondeur stratégique », qui pèsent encore sur le conflit. J'observe, par ailleurs, que tout le monde parle avec les talibans, y compris les Américains, les Britanniques et le gouvernement afghan. J'aurais aimé que vous nous en disiez davantage au sujet des cent...
Madame la présidente, le combat que vous menez contre le terrorisme nous conduit nécessairement à évoquer l'Afghanistan. La fameuse « profondeur stratégique » défendue par l'armée pakistanaise, qui refuse d'être prise en étau entre, à l'Est, l'Inde, son adversaire historique, et à l'Ouest l'Afghanistan, continue-t-elle à être la conception dominante chez les militaires ? On entend beaucoup à Kaboul, notamment à propos de l'action de vos services secrets, que l'on combat surtout les talibans pakistanais, les talibans afghans bénéficiant de plus d'indulgence. Qu'en pensez-vous ?
...voisins, influences qui ne sont pas toutes pacifiques et stabilisatrices. Il constitue un pays multiethnique, ce qui a généré, tout au long de son histoire une instabilité chronique. Nous avons retrouvé des propos qui, tenus à un siècle d'intervalle par Winston Churchill et des officiers soviétiques, conservaient une actualité surprenante. Enfin, la situation politique de ce pays et de son voisin pakistanais évolue très rapidement. Nous avons ainsi conduit nos travaux alors que les Etats-Unis mettaient en oeuvre leur nouvelle stratégie à l'égard de l'Afghanistan et du Pakistan. Nous les achevons alors que le résultat des élections présidentielles en Iran risque d'altérer le processus de paix dans la région. Humilité ne signifie ni résignation, ni renonciation à toute ambition. Notre rapport s'int...
Les taliban comprennent plusieurs cercles. Le « noyau dur » est constitué de la mouvance appartenant à Al-Qaïda et rassemble quelques centaines de personnes au maximum, installées à cheval sur la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan. On les dénomme aussi parfois « les Arabes », car ils viennent des pays arabes. Le deuxième cercle regroupe des groupes taliban de caractère tribal. Divers, ils poursuivent des objectifs tout aussi divers, mais peuvent se coaliser contre l'Occident. Le troisième cercle est celui des « unhappy brothers », c'est-à-dire des mercenaires prêts à prendre les armes contre quelques dollars, ou à cultiver...