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Monsieur le président, monsieur le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, mes chers collègues, il y a quelques semaines, le Gouvernement a annoncé l'ouverture d'un grand débat sur l'identité nationale. À peine lancé, ce débat a suscité toutes les polémiques, et c'est bien normal : nous payons au prix fort le fait d'avoir évacué depuis trente ans, sans état d'âme, ce qui est pourtant au coeur du débat public français. Je veux vous dire...
Ils ont ainsi feint de ne pas voir que bien des plaies restaient ouvertes, multipliant les incompréhensions entre nos compatriotes, toutes générations et origines confondues. « Identité nationale » : ces deux mots méritent, sans nul doute, au début de ce débat, d'être décryptés.
Au sujet du premier mot, l'« identité », l'essentiel est de réfléchir à ce que nous sommes, au regard de nos parents, de nos enfants et de notre pays, la France. Le xixe siècle a été le siècle de la constitution des nations ; le xxe siècle, celui du choc des idéologies, dans ce qu'il a eu de pire. Le xxie siècle est quant à lui celui de la mondialisation. Le besoin d'être pleinement identifié à sa terre, à ses racines, de trouver sa place dans le vaste monde, et de bien la vivre, est aujourd'hui devenu un défi essentiel. C'est une réflexion qui relève sans nul doute je n'ai pas peur d'utiliser le mot de la psy...
...de vivre ensemble. La volonté de vivre ensemble, la belle affaire ! Aujourd'hui, dans nos quartiers, dans nos villes, dans les halls de beaucoup d'immeubles, on voit des gens qui ne se parlent pas, ne s'écoutent pas et ne se respectent pas, tout simplement parce qu'ils ne se connaissent pas. (Oh ! sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Ainsi, ils n'ont plus la volonté de vivre ensemble. Du coup, la nation se fissure en silence. On peut bien sûr le nier et considérer que tout cela n'existe pas, mais enfin, l'intérêt de ce débat, c'est aussi de réfléchir aux raisons qui ont conduit à cette situation. C'est à dessein que j'utilise le mot « fissure », et non celui de « fracture » : une fracture, on l'entend, ce qui n'est pas le cas de la fissure et, le jour où l'on aperçoit la fissure, il est trop t...
et sans jamais leur donner les codes d'accès pour réussir sur le chemin de l'intégration. Cette première fissure a conduit à des situations folles, comme entendre un certain nombre de nos jeunes compatriotes siffler la Marseillaise. Et pourtant, en ce qui me concerne, au-delà de l'indignation du moment, je me suis demandé : qu'est-ce qui a pu conduire ces jeunes à siffler la Marseillaise, alors qu'ils sont français ? La deuxième fissure oppose nos jeunes à nos aînés. Ceux-ci, on le voit bien, loin de parler de la solidarité entre les générations, n'ont plus aujourd'hui que l'argent à la bouche. Ils demandent : comment va-t-on payer les retraites ? Comment ferez-vous lorsque nous sero...
Ce débat est essentiel. C'est un rendez-vous de réflexion humaniste, un rendez-vous de sensibilité, un rendez-vous pour une nation qui a besoin d'être rassemblée. Pour vous dire le fond de ma pensée, il faut y aller franchement, ne pas craindre de raconter à l'autre ce que l'on est, ce à quoi l'on croit et d'où l'on vient, ne pas craindre de partager avec l'autre, même si l'on doit laisser échapper quelques larmes d'émotion ou de nostalgie. Il nous faut avoir deux exigences : nous devons être au clair sur notre histoire et ...
...rquoi j'attache tant d'importance à ce qu'il y ait en France, un jour, un service civique obligatoire pour chaque jeune Français, pour qu'il donne ainsi à son pays un peu de lui-même. (« Très bien ! » sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Ce sera mon dernier mot pour lancer ce débat. Je pense que la question essentielle, que tous, autant que nous sommes pas simplement en tant que députés de la nation, mais en tant qu'enfants de France , nous devons nous poser tous les jours, puisque nous avons la chance de vivre dans un pays comme le nôtre, est la suivante : comment redonner un peu de ce que notre pays nous a donné ? Derrière cette question, il y a l'idée que l'on doit quelque chose à son pays. Cette idée, qui est tellement taboue, nous renvoie à l'essentiel de ce que sont nos missions et d...